Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 septembre 1902 05 septembre 1902
Description : 1902/09/05 (A6,N108,T11). 1902/09/05 (A6,N108,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378076g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
432 REVUE DES CULTURES COLONIALES
boire le tout aux malades. Les empiriques Betsiléo vont recueillir leur Komanga
dans une ville située à l'ouesl:: c'est Amboltinarnboarina.
DESCRIPTION. — Arbre de 60 pieds de haut (20 à 30 mètres), glabre dans toutes ses
parties, à tronc très droit de 40 à 70 centimètres de diamètre, très haut, rameaux sub-
dressés ou étalés, ronds, à écorce brunâtre crevassée, couverts de lenticelles jaune
ferrugineux. Feuilles alternes grandes de 30 centimètres (fig. J), bipinnées, à pinnules
opposées, à folioles alternes courtement pétiolées (3 à 5 millimètres), également ou
inégalement ovales (6 centimètres de long -sur 2 1/2 à 3 centimètres de large), à base
arrondie égale ou inégale, courtement acuminées et un peu obtuses au sommet, entières,
un peu coriaces et à nervures pennées, nombreuses, fines, n'atteignant pas le boid de
la foliole, plus marquées à la face supérieure qu'à la face inférieure. Les fleurs sont
inconnues jusqu'ici. On trouve il est vrai, sous le nom d'ErytMophlœum Couminga Afz. (1),
une description de la plante comportant avec détails celle de la fleur. Mais elle ne répond
évidemment pas à la réalité. Elle'est attribuée du reste à un arbuste dont le fruit reste-
rait inconnu, ce qui n'est pas ici le cas, etqui habiterait biemcependant, comme l'espèce
de Bâillon, les Seychelles et Madagascar. Il y .a là certainement une grosse confusion que
je ne m'explique pas et contre laquelle je tiens à mettre en garde les lecteurs qui
auraient à consulter ce passage. Tout ce que l'on sait, c'est que les inflorescences, au
début, rappellent celles d'Erythrophloeum'Guineetue.
Le fruit est un gros légume, ligneux (voir figure -2), de couleur brun chocolat à l'exté-
rieur et recouvert en entier d'un réseau très apparent-et très saillant par places, d'une
nervation dont les principales branches émergent très proéminentes du cadre épais qui
borde la gousse et vont, en se ramifiant, -se rejoindre et s'anastomoser largement sur les
deux faces aplaties du fruit. Celui-ci est très longuement pédonculé, oblong inégal, très
atténué à la base, très obtus et arrondi inégal oblong, avec un sommet pourvu d'une
pointe mousse à peine visible, ou bien atténué aux deux extrémités et pointu au
sommet. Il mesure, dans le premier-état, de 16 à 20 centimètres de long, dans le second
seulement 10 à 11 centimètres et de 4 à 6 centimètres de large; dans ce dernier cas, il ne
renferme qu'une seule graine,; dans le premier, il en renferme:3 à 4, et alors il présente
un ou des étranglements entre les-graines (fig. 2). A l'intérieur, ,cette gousse est de cou-
leur blanc jaunâtre avec proéminences plucheuses (fig. 3, D) suriles bords circulaires et
élevées qui entourent la graine, placée elle-même au fond d'une .dépression en verre de
montre sur laquelle se moule,-sur adhaque face interne de lagousse, ladite graine. Celle-ci,
à maturité, est orbiculaire -comprimée mesurant de ,2 à '3 centimètres de diamètre,
glabre, de couleur brun dhocolat à l'extérieur et appendue au placenta par un long
funicule épais (fig. 3, D). ÎLe «permoderme, épais et appliqué (contre un endosperme
assez développé, est cartilagineux et devient mucilagineuxjpar macération dans l'eau.
Les cotylédons de l'embryon (fig. 3, A, 'B, C) sont verdâtres, suborbiculaires émar-
ginés, épais, pourvus de nervations apparentes -sur l'une etlPllune façe et enserrant par
leur base, sans la recouvrir, lune .radicule droite. Ils-sont charnus et à saveur de légu-
mine crue. Le spermoderne présente la même constitution anatomique qu'on rencontre
dans les graines d'un grand ;nombre de légumineuses, notamment dans le Lupin, le
Jéquirity, le Bon-duc, la Fève de Calabar (Physostygma 'venenomm, Balf.), le Gleditschia
triacanthos L. ou Févier, et ieilfin l'Erythrophloeum Guineen&e, G. Don., etc., etc. On y
trouve, à l'extérieur, une couche de cellules très allongées'et à parois épaisses, dont la
face externe très développée '■se sgélifie facilement et donne une gomme abondante et
gélatineuse qui se gonfle quand on fait macérer ces graines dans l'eau; le même
phénomène a été observé dans la graine du Téli (2). lais, dans la graine de Komanga,
(1) Plantes médicinales, indigènes et exotiques de DUJARDIN-BEAUMETZ et EGASSE (Paris, Doin,
1889, p. 271). Il n'existe pas dans ce genre d'espèce due à Afzelius.
(2) Baillon dit à ce sujet (Adansonia, t. VI, p. 203-204, 1865-1866) : « Il y a longtemps que les
graines û'Erythrophlœiim Guineense G. Don., sont connues comme présentant deux particularités.
boire le tout aux malades. Les empiriques Betsiléo vont recueillir leur Komanga
dans une ville située à l'ouesl:: c'est Amboltinarnboarina.
DESCRIPTION. — Arbre de 60 pieds de haut (20 à 30 mètres), glabre dans toutes ses
parties, à tronc très droit de 40 à 70 centimètres de diamètre, très haut, rameaux sub-
dressés ou étalés, ronds, à écorce brunâtre crevassée, couverts de lenticelles jaune
ferrugineux. Feuilles alternes grandes de 30 centimètres (fig. J), bipinnées, à pinnules
opposées, à folioles alternes courtement pétiolées (3 à 5 millimètres), également ou
inégalement ovales (6 centimètres de long -sur 2 1/2 à 3 centimètres de large), à base
arrondie égale ou inégale, courtement acuminées et un peu obtuses au sommet, entières,
un peu coriaces et à nervures pennées, nombreuses, fines, n'atteignant pas le boid de
la foliole, plus marquées à la face supérieure qu'à la face inférieure. Les fleurs sont
inconnues jusqu'ici. On trouve il est vrai, sous le nom d'ErytMophlœum Couminga Afz. (1),
une description de la plante comportant avec détails celle de la fleur. Mais elle ne répond
évidemment pas à la réalité. Elle'est attribuée du reste à un arbuste dont le fruit reste-
rait inconnu, ce qui n'est pas ici le cas, etqui habiterait biemcependant, comme l'espèce
de Bâillon, les Seychelles et Madagascar. Il y .a là certainement une grosse confusion que
je ne m'explique pas et contre laquelle je tiens à mettre en garde les lecteurs qui
auraient à consulter ce passage. Tout ce que l'on sait, c'est que les inflorescences, au
début, rappellent celles d'Erythrophloeum'Guineetue.
Le fruit est un gros légume, ligneux (voir figure -2), de couleur brun chocolat à l'exté-
rieur et recouvert en entier d'un réseau très apparent-et très saillant par places, d'une
nervation dont les principales branches émergent très proéminentes du cadre épais qui
borde la gousse et vont, en se ramifiant, -se rejoindre et s'anastomoser largement sur les
deux faces aplaties du fruit. Celui-ci est très longuement pédonculé, oblong inégal, très
atténué à la base, très obtus et arrondi inégal oblong, avec un sommet pourvu d'une
pointe mousse à peine visible, ou bien atténué aux deux extrémités et pointu au
sommet. Il mesure, dans le premier-état, de 16 à 20 centimètres de long, dans le second
seulement 10 à 11 centimètres et de 4 à 6 centimètres de large; dans ce dernier cas, il ne
renferme qu'une seule graine,; dans le premier, il en renferme:3 à 4, et alors il présente
un ou des étranglements entre les-graines (fig. 2). A l'intérieur, ,cette gousse est de cou-
leur blanc jaunâtre avec proéminences plucheuses (fig. 3, D) suriles bords circulaires et
élevées qui entourent la graine, placée elle-même au fond d'une .dépression en verre de
montre sur laquelle se moule,-sur adhaque face interne de lagousse, ladite graine. Celle-ci,
à maturité, est orbiculaire -comprimée mesurant de ,2 à '3 centimètres de diamètre,
glabre, de couleur brun dhocolat à l'extérieur et appendue au placenta par un long
funicule épais (fig. 3, D). ÎLe «permoderme, épais et appliqué (contre un endosperme
assez développé, est cartilagineux et devient mucilagineuxjpar macération dans l'eau.
Les cotylédons de l'embryon (fig. 3, A, 'B, C) sont verdâtres, suborbiculaires émar-
ginés, épais, pourvus de nervations apparentes -sur l'une etlPllune façe et enserrant par
leur base, sans la recouvrir, lune .radicule droite. Ils-sont charnus et à saveur de légu-
mine crue. Le spermoderne présente la même constitution anatomique qu'on rencontre
dans les graines d'un grand ;nombre de légumineuses, notamment dans le Lupin, le
Jéquirity, le Bon-duc, la Fève de Calabar (Physostygma 'venenomm, Balf.), le Gleditschia
triacanthos L. ou Févier, et ieilfin l'Erythrophloeum Guineen&e, G. Don., etc., etc. On y
trouve, à l'extérieur, une couche de cellules très allongées'et à parois épaisses, dont la
face externe très développée '■se sgélifie facilement et donne une gomme abondante et
gélatineuse qui se gonfle quand on fait macérer ces graines dans l'eau; le même
phénomène a été observé dans la graine du Téli (2). lais, dans la graine de Komanga,
(1) Plantes médicinales, indigènes et exotiques de DUJARDIN-BEAUMETZ et EGASSE (Paris, Doin,
1889, p. 271). Il n'existe pas dans ce genre d'espèce due à Afzelius.
(2) Baillon dit à ce sujet (Adansonia, t. VI, p. 203-204, 1865-1866) : « Il y a longtemps que les
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