Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
164 REVUE DES CULTURES COLONIALES
LES APPAREILS A MANÈGE COMBINÉ
il
Le rendement mécanique des bons manèges oscille entre 70 et 80 Ce ren-
dement est lié au frottement des arbres et à l'usure des dents. Si d'autre part on
considère qu'un animal développe moins de force lorsqu'il est attelé à un
manège que lorsqu'il tire une charge sur une route, il est naturel que l'on ait
songé à utiliser pour certains appareils la force animale sans passer par l'inter-
médiaire mécanique du manège. On est ainsi arrivé aux appareils à manège
combiné, assez répandus aujourd'hui, et qui ne sont d'ailleurs qu'un retour à de
très anciennes machines. ,
Le principe de ces instruments est le même pour tous : Étant donné une pièce
travaillante animée d'un mouvement circulaire continu, on peut disposer son
axe verticalement et le munir d'une flèche de manège, ou l'établir horizontale-
ment et lui transmettre, par deux roues cônes, le mouvement d'une flèche de
manège. On adopte, suivant le genre de la machine, l'une ou l'autre solution.
Nous signalerons dans cet ordre d'idées un certain nombre d'instruments
intéressant les colonies. Le plus ancien en date est certainement la meule
romaine à dépiquer; c'était une lourde meule de pierre, dont l'axe horizontal
était formé d'une pièce de bois, fixe à l'une de ses extrémités et formant le
centre de rotation, et à l'autre extrémité de laquelle on attelait plus souvent
peut-être des esclaves que des animaux; quoi qu'il en soit, la nature de l'appareil
et son fonctionnement le rangeaient dans la catégorie des instruments à manège
dont nous nous occupons aujourd'hui.
La même machine existe encore aujourd'hui dans le nord de l'Afrique; c'est le
moulin à olives, entièrement semblable à la meule romaine, mais qui tourne sur
un massif de pierre légèrement creusé, dans lequel on vient déverser la récolte
à broyer. Quelles que soient les imperfections, dues à la construction grossière
de la machine, il est évident que sa simplicité et l'absence de tout frottement
d'arbres ou d'engrenages en élèvent un peu le rendement mécanique; aussi
établit-on encore aujourd'hui des modèles analogues. La maison Marmonier fils,
de Lyon, construit un moulin à huile dit à attelage direct, monté dans un bassin
en fonte légèrement surélevé. La ou les meules sont montées sur un arbre
horizontal commun solidaire d'un axe vertical. Cet axe porte une flèche de
manège, des râclettes pour les meules et deux ramasseurs qui rejettent conti-
nuellement la matière sous les meules. Le moulin à une meule ne comporte
qu'une barre d'attelage, il y en a deux pour le modèle à deux meules. Lorsque
les machines sont destinées à des pays où les ajusteurs sont rares, ce qui est le
cas dans un certain nombre de nos colonies, on évite d'avoir à effectuer le mon-
tage toujours délicat des engrenages d'angle ; de plus, la réduction de poids est
à considérer, et le même moulin, à deux meules par exemple, pèse environ
400 kilos de moins avec attelage direct qu'avec renvoi d'engrenages La figure 1
représente un de ces moulins.
Certains moulins à riz indigènes sont montés de la même façon. Le modèle
d'un de ces instruments figure au Conservatoire des' Arts et Métiers; il se com-
pose de deux meules plates, l'une fixe et l'autre reliée à une barre d'attelage; le
tout est renfermé dans un panier tronconique; il est juste d'ajouter que, dans
LES APPAREILS A MANÈGE COMBINÉ
il
Le rendement mécanique des bons manèges oscille entre 70 et 80 Ce ren-
dement est lié au frottement des arbres et à l'usure des dents. Si d'autre part on
considère qu'un animal développe moins de force lorsqu'il est attelé à un
manège que lorsqu'il tire une charge sur une route, il est naturel que l'on ait
songé à utiliser pour certains appareils la force animale sans passer par l'inter-
médiaire mécanique du manège. On est ainsi arrivé aux appareils à manège
combiné, assez répandus aujourd'hui, et qui ne sont d'ailleurs qu'un retour à de
très anciennes machines. ,
Le principe de ces instruments est le même pour tous : Étant donné une pièce
travaillante animée d'un mouvement circulaire continu, on peut disposer son
axe verticalement et le munir d'une flèche de manège, ou l'établir horizontale-
ment et lui transmettre, par deux roues cônes, le mouvement d'une flèche de
manège. On adopte, suivant le genre de la machine, l'une ou l'autre solution.
Nous signalerons dans cet ordre d'idées un certain nombre d'instruments
intéressant les colonies. Le plus ancien en date est certainement la meule
romaine à dépiquer; c'était une lourde meule de pierre, dont l'axe horizontal
était formé d'une pièce de bois, fixe à l'une de ses extrémités et formant le
centre de rotation, et à l'autre extrémité de laquelle on attelait plus souvent
peut-être des esclaves que des animaux; quoi qu'il en soit, la nature de l'appareil
et son fonctionnement le rangeaient dans la catégorie des instruments à manège
dont nous nous occupons aujourd'hui.
La même machine existe encore aujourd'hui dans le nord de l'Afrique; c'est le
moulin à olives, entièrement semblable à la meule romaine, mais qui tourne sur
un massif de pierre légèrement creusé, dans lequel on vient déverser la récolte
à broyer. Quelles que soient les imperfections, dues à la construction grossière
de la machine, il est évident que sa simplicité et l'absence de tout frottement
d'arbres ou d'engrenages en élèvent un peu le rendement mécanique; aussi
établit-on encore aujourd'hui des modèles analogues. La maison Marmonier fils,
de Lyon, construit un moulin à huile dit à attelage direct, monté dans un bassin
en fonte légèrement surélevé. La ou les meules sont montées sur un arbre
horizontal commun solidaire d'un axe vertical. Cet axe porte une flèche de
manège, des râclettes pour les meules et deux ramasseurs qui rejettent conti-
nuellement la matière sous les meules. Le moulin à une meule ne comporte
qu'une barre d'attelage, il y en a deux pour le modèle à deux meules. Lorsque
les machines sont destinées à des pays où les ajusteurs sont rares, ce qui est le
cas dans un certain nombre de nos colonies, on évite d'avoir à effectuer le mon-
tage toujours délicat des engrenages d'angle ; de plus, la réduction de poids est
à considérer, et le même moulin, à deux meules par exemple, pèse environ
400 kilos de moins avec attelage direct qu'avec renvoi d'engrenages La figure 1
représente un de ces moulins.
Certains moulins à riz indigènes sont montés de la même façon. Le modèle
d'un de ces instruments figure au Conservatoire des' Arts et Métiers; il se com-
pose de deux meules plates, l'une fixe et l'autre reliée à une barre d'attelage; le
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