Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1902 05 septembre 1902
Description : 1902/09/05 (A6,N108,T11). 1902/09/05 (A6,N108,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378076g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
138 REVUE DES CULTURES COLONIALES
LES MOTEURS ANIMÉS
3
La majeure partie des exploitations coloniales étant actuellement plutôt agri-
coles qu'industrielles, la force motrice nécessaire est assez faible. Ce n'est que
dans le cas où le genre de culture (thé, plantes oléagineuses) comporte de véri-
tables usines, qu'il y a lieu de recourir à une force motrice puissante (vapeur,
alcool, pétrole, etc.). Souvent même, des caféeries et des huileries pourront être
montées sans qu'il soit nécessaire de recourir à de grosses installations méca-
niques. •
La force nécessaire aux divers instruments agricoles sera donc presque tou-
jours demandée à des manèges, dans le cas le plus fréquent où la force hydrau-
lique ne sera pas utilisable. En effet, les cataractes et les rapides des fleuves
africains ne pourraient être aménagées sans de gros frais. L'Amérique offre de
nombreuses installations de ce genre, mais toutes ont entraîné des frais qui
exigent en échange une rémunération rapide, et qui ne supporteraient pas la
productivité, lente au début, des capitaux engagés dans les entreprises colo-
niales. ,
Les moteurs animés seront donc ceux vers lesquels se tournera le plus sou-
vent le colon, en raison de leur simplicité, de leur prix modique, et aussi parce
que la force utilisable sur l'arbre du manège sera, dans la plupart des cas, suffi-
sante pour la tâche qu'il aura à lui faire remplir.
Nous n'avons pas ici à faire l'historique ou la description des principaux types
de manèges; il nous suffira de dire que le manège dit à terre a remplacé presque
partout le manège en l'air à cause de son prix moindre et de sa plus grande faci-
lité d'installation. Nous insisterons plutôt sur les différences qui existent entre les
manèges employés par la culture européenne et ceux qui doivent être préco-
nisés aux colonies. - £ l
Les manèges utilisés en France sont de deux sortes : manèges circulaires, à
piste, dans lesquels on n'utilise que la force de traction de l'animal, et manèges à
plan incliné, dans lequel c'est surtout le poids de l'animal qui entre en jeu. Mal-
gré certains avantages, ces derniers ne pourront être conseillés aux colonies, où
le bétail a souvent un poids inférieur à 400 kilos. De plus, il est un peu plus
compliqué, et les réparations en seraient par suite moins faciles.
Les manèges peuvent être indifféremment attelés par des bœufs ou par des
chevaux, mais ce sont surtout ces derniers qui sont employés dans nos pays. La
vitesse des arbres et le rapport des engrenages sont donc calculés en conséquence.
Aux colonies, ce seront presque toujours des bovidés, dont l'allure est plus lente.
On aura donc avantage à employer des manèges comportant une plus grande
vitesse de l'arbre, ou à augmenter cette vitesse au moyen de mouvements inter-
médiaires spéciaux. t
i
La figure 1 représente le plan d'un manège américain à grande vitesse; les
flèches sont montées sur une couronne dentée intérieurement, de grand diamètre,
qui engrène avec trois petits pignons, solidaires de trois couronnes également
dentées. Celles-ci commandent un pignon central monté sur le bâti inférieur
venu de fonte avec une couronne d'angle qui communique par un pignon d'angle
le mouvement à l'arbre du manège. La vitesse peut être ainsi de GO à 70 tours par
minute, alors qu'elle ne dépasse guère 45 avec les systèmes ordinaires.
LES MOTEURS ANIMÉS
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La majeure partie des exploitations coloniales étant actuellement plutôt agri-
coles qu'industrielles, la force motrice nécessaire est assez faible. Ce n'est que
dans le cas où le genre de culture (thé, plantes oléagineuses) comporte de véri-
tables usines, qu'il y a lieu de recourir à une force motrice puissante (vapeur,
alcool, pétrole, etc.). Souvent même, des caféeries et des huileries pourront être
montées sans qu'il soit nécessaire de recourir à de grosses installations méca-
niques. •
La force nécessaire aux divers instruments agricoles sera donc presque tou-
jours demandée à des manèges, dans le cas le plus fréquent où la force hydrau-
lique ne sera pas utilisable. En effet, les cataractes et les rapides des fleuves
africains ne pourraient être aménagées sans de gros frais. L'Amérique offre de
nombreuses installations de ce genre, mais toutes ont entraîné des frais qui
exigent en échange une rémunération rapide, et qui ne supporteraient pas la
productivité, lente au début, des capitaux engagés dans les entreprises colo-
niales. ,
Les moteurs animés seront donc ceux vers lesquels se tournera le plus sou-
vent le colon, en raison de leur simplicité, de leur prix modique, et aussi parce
que la force utilisable sur l'arbre du manège sera, dans la plupart des cas, suffi-
sante pour la tâche qu'il aura à lui faire remplir.
Nous n'avons pas ici à faire l'historique ou la description des principaux types
de manèges; il nous suffira de dire que le manège dit à terre a remplacé presque
partout le manège en l'air à cause de son prix moindre et de sa plus grande faci-
lité d'installation. Nous insisterons plutôt sur les différences qui existent entre les
manèges employés par la culture européenne et ceux qui doivent être préco-
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Les manèges utilisés en France sont de deux sortes : manèges circulaires, à
piste, dans lesquels on n'utilise que la force de traction de l'animal, et manèges à
plan incliné, dans lequel c'est surtout le poids de l'animal qui entre en jeu. Mal-
gré certains avantages, ces derniers ne pourront être conseillés aux colonies, où
le bétail a souvent un poids inférieur à 400 kilos. De plus, il est un peu plus
compliqué, et les réparations en seraient par suite moins faciles.
Les manèges peuvent être indifféremment attelés par des bœufs ou par des
chevaux, mais ce sont surtout ces derniers qui sont employés dans nos pays. La
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Aux colonies, ce seront presque toujours des bovidés, dont l'allure est plus lente.
On aura donc avantage à employer des manèges comportant une plus grande
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La figure 1 représente le plan d'un manège américain à grande vitesse; les
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