Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
70 REVUE DES CULTURES COLONIALES
La neige y séjourne parfois sur d'immenses étendues recouvrant la maigre
végétation spontanée et créant aux troupeaux transhumants de dures conditions
d'existence. Quant aux refroidissements au-dessous de zéro de la couche infé-
rieure de l'air, ils sont moins fréquents sur le littoral, mais ils s'y produisent
normalement tous les ans..
En ne tenant pas compte de ces bases de la météorologie pratique d'un
pays, ou en les ignorant, on s'expose à une grande responsabilité, en conseil-
lant, par exemple, l'exploitation économique des Agave dans les Hauts Plateaux
et même sur une grande partie de l'Algérie.
Je ne veux pas étendre cette dissertation sur un sujet qui aura tout son déve-
loppement dans un mémoire que j'ai promis à notre Société. En effet, à la suite
de mes diverses communications sur la constatation de froids réels dans le
nord de l'Afrique et sur les refroidissements de la couche inférieure de l'air,
elle a pensé que la précision de ces actions météoriques si peu connues intéres-
sait tout particulièrement l'acclimatation, surtout dans les pays à climat de
forme steppienne. A
> I
Je réserve pour une autre communication la présentation de nouvelles obser-
vations sur le genre Agave dont l'étude est pleine d'intérêt en Algérie, notam-
ment sous le climat essentiellement marin où se trouve le Jardin d'Essai
d'Alger. ",
Les Agave, qui peuvent avoir un rôle utile sur divers points du globe, dans
quelques possessions françaises intertropicales, pense-t-on, ne sont plus à la
mode dans l'horticulture, ils ont perdu une grande valeur et sont, par cela
même, quelque peu négligés actuellement par les collectionneurs.
Il convient de rappeler que, quand j'ai introduit au Jardin d'Essai, en 1869, la
belle collection de Cels, la plupart des spécimens y ont donné une grande végé-
tation. De là, une multiplication rapide par bulbilles, drageons et graines qui a
permis de diffuser dans de bonnes conditions inconnues jusqu'alors ces inté-
ressantes plantes dans tout le bassin méditerranéen, notamment dans le midi
de la France. La succursale du Jardin d'acclimatation à Hyères retrouverait la
trace de ces envois. ,.
Si je rappelle ce court historique, c'est pour établir que beaucoup de plantes
ont été obtenues de semis, pratique assez peu commune à cette époque-là dans
ce genre de plantes, et que, par conséquent, on peut trouver dans la descen-
dance de cette diffusion des formes ou des caractères de végétation s'éloignant
des types primitifs; aussi, comme le dit fort sagement M. le Dr Weber, notre
savant président, il faut avoir recours, pour l'exacte détermination des espèces
d'Agave, à l'examen des caractères floraux indiqués par Engelmann
Ir Cu. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai
du IIamma.
La neige y séjourne parfois sur d'immenses étendues recouvrant la maigre
végétation spontanée et créant aux troupeaux transhumants de dures conditions
d'existence. Quant aux refroidissements au-dessous de zéro de la couche infé-
rieure de l'air, ils sont moins fréquents sur le littoral, mais ils s'y produisent
normalement tous les ans..
En ne tenant pas compte de ces bases de la météorologie pratique d'un
pays, ou en les ignorant, on s'expose à une grande responsabilité, en conseil-
lant, par exemple, l'exploitation économique des Agave dans les Hauts Plateaux
et même sur une grande partie de l'Algérie.
Je ne veux pas étendre cette dissertation sur un sujet qui aura tout son déve-
loppement dans un mémoire que j'ai promis à notre Société. En effet, à la suite
de mes diverses communications sur la constatation de froids réels dans le
nord de l'Afrique et sur les refroidissements de la couche inférieure de l'air,
elle a pensé que la précision de ces actions météoriques si peu connues intéres-
sait tout particulièrement l'acclimatation, surtout dans les pays à climat de
forme steppienne. A
> I
Je réserve pour une autre communication la présentation de nouvelles obser-
vations sur le genre Agave dont l'étude est pleine d'intérêt en Algérie, notam-
ment sous le climat essentiellement marin où se trouve le Jardin d'Essai
d'Alger. ",
Les Agave, qui peuvent avoir un rôle utile sur divers points du globe, dans
quelques possessions françaises intertropicales, pense-t-on, ne sont plus à la
mode dans l'horticulture, ils ont perdu une grande valeur et sont, par cela
même, quelque peu négligés actuellement par les collectionneurs.
Il convient de rappeler que, quand j'ai introduit au Jardin d'Essai, en 1869, la
belle collection de Cels, la plupart des spécimens y ont donné une grande végé-
tation. De là, une multiplication rapide par bulbilles, drageons et graines qui a
permis de diffuser dans de bonnes conditions inconnues jusqu'alors ces inté-
ressantes plantes dans tout le bassin méditerranéen, notamment dans le midi
de la France. La succursale du Jardin d'acclimatation à Hyères retrouverait la
trace de ces envois. ,.
Si je rappelle ce court historique, c'est pour établir que beaucoup de plantes
ont été obtenues de semis, pratique assez peu commune à cette époque-là dans
ce genre de plantes, et que, par conséquent, on peut trouver dans la descen-
dance de cette diffusion des formes ou des caractères de végétation s'éloignant
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Ir Cu. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai
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