Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VA IU ÉTÉS 85
restes foliaires qui peuvent pourrir et agir défavorablement sur les objets pré-
parés avec ces fibres.
Comme je l'ai appris plus tard, les indigènes de la côte préparent par un pro-
cédé analogue les fibres de l'Agave, mais g.u lieu d'employer des feuilles com-
primées, ils se servent de feuilles entières. Les indigènes entassent les feuilles
fraîchement coupées dans des paniers et les exposent à l'action du flux et du
reflux jusqu'à ce que les fibres soient complètement purifiées. Par l'emploi de
feuilles comprimées au lieu de feuilles entières, on obtiendrait très probable-
ment par ce procédé ou quelque autre. similaire, des résultats très satisfaisants.
Des recherches ultérieures devront démontrer si les procédés que j'ai
employés peuvent être rémunérateurs en pratique. Dans le cas où, par suite de
cette indication, quelqu'un voudrait s'occuper de ce procédé, je dois faire remar-
quer qu'il est absolument nécessaire d'éviter une fermentation putride.
Peut-être pourrait-on combiner, ce procédé avec l'extraction mécanique. Les
fibres qui auraient été soumises à la fermentation pourraient être nettoyées très
facilement à la machine, car les résidus du parenchyme foliaire sont complète-
ment détrempés.
Avant que mes expériences avec les Agave. fussent terminées, j'opérai de la
même façon sur la nervure foliaire du Musa Sapientum.
Je séparai le pétiole de la tige, je le fis passer entre les rouleaux de fer cités
précédemment et fis subir au pétiole ainsi préparé le même traitement qu'aux
feuilles d'Agave. Mais, comme une fermentation faible s'établit et en même
temps une légère augmentation de température, le processus ne s'accomplit pas
d'une manière satisfaisante.
Après quelques tâtonnements, j'opérai comme suit :
Dans un réservoir de ciment, je plaçai un fond en bois percé de trous ; sur ce
'fond,' j'entassai les nervures des feuilles de bananiers ayant passé au cylindre
et après les avoir humectées d'eau je les recouvris de feuilles de bananiers. La
fermentation désirée commença immédiatement, il me fut possible de régler la
température en versant de l'eau sur la masse, eau qui s'écoulait immédiatement
par la partie inférieure. Une fermentation acide suivie d'une fermentation pu-
tride se produisait dès que la masse n'était pas suffisamment aérée. Cette fer-
mentation était accompagnée dé la production en masse de Baclerium iermo.
Il ne fut possible de séparer la fibre que par une fermentation très régulière et
même cette fibre avait perdu un peu de saforce primitive. J'arrivai ainsi à la
conclusion que les fibres des espèces de Musa, dont le Musa textilis renferme la
fibre la plus estimée, se séparent le mieux au moyen d'une machine spéciale.
Mon séjour ultérieur dans la plantation espagnole de Bococo à Fernando-Po où
le Musa textilis est cultivé sur une petite étendue pour des recherches, me con-
firma dans cette opinion. Contrairement à ce qui se passe avec les feuilles
d'Agave, les dernières particules étrangères se laissent bien plus facilement sépa-
rer des fibres des Musa.
Lorsqu'une machine bien appropriée à la séparation des fibres de Musa aura
été découverte, il y aura lieu de faire dans nos colonies des essais de culture de
Musa textilis. Comme les fibres de l'Agave ne sont employées que pour remplacer
le chanvre de Manille, c'est-à-dire les fibres du Afusa textilis et qu'elles n'atteignent
un prix élevé que lorsque les pays producteurs du chanvre de Manille sont en
révolution, ce qui du reste arrive fréquemment, la culture du Musa serait plus
rémunératriee que celle de l'Agave. Le Musa contrairement à l'Agave demande
restes foliaires qui peuvent pourrir et agir défavorablement sur les objets pré-
parés avec ces fibres.
Comme je l'ai appris plus tard, les indigènes de la côte préparent par un pro-
cédé analogue les fibres de l'Agave, mais g.u lieu d'employer des feuilles com-
primées, ils se servent de feuilles entières. Les indigènes entassent les feuilles
fraîchement coupées dans des paniers et les exposent à l'action du flux et du
reflux jusqu'à ce que les fibres soient complètement purifiées. Par l'emploi de
feuilles comprimées au lieu de feuilles entières, on obtiendrait très probable-
ment par ce procédé ou quelque autre. similaire, des résultats très satisfaisants.
Des recherches ultérieures devront démontrer si les procédés que j'ai
employés peuvent être rémunérateurs en pratique. Dans le cas où, par suite de
cette indication, quelqu'un voudrait s'occuper de ce procédé, je dois faire remar-
quer qu'il est absolument nécessaire d'éviter une fermentation putride.
Peut-être pourrait-on combiner, ce procédé avec l'extraction mécanique. Les
fibres qui auraient été soumises à la fermentation pourraient être nettoyées très
facilement à la machine, car les résidus du parenchyme foliaire sont complète-
ment détrempés.
Avant que mes expériences avec les Agave. fussent terminées, j'opérai de la
même façon sur la nervure foliaire du Musa Sapientum.
Je séparai le pétiole de la tige, je le fis passer entre les rouleaux de fer cités
précédemment et fis subir au pétiole ainsi préparé le même traitement qu'aux
feuilles d'Agave. Mais, comme une fermentation faible s'établit et en même
temps une légère augmentation de température, le processus ne s'accomplit pas
d'une manière satisfaisante.
Après quelques tâtonnements, j'opérai comme suit :
Dans un réservoir de ciment, je plaçai un fond en bois percé de trous ; sur ce
'fond,' j'entassai les nervures des feuilles de bananiers ayant passé au cylindre
et après les avoir humectées d'eau je les recouvris de feuilles de bananiers. La
fermentation désirée commença immédiatement, il me fut possible de régler la
température en versant de l'eau sur la masse, eau qui s'écoulait immédiatement
par la partie inférieure. Une fermentation acide suivie d'une fermentation pu-
tride se produisait dès que la masse n'était pas suffisamment aérée. Cette fer-
mentation était accompagnée dé la production en masse de Baclerium iermo.
Il ne fut possible de séparer la fibre que par une fermentation très régulière et
même cette fibre avait perdu un peu de saforce primitive. J'arrivai ainsi à la
conclusion que les fibres des espèces de Musa, dont le Musa textilis renferme la
fibre la plus estimée, se séparent le mieux au moyen d'une machine spéciale.
Mon séjour ultérieur dans la plantation espagnole de Bococo à Fernando-Po où
le Musa textilis est cultivé sur une petite étendue pour des recherches, me con-
firma dans cette opinion. Contrairement à ce qui se passe avec les feuilles
d'Agave, les dernières particules étrangères se laissent bien plus facilement sépa-
rer des fibres des Musa.
Lorsqu'une machine bien appropriée à la séparation des fibres de Musa aura
été découverte, il y aura lieu de faire dans nos colonies des essais de culture de
Musa textilis. Comme les fibres de l'Agave ne sont employées que pour remplacer
le chanvre de Manille, c'est-à-dire les fibres du Afusa textilis et qu'elles n'atteignent
un prix élevé que lorsque les pays producteurs du chanvre de Manille sont en
révolution, ce qui du reste arrive fréquemment, la culture du Musa serait plus
rémunératriee que celle de l'Agave. Le Musa contrairement à l'Agave demande
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