Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1902 20 juillet 1902
Description : 1902/07/20 (A6,N105,T11). 1902/07/20 (A6,N105,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780737
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 53
En 1872, Basset (1), qui décrit la culture du Sorgho, dit que cette plante pré-
fère les terrains d'alluvion chauds et humides et qu'elle est susceptible d'amé-
lioration par voie de sélection.
En 1873, une sucrerie installée aux environs de Turin, à Chivasso, a traité
environ 1.300.000 kilos de cannes de ce végétal (2).
Enfin, en France, en 1884, divers auteurs (3) proposèrent le Sorgho pour
remplacer la culture de la vigne fortement compromise par les attaques du
phylloxéra, et même celle du blé devenue peu rémunératrice.
D'après M. H.-L. de Vilmorin (4), le Sorgho peut se cultiver partout où
réussit le maïs. Le semis se fait en place fin avril, commencement mai, en
rayons ou en poquets. Toutes les terres sont bonnes pour cette culture, pourvu
qu'elles soient suffisamment profondes et humides. Quelques binages sont utiles
au début de la végétation, mais, dès que les plantes atteignent om50 de hauteur,
ces soins sont inutiles.
La période de végétation où le jus est en même temps le plus pur et le plus
sucré est celle qui précède la maturité des graines.
Le Sorgho n'est pas seulement propre à la fabrication du sucre ; il constitue
encore un excellent fourrage qui, d'après M. Larbalétrier, est très supérieur au
maïs, mais qui demande aussi une alimentation très riche, car la culture en est
épuisante (5).
Une quantité notable de salpêtre se rencontre souvent dans la partie infé-
rieure de la tige du Sorgho; c'est probablement à cette matière vénéneuse, à
doses un peu fortes, qu'ont été dus les accidents mortels constatés chez des
chevaux alimentés au Sorgho (6).
En résumé, au point de vue de la sucrerie, nous devons retenir que le Sorgho
est riche en sucre, mais qu'il contient une notable quantité de réducteurs, ce
qui est un inconvénient. Il faut ajouter que, d'après Carr (7), sa sève renferme
une certaine quantité d'acide citrique.
Le Sorgho fut introduit d'Europe en Amérique et on le cultiva avec succès dans
l'Iowa, le Missouri et le Kansas. A la suite des premiers essais de culture, on
réussit à en extraire du sucre assez beau et les analyses établirent que les bonnes
espèces pouvaient donner 50 de jus renfermant 18 parties de sucre cristalli-
sable.
Bientôt, en se basant sur ces résultats, et grâce aux encouragements et aux
essais effectués sous les auspices du gouvernement, l'industrie du sucre de
Slorgho s'établit définitivement aux États-Unis et y progressa. Néanmoins, les
difficultés que l'on rencontre dans le travail n'ont pas encore été entièrement
surmontées, et actuellement la culture du Sorgho en Amérique n'a pas encore
acquis une importance considérable; elle ne prendra son essor définitif que
lorsque l'étude des questions suivantes sera plus approfondie :
(1) BASSET: Guide pratique du fabricant de sucre, 1812, p. 581.
(2) VIVIEN. Traité complet de la fabrication du sucre, 1876, p. 134.
(3) Monit. scient. et ind., 31 janvier 1884. Écho univers., 15 décembre 1884.
(4) VIUJOnIN. Le Sorgho. Prog. agricole, 5 mars 1893.
( £ ) LARBALÉTRlER. Le Sorgho sucré employé comme fourrage. Progrès agricole, no 674, 1900,
et n° 678, 1900.
(6) Voyez sur ce sujet une intéressante étude de F. Meunier, Ann. agron., t. IV.
(7) Chem. Zeit. Rep., p. 224, 1883, et Bull. As. Chim., p. 3o7, 1893.
En 1872, Basset (1), qui décrit la culture du Sorgho, dit que cette plante pré-
fère les terrains d'alluvion chauds et humides et qu'elle est susceptible d'amé-
lioration par voie de sélection.
En 1873, une sucrerie installée aux environs de Turin, à Chivasso, a traité
environ 1.300.000 kilos de cannes de ce végétal (2).
Enfin, en France, en 1884, divers auteurs (3) proposèrent le Sorgho pour
remplacer la culture de la vigne fortement compromise par les attaques du
phylloxéra, et même celle du blé devenue peu rémunératrice.
D'après M. H.-L. de Vilmorin (4), le Sorgho peut se cultiver partout où
réussit le maïs. Le semis se fait en place fin avril, commencement mai, en
rayons ou en poquets. Toutes les terres sont bonnes pour cette culture, pourvu
qu'elles soient suffisamment profondes et humides. Quelques binages sont utiles
au début de la végétation, mais, dès que les plantes atteignent om50 de hauteur,
ces soins sont inutiles.
La période de végétation où le jus est en même temps le plus pur et le plus
sucré est celle qui précède la maturité des graines.
Le Sorgho n'est pas seulement propre à la fabrication du sucre ; il constitue
encore un excellent fourrage qui, d'après M. Larbalétrier, est très supérieur au
maïs, mais qui demande aussi une alimentation très riche, car la culture en est
épuisante (5).
Une quantité notable de salpêtre se rencontre souvent dans la partie infé-
rieure de la tige du Sorgho; c'est probablement à cette matière vénéneuse, à
doses un peu fortes, qu'ont été dus les accidents mortels constatés chez des
chevaux alimentés au Sorgho (6).
En résumé, au point de vue de la sucrerie, nous devons retenir que le Sorgho
est riche en sucre, mais qu'il contient une notable quantité de réducteurs, ce
qui est un inconvénient. Il faut ajouter que, d'après Carr (7), sa sève renferme
une certaine quantité d'acide citrique.
Le Sorgho fut introduit d'Europe en Amérique et on le cultiva avec succès dans
l'Iowa, le Missouri et le Kansas. A la suite des premiers essais de culture, on
réussit à en extraire du sucre assez beau et les analyses établirent que les bonnes
espèces pouvaient donner 50 de jus renfermant 18 parties de sucre cristalli-
sable.
Bientôt, en se basant sur ces résultats, et grâce aux encouragements et aux
essais effectués sous les auspices du gouvernement, l'industrie du sucre de
Slorgho s'établit définitivement aux États-Unis et y progressa. Néanmoins, les
difficultés que l'on rencontre dans le travail n'ont pas encore été entièrement
surmontées, et actuellement la culture du Sorgho en Amérique n'a pas encore
acquis une importance considérable; elle ne prendra son essor définitif que
lorsque l'étude des questions suivantes sera plus approfondie :
(1) BASSET: Guide pratique du fabricant de sucre, 1812, p. 581.
(2) VIVIEN. Traité complet de la fabrication du sucre, 1876, p. 134.
(3) Monit. scient. et ind., 31 janvier 1884. Écho univers., 15 décembre 1884.
(4) VIUJOnIN. Le Sorgho. Prog. agricole, 5 mars 1893.
( £ ) LARBALÉTRlER. Le Sorgho sucré employé comme fourrage. Progrès agricole, no 674, 1900,
et n° 678, 1900.
(6) Voyez sur ce sujet une intéressante étude de F. Meunier, Ann. agron., t. IV.
(7) Chem. Zeit. Rep., p. 224, 1883, et Bull. As. Chim., p. 3o7, 1893.
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