Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
84 REVUE DES CULTURES COLONIALES
tige et lavées. A cet effet, un homme entre dans l'eau jusqu'aux genoux, parfois
même plus profondément, prend dans une main autant de tiges qu'il peut en
tenir, sépare avec son autre main les fibres de l'extrémité épaissie et détache
les fibres en tenant d'une main les extrémités décortiquées et de l'autre les
fibres en les secouant lentement sous l'eau. Quand il a séparé une poignée de
fibres, il les lave en les secouant dans l'eau, enfin il étale les fibres et essaie d'en-
lever les dernières impuretés à la main. Ensuite les fibres sont tordues et
pendues à sécher sur des bambous. -
Les plus belles fibres de jute sont d'un gris jaunâtre, luisantes comme de la
soie. Fréquemment leur couleur est grisâtre et même d'un gris brunâtre et leur
brillant et leur force souvent diminuées, ce qui est dû comme nous le démon-
trerons plus loin au manque de soin dans le rouissage.
D'après le même procédé, j'ai fait des expériences sur la séparation des fibres
des plantes indiquées plus haut. Î
AGAVE AMERICANA. — Dans ce but, les feuilles fraîchement coupées furent dépo-
sées dans un grand récipient dont une des parois avait été enlevée, empa-
quetées et recouvertes d'eau. Après quelques jours la fermentation commença
dans les parties blessées des feuilles et pénétra doucement à l'intérieur des
feuilles épaisses et charnues. En même temps il se développa une odeur acide
qui disparut et fut remplacée par une odeur désagréable et putride. Après que
toute la feuille eut macéré, on put facilement en exlraire les fibres par lavage
mais elles avaient souffert et étaient plus ou moins sans valeur.
Pour obtenir une fermentation plus régulière des feuilles, je fis, dans une nou-
velle expérience, passer les feuilles fraîches entre des rouleaux de fer analogues
à ceux employés par les indigènes lors de la récolte des cannes à sucre pour
l'expression du sucre. Par ce passage, les feuilles charnues furent totalement
désagrégées sans que les libres fussent endommagées. En même temps, la plus
grande partie du suc était éliminée. *
Les feuilles préparées de cette façon, furent placées sous l'eau dans le réci-
pient. Déjà après deux jours la fermentation était très active. La température
monta au delà de 60° centigrades. Mais avant que le rouissage fut assez
avancé pour permettre l'épuration par un simple lavage, il s'était produit une
fermentation putride qui avait fait perdre aux fibres une certaine partie de leur
force. t
Après différents essais, j'ai obtenu par le procédé suivant, des résultats très
satisfaisants :
Les feuilles furent écrasées, comme il a été dit plus haut, mais en ayant soin de
vérifier si toutes les parties de la feuille avaient été bien pressées. Quand ce n'est
pas le cas, la fermentation opère plus lentement dans les parties moins écrasées
et les fibres ne peuvent se nettoyer aussi facilement. Les feuilles furent alors
empaquetées dans le récipient et celui-ci fut rempli d'eau. Dès que la tempéra-
ture atteignit 45? ou au maximum 50°, je laissai écouler l'eau et remplis le réci-
pient à nouveau. Par cette opération je prévins un échauffement trop considé-
rable et la fermentation putride, car avec l'eau on amène de l'oxygène. De cette
façon, il me fut possible de faire agir la fermentation de telle sorte que les fibres
pussent être, par simple lavage, débarrassées de toutes les impuretés. Les fibres
ainsi obtenues furent déclarées de meilleure qualité, par des spécialistes, que
celles obtenues mécaniquement, car ces dernières présentent fréquemment des
tige et lavées. A cet effet, un homme entre dans l'eau jusqu'aux genoux, parfois
même plus profondément, prend dans une main autant de tiges qu'il peut en
tenir, sépare avec son autre main les fibres de l'extrémité épaissie et détache
les fibres en tenant d'une main les extrémités décortiquées et de l'autre les
fibres en les secouant lentement sous l'eau. Quand il a séparé une poignée de
fibres, il les lave en les secouant dans l'eau, enfin il étale les fibres et essaie d'en-
lever les dernières impuretés à la main. Ensuite les fibres sont tordues et
pendues à sécher sur des bambous. -
Les plus belles fibres de jute sont d'un gris jaunâtre, luisantes comme de la
soie. Fréquemment leur couleur est grisâtre et même d'un gris brunâtre et leur
brillant et leur force souvent diminuées, ce qui est dû comme nous le démon-
trerons plus loin au manque de soin dans le rouissage.
D'après le même procédé, j'ai fait des expériences sur la séparation des fibres
des plantes indiquées plus haut. Î
AGAVE AMERICANA. — Dans ce but, les feuilles fraîchement coupées furent dépo-
sées dans un grand récipient dont une des parois avait été enlevée, empa-
quetées et recouvertes d'eau. Après quelques jours la fermentation commença
dans les parties blessées des feuilles et pénétra doucement à l'intérieur des
feuilles épaisses et charnues. En même temps il se développa une odeur acide
qui disparut et fut remplacée par une odeur désagréable et putride. Après que
toute la feuille eut macéré, on put facilement en exlraire les fibres par lavage
mais elles avaient souffert et étaient plus ou moins sans valeur.
Pour obtenir une fermentation plus régulière des feuilles, je fis, dans une nou-
velle expérience, passer les feuilles fraîches entre des rouleaux de fer analogues
à ceux employés par les indigènes lors de la récolte des cannes à sucre pour
l'expression du sucre. Par ce passage, les feuilles charnues furent totalement
désagrégées sans que les libres fussent endommagées. En même temps, la plus
grande partie du suc était éliminée. *
Les feuilles préparées de cette façon, furent placées sous l'eau dans le réci-
pient. Déjà après deux jours la fermentation était très active. La température
monta au delà de 60° centigrades. Mais avant que le rouissage fut assez
avancé pour permettre l'épuration par un simple lavage, il s'était produit une
fermentation putride qui avait fait perdre aux fibres une certaine partie de leur
force. t
Après différents essais, j'ai obtenu par le procédé suivant, des résultats très
satisfaisants :
Les feuilles furent écrasées, comme il a été dit plus haut, mais en ayant soin de
vérifier si toutes les parties de la feuille avaient été bien pressées. Quand ce n'est
pas le cas, la fermentation opère plus lentement dans les parties moins écrasées
et les fibres ne peuvent se nettoyer aussi facilement. Les feuilles furent alors
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rable et la fermentation putride, car avec l'eau on amène de l'oxygène. De cette
façon, il me fut possible de faire agir la fermentation de telle sorte que les fibres
pussent être, par simple lavage, débarrassées de toutes les impuretés. Les fibres
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