Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1902 20 août 1902
Description : 1902/08/20 (A6,N107,T11). 1902/08/20 (A6,N107,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780752
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
110 REVUE DES CULTURES COLONIALES
qui est alors remplie avec de l'eau bouillante. Quelquefois, on y ajoute du sucre
brûlé ou de l'écorce de citron pour donner plus de goût.
On ne boit pas le breuvage, mais on l'aspire par un tube de verre. On en
fait généralement trois brouets; le premier, le plus agréable au goût, n'est que
peu stimulant, les deux autres beaucoup plus forts, mais cependant inoffensifs.
Les. indigènes de l'Amérique du Sud ont bu le « maté », de temps immémorial,
et on l'appelle « thé des Jésuites », parce que les missionnaires ont été les premiers
à le cultiver systématiquement; c'est pour la même raison que la quinine est
connue sous le nom d' « écorce des Jésuites ».
Le « maté » de l'après-midi, est aussi à la mode dans l'Amérique du Sud que
le « five o'clock » dans les salons anglais..
La consommation du « maté », dans les Républiques Sud-Américaines, se monte
de 30 à 40 millions de livres annuellement. La variété brésilienne de ce thé est
connue sous le nom de « Gongonha ».
Dans l'Amérique du Nord, nous trouvons une autre espèce de houx très
employée par les Indiens pour la fabrication d'une sorte de thé noir, qui contien-
drait le principe actif du thé de Chine et qui posséderait certains avantages sur
ce dernier. Il est parfois appelé « Appalachian tea ». Le gouvernement des États-
Unis s'est dernièrement intéressé à cet arbuste, en vue de déterminer s'il ne
pourrait pas être cultivé systématiquement. Dans la même région, les feuilles
d'une espèce de « Viburnum » sont mélangées avec les précédentes et le résultat
est considéré localement comme un mélange très satisfaisant.
Dans l'Afrique tropicale et dans l'Afrique centrale, une espèce d' Eupatorium, ou
pâquerette, fait un thé excellent; les feuilles séchées que l'on utilise pour cela
donnent une odeur aromatique et un goût agréable. L'usage de ce thé, connu
actuellement à Maurice, à Ceylan et ailleurs, paraît être inoffensif. Les feuilles
possèdent aussi des propriétés médicinales de valeur. Ce thé est appelé com-
munément « Ayapana ».
Dans certaines parties de l'Orient, les feuilles ftOcymum produisent ce qu'on
appelle « Tulsi tea », tandis que les feuilles séchées de l' «Origan », sont un succé-
dané populaire du thé de Chine. Deux autres espèces d'origan sont employées
dans l'Amérique du Nord pour la préparation appelée « Oswego tea » et une
espèce voisine de « romarin » est à l'occasion un autre succédané du thé.
On ne sait peut-être pas généralement, que, à Sumatra et dans quelques îles
avoisinantes, de même que dans certaines parties des Indes, les classes plus
pauvres, pour lesquelles la nécessité est la mère de l'invention, emploient lesfeuilles
rôties du caféier pour une infusion qui porte le nom de « Thé café » ; mais nous
aurions sans nul doute besoin d'avoir notre palais spécialement habitué
pour trouver quelque chose de satisfaisant dans une décoction si extraordi-
naire (1). œ
Dans l'Amérique du Nord, deux espèces de bruyères sont très cultivées comme
succédanés du thé de Chine, une des variétés portant le nom de « thé de Salvador»,
l'autre celui de « thé de Labrador ». Pour revenir à l'Europe, rappelons que,
depuis des centaines d'années, les Allemands font grand usage d'une espèce de
bouillon blanc ou « Figwort » dans la préparation du thé; les fleurs sont utilisées
et non les feuilles, et l'on prend soin de détacher les poils qui couvrent les fleurs
fi
(1) Cette décoction n'a rien d'extraordinaire et c'est depuis longtemps que l'usage des feuilles de
cale est répandu dans certaines régions. Ces feuilles renferment d'ailleurs les principes du thé (Trad.).
t
qui est alors remplie avec de l'eau bouillante. Quelquefois, on y ajoute du sucre
brûlé ou de l'écorce de citron pour donner plus de goût.
On ne boit pas le breuvage, mais on l'aspire par un tube de verre. On en
fait généralement trois brouets; le premier, le plus agréable au goût, n'est que
peu stimulant, les deux autres beaucoup plus forts, mais cependant inoffensifs.
Les. indigènes de l'Amérique du Sud ont bu le « maté », de temps immémorial,
et on l'appelle « thé des Jésuites », parce que les missionnaires ont été les premiers
à le cultiver systématiquement; c'est pour la même raison que la quinine est
connue sous le nom d' « écorce des Jésuites ».
Le « maté » de l'après-midi, est aussi à la mode dans l'Amérique du Sud que
le « five o'clock » dans les salons anglais..
La consommation du « maté », dans les Républiques Sud-Américaines, se monte
de 30 à 40 millions de livres annuellement. La variété brésilienne de ce thé est
connue sous le nom de « Gongonha ».
Dans l'Amérique du Nord, nous trouvons une autre espèce de houx très
employée par les Indiens pour la fabrication d'une sorte de thé noir, qui contien-
drait le principe actif du thé de Chine et qui posséderait certains avantages sur
ce dernier. Il est parfois appelé « Appalachian tea ». Le gouvernement des États-
Unis s'est dernièrement intéressé à cet arbuste, en vue de déterminer s'il ne
pourrait pas être cultivé systématiquement. Dans la même région, les feuilles
d'une espèce de « Viburnum » sont mélangées avec les précédentes et le résultat
est considéré localement comme un mélange très satisfaisant.
Dans l'Afrique tropicale et dans l'Afrique centrale, une espèce d' Eupatorium, ou
pâquerette, fait un thé excellent; les feuilles séchées que l'on utilise pour cela
donnent une odeur aromatique et un goût agréable. L'usage de ce thé, connu
actuellement à Maurice, à Ceylan et ailleurs, paraît être inoffensif. Les feuilles
possèdent aussi des propriétés médicinales de valeur. Ce thé est appelé com-
munément « Ayapana ».
Dans certaines parties de l'Orient, les feuilles ftOcymum produisent ce qu'on
appelle « Tulsi tea », tandis que les feuilles séchées de l' «Origan », sont un succé-
dané populaire du thé de Chine. Deux autres espèces d'origan sont employées
dans l'Amérique du Nord pour la préparation appelée « Oswego tea » et une
espèce voisine de « romarin » est à l'occasion un autre succédané du thé.
On ne sait peut-être pas généralement, que, à Sumatra et dans quelques îles
avoisinantes, de même que dans certaines parties des Indes, les classes plus
pauvres, pour lesquelles la nécessité est la mère de l'invention, emploient lesfeuilles
rôties du caféier pour une infusion qui porte le nom de « Thé café » ; mais nous
aurions sans nul doute besoin d'avoir notre palais spécialement habitué
pour trouver quelque chose de satisfaisant dans une décoction si extraordi-
naire (1). œ
Dans l'Amérique du Nord, deux espèces de bruyères sont très cultivées comme
succédanés du thé de Chine, une des variétés portant le nom de « thé de Salvador»,
l'autre celui de « thé de Labrador ». Pour revenir à l'Europe, rappelons que,
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