Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 83
1
ÉTUDE SUR LE ROUISSAGE ET SUR LA SÉPARATION
DES FIBRES VÉGÉTALES PAR FERMENTATION
par le Dr A. SCHULTE DI IIOFE (1).
i
Le procédé de séparation des fibres contenues dans différentes plantes, consis-
tant à les plonger dans l'eau courante, soit à l'état frais, soit à l'état sec jusqu'à
ce que la fibre soit libérée de la tige est bien connu. Par cette méthode appelée
rouissage on peut obtenir le jute. •*
Pendant mon séjour dans les Indes, j'ai eu l'occasion d'étudier plus en détail
le rouissage du jute et ai pu faire également quelques expériences sur la sépara-
tion des fibres d'autres plantes, par le même procédé. Dans ce but j'ai fait des
recherches sur :
Agave americana,
Musa sapientum (bananier),
Hibiscus canabinus,
Bœhmeria nivea (ramie).
Avant de décrire ces expériences en détail, ainsi que les phases de la fermen-
tation du jute, je décrirai succinctement le procédé de rouissage employé pour
l'obtention des fibres du jute.
Dès que le jute (Corchorus capsularis, dans le nord, le centre et l'est du Ben-
gale, Gorchorus olitorius, dans les environs de Calcutta), fleurit ou au plus tard
avant la maturation des graines, les tiges sont coupées ou arrachées avec les
racines et soumises soit directement au rouissage, soit mises en tas, jusqu'à ce
que les tiges soient un peu desséchées et mortes et que les feuilles tombent.
Le rouissage s'opère en général dans l'eau stagnante qui se trouve dans des
fossés aux environs des champs de jute ou dans des fossés créés spécialement
pour cet usage ; plus rarement dans l'eau courante. Les tiges de jute réunies en
bottes sont disposées dans l'eau de telle façon que les parties inférieures et
épaisses soient seules mouillées par l'eau, ou disposées en couches épaisses sur
lesquelles on jette de la terre ou quelque chose d'analogue, de façon que les
tiges plongent dans l'eau. D'après la température et la nature de l'eau il s'établit
plus ou moins vite une fermentation qui détruit les substances mucilagineuses
réunissant les parties constitutives de l'écorce. Cette fermentation est parfois
déjà si avancée au bout de deux ou trois jours, que les fibres corticales se sépa-
rent facilement de la tige ; mais, en général, le processus dure plus longtemps,
parfois même plus de vingt jours. la
Comme nous l'avons dit plus haut, on place fréquemment, uniquement la
partie la plus épaisse de la tige dans l'eau pour que la fermentation agisse plus
longtemps sur cette partie. De cette façon, on peut opérer, en une fois, la sépara-
tion sur toute la longueur de la tige, les parties les plus grêles subissant plus
rapidement l'action de la fermentation. Comme une fermentation trop longue est
néfaste pour la fibre, le rouissage doit être surveillé journellement.
Dès que les fibres sont suffisamment désagrégées, elles sont séparées de la
(1) Cette note intéressante a paru dans le Tropenpflanzer de juin 1902. L'auteur a fait des
études sur le rouissage du jute dans les environs de Calcutta et en particulier sur la plantation
d'indigo, de Sathee, dans le Chumparum un des districts indigotiers les plus importants du
Bengale.
!
1
ÉTUDE SUR LE ROUISSAGE ET SUR LA SÉPARATION
DES FIBRES VÉGÉTALES PAR FERMENTATION
par le Dr A. SCHULTE DI IIOFE (1).
i
Le procédé de séparation des fibres contenues dans différentes plantes, consis-
tant à les plonger dans l'eau courante, soit à l'état frais, soit à l'état sec jusqu'à
ce que la fibre soit libérée de la tige est bien connu. Par cette méthode appelée
rouissage on peut obtenir le jute. •*
Pendant mon séjour dans les Indes, j'ai eu l'occasion d'étudier plus en détail
le rouissage du jute et ai pu faire également quelques expériences sur la sépara-
tion des fibres d'autres plantes, par le même procédé. Dans ce but j'ai fait des
recherches sur :
Agave americana,
Musa sapientum (bananier),
Hibiscus canabinus,
Bœhmeria nivea (ramie).
Avant de décrire ces expériences en détail, ainsi que les phases de la fermen-
tation du jute, je décrirai succinctement le procédé de rouissage employé pour
l'obtention des fibres du jute.
Dès que le jute (Corchorus capsularis, dans le nord, le centre et l'est du Ben-
gale, Gorchorus olitorius, dans les environs de Calcutta), fleurit ou au plus tard
avant la maturation des graines, les tiges sont coupées ou arrachées avec les
racines et soumises soit directement au rouissage, soit mises en tas, jusqu'à ce
que les tiges soient un peu desséchées et mortes et que les feuilles tombent.
Le rouissage s'opère en général dans l'eau stagnante qui se trouve dans des
fossés aux environs des champs de jute ou dans des fossés créés spécialement
pour cet usage ; plus rarement dans l'eau courante. Les tiges de jute réunies en
bottes sont disposées dans l'eau de telle façon que les parties inférieures et
épaisses soient seules mouillées par l'eau, ou disposées en couches épaisses sur
lesquelles on jette de la terre ou quelque chose d'analogue, de façon que les
tiges plongent dans l'eau. D'après la température et la nature de l'eau il s'établit
plus ou moins vite une fermentation qui détruit les substances mucilagineuses
réunissant les parties constitutives de l'écorce. Cette fermentation est parfois
déjà si avancée au bout de deux ou trois jours, que les fibres corticales se sépa-
rent facilement de la tige ; mais, en général, le processus dure plus longtemps,
parfois même plus de vingt jours. la
Comme nous l'avons dit plus haut, on place fréquemment, uniquement la
partie la plus épaisse de la tige dans l'eau pour que la fermentation agisse plus
longtemps sur cette partie. De cette façon, on peut opérer, en une fois, la sépara-
tion sur toute la longueur de la tige, les parties les plus grêles subissant plus
rapidement l'action de la fermentation. Comme une fermentation trop longue est
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Dès que les fibres sont suffisamment désagrégées, elles sont séparées de la
(1) Cette note intéressante a paru dans le Tropenpflanzer de juin 1902. L'auteur a fait des
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