Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1902 20 août 1902
Description : 1902/08/20 (A6,N107,T11). 1902/08/20 (A6,N107,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780752
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIETES 115
les feuilles du « Catha edulis ». Les mincps brindilles auxquelles sont attachées
les feuilles, sont réunies en petits paquets et, quand on en a besoin, on en fait -
une décoction qui est, paraît-il, d'un goût agréable et très semblable à celui du
thé vert ordinaire. Les feuilles sont aussi mâchées par les classes laborieuses,
en Arabie et en Abyssinie, quand la nourriture est rare ou quand il faut accomplir
un travail qui demande une grande endurance physique, car on prétend qu'elles
possèdent la propriété de soutenir l'énergie humaine. Le « Cafta », comme on
appelle le breuvage, eut à lutter pour obtenir la popularité chez les Arabes, car,
lorsqu'il fut tout d'abord introduit dans l'usage, les orthodoxes le condamnaient
sous ce prétexte qu'étant stimulant, il était a taboo » pour les Mahométans.
Mais des. gens instruits et savants se réunirent en concile pour discuter la
matière et ils arrivèrent à cette conclusion que, bien que stimulante, cette
boisson n'était pas suffisamment toxique pour entrer dans la catégorie de celles
défendues par le Koran. Elle produirait, paraît-il, une grande lucidité d'esprit
-et combattrait l'assoupissement. Les feuilles d'une espèce d' Hydrangea sont très
employées au Japon comme thé (préparées sous forme de décoction) et la boisson
est si appréciée par les Japonais qu'ils l'appellent, avec une expression imagée
vraiment orientale, « Ama-tsja H ou ciel de thé. En Tasmanie et dans les îles
Falkland, une sorte de myrte est utilisée en guise de thé; les feuilles sont
infusées et fournissent une boisson odorante et très agréable, mais qui doit
être faite légère, car les feuilles ont des propriétés émétiques.
D'autres espèces d'arbres, appartenant au groupe des Myrtacées, tels que le
Glophyria nitida à Bencoolen, le Leptospermum, dans quelques colonies austra-
liennes, et l'Eugenia, au Chili, sont aussi très employées par les indigènes pour les
mêmes usages. C'est un fait historique qu'une certaine espèce de myrte fut sou-
vent employée comme thé à bord des navires des-expéditions Cook dans les
mers du Sud. Dans certaines parties du Siam, une feuille connue sous le nom de
« Laoten » fournit la boisson du peuple.
Les feuilles sont soumises à la vapeur, liées en paquets et enterrées pendant
quelques jours, et, après qu'elles ont subi ce procédé de fermentation, elles
sont retirées et employées pour préparer une boisson, ou mâchées. Comme le
« cafta » des Arabes, on leur attribue la propriété de donner à ceux qui les
emploient une plus grande force de résistance. Les feuilles ainsi préparées
peuvent se conserver pendant plus d'un an.
Une espèce particulière de Smilax, dont les racines constituent la « salsepa-
reille » du commercé, a été pendant un moment très employée par les indigènes,
en Australie, en guise de thé et pour cette raison reçut le nom de « thé de
Botany Bay ».
Dans certaines parties de l'Afrique, une légumineuse, semblable à l'uEnglish
broom H, fournit les feuilles connues sous le nom de « Bush tea »; la boisson
préparée possède une bonne odeur et un goût agréable pas très différent de celui
du thé que nous employons. Une autre légumineuse est employée au Chili
comme succédané du thé de Paraguay, le fameux « Maté ». Le maté a lui-même
une très grande importance étant donné qu'il est très employé au Paraguay, au
Brésil, et dans d'autres parties de l'Amérique du Sud.
Il est aussi connu sous les noms de « thé des Jésuites » ou « thé Saint-Bar-
tholomé ». Il est obtenu d'une plante toujours verte, une espèce de houx; les
feuilles sont rôties sur les branches, puis cueillies, quand elles sont sèches et
grossièrement pulvérisées. La poudre de goût sucré est mise dans une tasse
les feuilles du « Catha edulis ». Les mincps brindilles auxquelles sont attachées
les feuilles, sont réunies en petits paquets et, quand on en a besoin, on en fait -
une décoction qui est, paraît-il, d'un goût agréable et très semblable à celui du
thé vert ordinaire. Les feuilles sont aussi mâchées par les classes laborieuses,
en Arabie et en Abyssinie, quand la nourriture est rare ou quand il faut accomplir
un travail qui demande une grande endurance physique, car on prétend qu'elles
possèdent la propriété de soutenir l'énergie humaine. Le « Cafta », comme on
appelle le breuvage, eut à lutter pour obtenir la popularité chez les Arabes, car,
lorsqu'il fut tout d'abord introduit dans l'usage, les orthodoxes le condamnaient
sous ce prétexte qu'étant stimulant, il était a taboo » pour les Mahométans.
Mais des. gens instruits et savants se réunirent en concile pour discuter la
matière et ils arrivèrent à cette conclusion que, bien que stimulante, cette
boisson n'était pas suffisamment toxique pour entrer dans la catégorie de celles
défendues par le Koran. Elle produirait, paraît-il, une grande lucidité d'esprit
-et combattrait l'assoupissement. Les feuilles d'une espèce d' Hydrangea sont très
employées au Japon comme thé (préparées sous forme de décoction) et la boisson
est si appréciée par les Japonais qu'ils l'appellent, avec une expression imagée
vraiment orientale, « Ama-tsja H ou ciel de thé. En Tasmanie et dans les îles
Falkland, une sorte de myrte est utilisée en guise de thé; les feuilles sont
infusées et fournissent une boisson odorante et très agréable, mais qui doit
être faite légère, car les feuilles ont des propriétés émétiques.
D'autres espèces d'arbres, appartenant au groupe des Myrtacées, tels que le
Glophyria nitida à Bencoolen, le Leptospermum, dans quelques colonies austra-
liennes, et l'Eugenia, au Chili, sont aussi très employées par les indigènes pour les
mêmes usages. C'est un fait historique qu'une certaine espèce de myrte fut sou-
vent employée comme thé à bord des navires des-expéditions Cook dans les
mers du Sud. Dans certaines parties du Siam, une feuille connue sous le nom de
« Laoten » fournit la boisson du peuple.
Les feuilles sont soumises à la vapeur, liées en paquets et enterrées pendant
quelques jours, et, après qu'elles ont subi ce procédé de fermentation, elles
sont retirées et employées pour préparer une boisson, ou mâchées. Comme le
« cafta » des Arabes, on leur attribue la propriété de donner à ceux qui les
emploient une plus grande force de résistance. Les feuilles ainsi préparées
peuvent se conserver pendant plus d'un an.
Une espèce particulière de Smilax, dont les racines constituent la « salsepa-
reille » du commercé, a été pendant un moment très employée par les indigènes,
en Australie, en guise de thé et pour cette raison reçut le nom de « thé de
Botany Bay ».
Dans certaines parties de l'Afrique, une légumineuse, semblable à l'uEnglish
broom H, fournit les feuilles connues sous le nom de « Bush tea »; la boisson
préparée possède une bonne odeur et un goût agréable pas très différent de celui
du thé que nous employons. Une autre légumineuse est employée au Chili
comme succédané du thé de Paraguay, le fameux « Maté ». Le maté a lui-même
une très grande importance étant donné qu'il est très employé au Paraguay, au
Brésil, et dans d'autres parties de l'Amérique du Sud.
Il est aussi connu sous les noms de « thé des Jésuites » ou « thé Saint-Bar-
tholomé ». Il est obtenu d'une plante toujours verte, une espèce de houx; les
feuilles sont rôties sur les branches, puis cueillies, quand elles sont sèches et
grossièrement pulvérisées. La poudre de goût sucré est mise dans une tasse
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