Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
76 REVUE DES CULTURES COLONIALES
car, comme nous le disions en terminant, il restait un point à élucider : cette
plante pouvait-elle fournir du caoutchouc de bonne qualité et existait-elle en
quantité suffisante pour être exploitée? Les matériaux sur lesquels nous avons
fondé l'espèce étaient constitués par les récoltes de M. le prof. Laurent et par
celles de J. Gillet, S. J.; les premiers échantillons étaient privés de fleurs, mais
munis de jeunes fruits, les autres étaient accompagnés de fleurs non épanouies
et de fruits jeunes. C'est donc par analogie que nous avons rapproché la plante
recueillie par M. Laurent de celle récoltée par J. Gillet.
Dans la collection de plantes sèches récemment envoyée du Congo par
M. L. Gentil, inspecteur forestier de l'État, figure une plante qui, à première vue,
rappelle totalement le L. Laureatii; mais quand on l'examine avec un peu plus
d'attention, on perçoit certains caractères différentiels, qui pourraient peut-
être avoir une valeur spécifique. Néanmoins, en l'absence de documents suffi-
samment complets, nous rapporterons simplement la plante récoltée parM. Gentil
comme variété au type décrit précédemment.
Nous en donnerons cependant une description assez étendue que nous espé-
rons pouvoir compléter plus tard, si de nouveaux matériaux nous sont envoyés.
L. Lnurentii De Wild., var. grandifiora De Wild. nov. var. — Plante de 3 mètres
environ de haut, à tige de 10 à 20 centimètres d'épaisseur, volubile, à rameaux
rampants, subcylindriques ou plus ou moins anguleux, glabres même à l'état
jeune, à lenticelles rares. Pétiole de 8 millimètres environ de long, canaliculé
supérieurement; stipules largement triangulaires, disparaissant à l'état adulte.
Feuilles de 12 à 17 centimètres de long et de 5,3 à 8,5 centimètres de large,
ovales-elliptiques ou obovales, à acumen obtus peu marqué et souvent légère-
ment apiculé, plus ou moins rétrécies vers la base, cordées à la base, coriaces,
glabres et luisantes sur les deux faces, plus pâles, brunâtres et plus luisantes en
dessus qu'au-dessous, nervures principales au nombre de 8 de chaque côté de
la nervure médiane. Vrilles rameuses, allongées, glabres, non lenticellées. Pani-
cule florifère axillaire, assez longuement pédonculée, à ramifications alternées
glabres, non lenticellées. Fleurs grandes, d'un blanc pur à odeur rappelant
celle de l'oranger; calice bractéolé à la base, bractéoles petites, ovales-triangu-
laires, de 2 millimètres environ de long, ciliées sur les bords ; sépales au nombre
de 5, largement ovales, libres jusqu'à la base, de 10 millimètres environ de long
et de 6 millimètres environ de large, glabres sur les deux faces; corolle rou-
geâtre à l'état sec, à tube de 16 à 17 millimètres de long, à lobes de 26 à 33 mil-
limètres de long et de 4 millimètres de large. Fruits inconnus.
État Indépendant du Congo : Basenga (Bassin du Lukenie, district du Lualaba-
Kasaï), 24 décembre 1901 (L. Gentil). *
Si l'on compare les données de cette description avec celles du type, on y trou-
vera surtout des différences quant aux mensurations des parties de la fleur.
Dans le L. Laurentii, le tube de la corolle mesure de 12 à 15 millimètres et les
lobes 15 à 16 millimètres; dans la variété, le tube mesure 17 millimètres environ,
mais les lobes 26 à 33 millimètres : la corolle est donc notablement plus grande
dans la variété que dans le type.
M. Gentil ne donne aucun renseignement quant à l'emploi de cette plante,
nous ne savons si elle donne du caoutchouc.
É. DE WlLDEMAN,
Conservateur au Jardin botanique de Bruxelles.
car, comme nous le disions en terminant, il restait un point à élucider : cette
plante pouvait-elle fournir du caoutchouc de bonne qualité et existait-elle en
quantité suffisante pour être exploitée? Les matériaux sur lesquels nous avons
fondé l'espèce étaient constitués par les récoltes de M. le prof. Laurent et par
celles de J. Gillet, S. J.; les premiers échantillons étaient privés de fleurs, mais
munis de jeunes fruits, les autres étaient accompagnés de fleurs non épanouies
et de fruits jeunes. C'est donc par analogie que nous avons rapproché la plante
recueillie par M. Laurent de celle récoltée par J. Gillet.
Dans la collection de plantes sèches récemment envoyée du Congo par
M. L. Gentil, inspecteur forestier de l'État, figure une plante qui, à première vue,
rappelle totalement le L. Laureatii; mais quand on l'examine avec un peu plus
d'attention, on perçoit certains caractères différentiels, qui pourraient peut-
être avoir une valeur spécifique. Néanmoins, en l'absence de documents suffi-
samment complets, nous rapporterons simplement la plante récoltée parM. Gentil
comme variété au type décrit précédemment.
Nous en donnerons cependant une description assez étendue que nous espé-
rons pouvoir compléter plus tard, si de nouveaux matériaux nous sont envoyés.
L. Lnurentii De Wild., var. grandifiora De Wild. nov. var. — Plante de 3 mètres
environ de haut, à tige de 10 à 20 centimètres d'épaisseur, volubile, à rameaux
rampants, subcylindriques ou plus ou moins anguleux, glabres même à l'état
jeune, à lenticelles rares. Pétiole de 8 millimètres environ de long, canaliculé
supérieurement; stipules largement triangulaires, disparaissant à l'état adulte.
Feuilles de 12 à 17 centimètres de long et de 5,3 à 8,5 centimètres de large,
ovales-elliptiques ou obovales, à acumen obtus peu marqué et souvent légère-
ment apiculé, plus ou moins rétrécies vers la base, cordées à la base, coriaces,
glabres et luisantes sur les deux faces, plus pâles, brunâtres et plus luisantes en
dessus qu'au-dessous, nervures principales au nombre de 8 de chaque côté de
la nervure médiane. Vrilles rameuses, allongées, glabres, non lenticellées. Pani-
cule florifère axillaire, assez longuement pédonculée, à ramifications alternées
glabres, non lenticellées. Fleurs grandes, d'un blanc pur à odeur rappelant
celle de l'oranger; calice bractéolé à la base, bractéoles petites, ovales-triangu-
laires, de 2 millimètres environ de long, ciliées sur les bords ; sépales au nombre
de 5, largement ovales, libres jusqu'à la base, de 10 millimètres environ de long
et de 6 millimètres environ de large, glabres sur les deux faces; corolle rou-
geâtre à l'état sec, à tube de 16 à 17 millimètres de long, à lobes de 26 à 33 mil-
limètres de long et de 4 millimètres de large. Fruits inconnus.
État Indépendant du Congo : Basenga (Bassin du Lukenie, district du Lualaba-
Kasaï), 24 décembre 1901 (L. Gentil). *
Si l'on compare les données de cette description avec celles du type, on y trou-
vera surtout des différences quant aux mensurations des parties de la fleur.
Dans le L. Laurentii, le tube de la corolle mesure de 12 à 15 millimètres et les
lobes 15 à 16 millimètres; dans la variété, le tube mesure 17 millimètres environ,
mais les lobes 26 à 33 millimètres : la corolle est donc notablement plus grande
dans la variété que dans le type.
M. Gentil ne donne aucun renseignement quant à l'emploi de cette plante,
nous ne savons si elle donne du caoutchouc.
É. DE WlLDEMAN,
Conservateur au Jardin botanique de Bruxelles.
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