Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1902 20 juillet 1902
Description : 1902/07/20 (A6,N105,T11). 1902/07/20 (A6,N105,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780737
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
56 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Les plantes coupées sont enfilées sur une corde de paille et séchées pendant
le jour sous l'auvent de la maison et rentrées la nuit; la première récolte
demande environ dix jours de séchage, la seconde environ vingt jours pour être
bien sèche.
La distillation s'opère alors dans un appareil très primitif, dans le jardin de
la ferme, sous un toit en paille, et souvent plusieurs fermiers utilisent tour à
tour la même installation.
Dans un foyer fait d'argile, chauffé par du bois et de cinq à six pieds de dia-
mètre, on place un chaudron en cuivre de 2 pieds à 2 p. 1 /2 de long, assez plat et
ouvert. Sur ce chaudron repose sur deux poutres de bois un tonneau en bois de
cinq pieds environ de long plus étroit au sommet, ouvert au-dessous et muni
vers le milieu de sa base, qui a environ trois pieds de diamètre, d'un trou de
2 pouces carrés 1/2. Ce tonneau est rempli environ jusqu'aux deux tiers de sa
hauteur de tiges et feuilles sèches d'un poids de 48 kilogrammes et fermé par un
appareil en cuivre, pointu vers la base, et qui peut être refroidi régulièrement
par un système de tuyaux en bambous amenant de l'eau.
Les vapeurs d'eau chaude formées dans le chaudron pénètrent dans le ton-
neau par l'ouverture du fond et dissolvent, dans leur voyage à travers la masse,
l'huile essentielle. Ces vapeurs d'huile sont précipitées, par le couvercle refroi-
dissant, dans une cuvette réceptrice en bois, plate, de 3 pouces de large, qui
tient, par un court tuyau en bambou, à une latte concave de 2 pouces 1/2 de
diamètre et qui, légèrement inclinée, se rend à travers le tiers supérieur du
tonneau vers l'extérieur et se termine par une courte extrémité de bambou
taillée en bec et disposée à angle droit. Cette dernière conduit dans un réci-
pient en porcelaine percé de trous à sa partie inférieure et qui est disposé dans
un baquet d'eau froide. »
Les produits de la distillation, qui s'écoulellt de la cuvette réceptrice dans la
latte évidée et dans le tuyau de bambou, se séparent dans le récipient en porce-
laine, de telle manière que l'huile essentielle plus légère nage à la surface, tandis
que l'eau condensée plus lourde s'écoule par les ouvertures inférieures, et la
distillation primitive est ainsi terminée. La vaporisation du tonneau, rempli de
48 kilos de plantes récemment desséchées, donne :
De la première récolte, environ 450 grammes d'essence;
— seconde — 750 —
Ce produit assez impur est dès lors transporté au port où l'intermédiaire japo-
nais l'achète et le prépare pour l'exportation. Dans ce but, l'huile est légèrement
chauffée sur des tuyaux de vapeur, afin d'être plus fluide, puis filtrée, et enfin
mise dans des caisses de fer-blanc, placées à de courts intervalles dans des auges
de pierre ou de bois et entourées complètement de glace. Par le froid, 40 de
l'huile se séparent sous forme de cristaux aiguillés de menthol, et le résidu, que
l'on fait écouler par une bonde qui se trouve dans le dessous des caisses et qui
est appelé l'huile tranquille, contient encore environ 11 de menthol que l'on
extrait en Europe par des procédés appropriés.
L'huile de menthe poivrée, de même que les cristaux de menthol, est empa-
quetée dans des caisses renfermant 12 boîtes en fer-blanc de 5 livres anglaises
et le marchand étranger achète, dans cet état, le produit à l'intermédiaire
japonais.
Le marché principal pour l'huile ou l'essence de menthe poivrée est Yokohama.
Les plantes coupées sont enfilées sur une corde de paille et séchées pendant
le jour sous l'auvent de la maison et rentrées la nuit; la première récolte
demande environ dix jours de séchage, la seconde environ vingt jours pour être
bien sèche.
La distillation s'opère alors dans un appareil très primitif, dans le jardin de
la ferme, sous un toit en paille, et souvent plusieurs fermiers utilisent tour à
tour la même installation.
Dans un foyer fait d'argile, chauffé par du bois et de cinq à six pieds de dia-
mètre, on place un chaudron en cuivre de 2 pieds à 2 p. 1 /2 de long, assez plat et
ouvert. Sur ce chaudron repose sur deux poutres de bois un tonneau en bois de
cinq pieds environ de long plus étroit au sommet, ouvert au-dessous et muni
vers le milieu de sa base, qui a environ trois pieds de diamètre, d'un trou de
2 pouces carrés 1/2. Ce tonneau est rempli environ jusqu'aux deux tiers de sa
hauteur de tiges et feuilles sèches d'un poids de 48 kilogrammes et fermé par un
appareil en cuivre, pointu vers la base, et qui peut être refroidi régulièrement
par un système de tuyaux en bambous amenant de l'eau.
Les vapeurs d'eau chaude formées dans le chaudron pénètrent dans le ton-
neau par l'ouverture du fond et dissolvent, dans leur voyage à travers la masse,
l'huile essentielle. Ces vapeurs d'huile sont précipitées, par le couvercle refroi-
dissant, dans une cuvette réceptrice en bois, plate, de 3 pouces de large, qui
tient, par un court tuyau en bambou, à une latte concave de 2 pouces 1/2 de
diamètre et qui, légèrement inclinée, se rend à travers le tiers supérieur du
tonneau vers l'extérieur et se termine par une courte extrémité de bambou
taillée en bec et disposée à angle droit. Cette dernière conduit dans un réci-
pient en porcelaine percé de trous à sa partie inférieure et qui est disposé dans
un baquet d'eau froide. »
Les produits de la distillation, qui s'écoulellt de la cuvette réceptrice dans la
latte évidée et dans le tuyau de bambou, se séparent dans le récipient en porce-
laine, de telle manière que l'huile essentielle plus légère nage à la surface, tandis
que l'eau condensée plus lourde s'écoule par les ouvertures inférieures, et la
distillation primitive est ainsi terminée. La vaporisation du tonneau, rempli de
48 kilos de plantes récemment desséchées, donne :
De la première récolte, environ 450 grammes d'essence;
— seconde — 750 —
Ce produit assez impur est dès lors transporté au port où l'intermédiaire japo-
nais l'achète et le prépare pour l'exportation. Dans ce but, l'huile est légèrement
chauffée sur des tuyaux de vapeur, afin d'être plus fluide, puis filtrée, et enfin
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de pierre ou de bois et entourées complètement de glace. Par le froid, 40 de
l'huile se séparent sous forme de cristaux aiguillés de menthol, et le résidu, que
l'on fait écouler par une bonde qui se trouve dans le dessous des caisses et qui
est appelé l'huile tranquille, contient encore environ 11 de menthol que l'on
extrait en Europe par des procédés appropriés.
L'huile de menthe poivrée, de même que les cristaux de menthol, est empa-
quetée dans des caisses renfermant 12 boîtes en fer-blanc de 5 livres anglaises
et le marchand étranger achète, dans cet état, le produit à l'intermédiaire
japonais.
Le marché principal pour l'huile ou l'essence de menthe poivrée est Yokohama.
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