Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
88 REVUE DES CULTURES COLONIALES
En même temps les larves, qui d'abord paraissaient toutes de la même sorte,
se sont développées en insectes des deux sexes, les mâles étant ailés et les
femelles privées d'ailes. Les premiers s'échappent de leurs incrustations rési-
neuses tandis que les dernières produisent des œufs et terminent leur existence
dans la position qu'elles occupaient dès le début. Chaque femelle produit environ
1000 œufs, la formation de ces derniers étant précédée par l'apparition d'une
matière colorante d'un rouge vif qui doit probablement servir à la nutrition des
jeunes larves, puisque celles-ci restentin situ jusqu'à ce qu'elles soientadultes et
capables d'atteindre une nouvelle partie du rameau où elles répéteront le même
cycle d'évolution décrit dans le paragraphe précédent. Dans les régions où
l'insecte est cultivé en vue de l'obtention de la résine, les rameaux sont coupés
immédiatement avant que les larves ne soient adultes et ces rameaux sont placés
sur de nouveaux rameaux, rapidement infestés par les colonies qui s'échappent.
Deux générations de larves sont produites chaque année, la première au com-
mencement de juillet, et la seconde au commencement de décembre. Les ennemis
les plus sérieux de l'insecte de la laque sonl les fourmis et les teignes, les
premières attaquent les femelles pour s'emparer du suc doux qui doit nourrir
les larves, tandis que certaines espèces de teignes mangent et les femelles et les
jeunes larves. Ces parasites sont difficiles à exterminer car l'emploi d'un des
insecticides ordinaires détruirait les victimes aussi bien que leurs agresseurs.
On n'est pas d'accord sur le point de savoir si la propagation continue de
l'insecte de la laque sur les arbres fait beaucoup de tort à ces derniers; d'après
Sir William Jones (« Asiatic Researches », II, 1789, 361), les arbres sont souvent
détruits par le Tachardia lacca, mais Mekee (« Indian Forester », vol. 1, p. 269) est
d'avis que le mal causé n'est pas grand, car probablement l'hôte et l'insecte
contribuent si l'arbre est régulièrement taillé à amener la formation de
nouvelles branches, et Ridley (a Indian Forester », t. XXII, p. 440) a démontré
que dans bien des cas le dommage causé à l'arbre doit être attribuée à la négli-
gence des collecteurs indigènes de laque.
Dans l'article original, qui comprend 350 pages, un espace considérable est
dévolu aux descriptions des méthodes de propagation et de récolte employés
dans les différentes provinces des Indes et à l'étendue du commerce local, mais
comme cette partie ne renferme pas d'indications d'intérêt général elle peut
être laissée de côté.
La laque est récoltée immédiatement après le moment de la multiplication en
coupant les rameaux qui portent les incrustations résineuses et qui sont souvent
vendus sans autre préparation, dans les bazars, sous le nom de « Stick lac «.
Dans les factoreries indigènes, ces matières sont concassées dans des moulins
à farine et la résine est réduite en poudre grossière qui est débarrassée du bois
et du rebut par un tamisage, formant ainsi la poudre de laque; celle-ci est alors
macérée dans l'eau pendant un jour et enfin malaxée sous l'eau d'une façon très
primitive. La liqueur ainsi obtenue a une couleur pourpre clair et est la source
de la teinture de laque qui était, dans le temps, un article de commerce. La laque
lavée est alors mélangée avec une petite quantité d'orpiment de façon à donner à
la laque en plaque terminée une couleur paille claire, et environ 3 de résine
commune sont ajoutés pour abaisser le point de fusion et rendre la matière plus
maniable pour les phases par lesquelles elle doit passer successivement.
La mixture est alors emballée dans un sac en étoffe étroit de 10 à 20 pieds de
long que l'on place devant un long poêle qui fait fondre la résine. Le sac de
En même temps les larves, qui d'abord paraissaient toutes de la même sorte,
se sont développées en insectes des deux sexes, les mâles étant ailés et les
femelles privées d'ailes. Les premiers s'échappent de leurs incrustations rési-
neuses tandis que les dernières produisent des œufs et terminent leur existence
dans la position qu'elles occupaient dès le début. Chaque femelle produit environ
1000 œufs, la formation de ces derniers étant précédée par l'apparition d'une
matière colorante d'un rouge vif qui doit probablement servir à la nutrition des
jeunes larves, puisque celles-ci restentin situ jusqu'à ce qu'elles soientadultes et
capables d'atteindre une nouvelle partie du rameau où elles répéteront le même
cycle d'évolution décrit dans le paragraphe précédent. Dans les régions où
l'insecte est cultivé en vue de l'obtention de la résine, les rameaux sont coupés
immédiatement avant que les larves ne soient adultes et ces rameaux sont placés
sur de nouveaux rameaux, rapidement infestés par les colonies qui s'échappent.
Deux générations de larves sont produites chaque année, la première au com-
mencement de juillet, et la seconde au commencement de décembre. Les ennemis
les plus sérieux de l'insecte de la laque sonl les fourmis et les teignes, les
premières attaquent les femelles pour s'emparer du suc doux qui doit nourrir
les larves, tandis que certaines espèces de teignes mangent et les femelles et les
jeunes larves. Ces parasites sont difficiles à exterminer car l'emploi d'un des
insecticides ordinaires détruirait les victimes aussi bien que leurs agresseurs.
On n'est pas d'accord sur le point de savoir si la propagation continue de
l'insecte de la laque sur les arbres fait beaucoup de tort à ces derniers; d'après
Sir William Jones (« Asiatic Researches », II, 1789, 361), les arbres sont souvent
détruits par le Tachardia lacca, mais Mekee (« Indian Forester », vol. 1, p. 269) est
d'avis que le mal causé n'est pas grand, car probablement l'hôte et l'insecte
contribuent si l'arbre est régulièrement taillé à amener la formation de
nouvelles branches, et Ridley (a Indian Forester », t. XXII, p. 440) a démontré
que dans bien des cas le dommage causé à l'arbre doit être attribuée à la négli-
gence des collecteurs indigènes de laque.
Dans l'article original, qui comprend 350 pages, un espace considérable est
dévolu aux descriptions des méthodes de propagation et de récolte employés
dans les différentes provinces des Indes et à l'étendue du commerce local, mais
comme cette partie ne renferme pas d'indications d'intérêt général elle peut
être laissée de côté.
La laque est récoltée immédiatement après le moment de la multiplication en
coupant les rameaux qui portent les incrustations résineuses et qui sont souvent
vendus sans autre préparation, dans les bazars, sous le nom de « Stick lac «.
Dans les factoreries indigènes, ces matières sont concassées dans des moulins
à farine et la résine est réduite en poudre grossière qui est débarrassée du bois
et du rebut par un tamisage, formant ainsi la poudre de laque; celle-ci est alors
macérée dans l'eau pendant un jour et enfin malaxée sous l'eau d'une façon très
primitive. La liqueur ainsi obtenue a une couleur pourpre clair et est la source
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