Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1902 20 août 1902
Description : 1902/08/20 (A6,N107,T11). 1902/08/20 (A6,N107,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780752
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
120 REVUE DES CULTURES COLONIALES
que les tubercules sont arrivés à maturité et avant qu'ils aient eu le temps de
recommencer une seconde croissance.
On peut s'assurer de la maturité d'une patate douce en la brisant. Si le suc
s'écoule librement, elle est certainement non mûre, mais si très peu de suc
s'écoule, elle est presque mûre. On acquiert rapidement de l'expérience en cette
matière. En règle générale, les tubercules sont prêts à être enlevés vers la fin
de mars ou le commencement d'avril. Il faut prendre soin quand on enlève les
patates de ne pas les blesser, car une blessure légère, quand la patate est fraî-
chement enlevée, peut la faire pourrir. Il est bon aussi de laisser pendant un petit
temps la patate au soleil, après qu'elle a été enlevée, avant de l'emballer ou de
la mettre à l'abri; en outre, toutes les patates endommagées doivent être exclues.
Ces patates endommagées ne se conservent que pendant peu de temps, mais
elles peuvent être utilisées dans la ferme pour la nourriture des porcs et du
bétail.
CONSERVATION
Un des points les plus difficiles de la culture de la patate douce, c'est de les
conserver jusqu'au moment de l'année où elles peuvent atteindre un bon prix sur
le marché, et aussi durant les mois d'hiver de façon à avoir une provision suffi-
sante pour établir les couches au printemps. La meilleure manière de conserver
ces tubercules en quantité est de les mettre en tas, ce qui doit se faire sous un
hangar, de manière qu'ils ne soient pas exposés aux intempéries. On opérera
comme suit : on mettra sur le sol, qui doit être sec, une bonne couche isolante;
sur celle-ci on entassera les patates en forme de dôme et on couvrira le tas avec
des bottes de paille au-dessus de laquelle on jettera de la terre en suffisance
pour couvrir le tout. Dans beaucoup de cas, quand on a fait de grands tas, on
place dans leur centre un tuyau de zinc perforé de trous de 1 pouce de diamètre,
qui permet à l'humidité de s'échapper pendant que les patates s'adoucissent. Une
autre méthode, applicable seulement pour de petites quantités, mais que j'ai
toujours vu appliquer avec succès, est d'employer de vieux barils à ciment qui
s'obtiennent généralement à bon compte, de placer dans le fond de ces réci-
pients une couche de sable sec de 3 pouces d'épaisseur, puis une couche de
patates, puis une nouvelle couche de sable et ainsi de suite jusqu'à ce que le
baril soit plein, plaçant environ 4 pouces de sable au-dessus de la dernière
couche de patates; cette méthode gardera le tubercule en bon état pendant tout
l'hiver. On n'ouvrira les barils qu'au fur et à mesure des besoins.
VAHlÉTÉS
Il y a un grand nombre de variétés de patates douces. A la station expérimen-
tale de Géorgie (États-Unis d'Amérique du Nord), 34 variétés ont été cultivées
pendant la dernière saison, et l'on a observé que le plus fort rendement a été
fourni par la variété ce white Saint-Domingo » (blanche Saint-Domingue). Dans
les États australiens, deux variétés seulement peuvent être obtenues actuellement
et elles sont généralement connues comme « white sweet potate » et « red sweet
potate » (Patate douce blanche et patate douce rouge). Toutes deux sont de
bonnes variétés, croissant bien et donnant de bonnes récoltes; la blanche peut
croître dans des régions plus froides que la rouge.
que les tubercules sont arrivés à maturité et avant qu'ils aient eu le temps de
recommencer une seconde croissance.
On peut s'assurer de la maturité d'une patate douce en la brisant. Si le suc
s'écoule librement, elle est certainement non mûre, mais si très peu de suc
s'écoule, elle est presque mûre. On acquiert rapidement de l'expérience en cette
matière. En règle générale, les tubercules sont prêts à être enlevés vers la fin
de mars ou le commencement d'avril. Il faut prendre soin quand on enlève les
patates de ne pas les blesser, car une blessure légère, quand la patate est fraî-
chement enlevée, peut la faire pourrir. Il est bon aussi de laisser pendant un petit
temps la patate au soleil, après qu'elle a été enlevée, avant de l'emballer ou de
la mettre à l'abri; en outre, toutes les patates endommagées doivent être exclues.
Ces patates endommagées ne se conservent que pendant peu de temps, mais
elles peuvent être utilisées dans la ferme pour la nourriture des porcs et du
bétail.
CONSERVATION
Un des points les plus difficiles de la culture de la patate douce, c'est de les
conserver jusqu'au moment de l'année où elles peuvent atteindre un bon prix sur
le marché, et aussi durant les mois d'hiver de façon à avoir une provision suffi-
sante pour établir les couches au printemps. La meilleure manière de conserver
ces tubercules en quantité est de les mettre en tas, ce qui doit se faire sous un
hangar, de manière qu'ils ne soient pas exposés aux intempéries. On opérera
comme suit : on mettra sur le sol, qui doit être sec, une bonne couche isolante;
sur celle-ci on entassera les patates en forme de dôme et on couvrira le tas avec
des bottes de paille au-dessus de laquelle on jettera de la terre en suffisance
pour couvrir le tout. Dans beaucoup de cas, quand on a fait de grands tas, on
place dans leur centre un tuyau de zinc perforé de trous de 1 pouce de diamètre,
qui permet à l'humidité de s'échapper pendant que les patates s'adoucissent. Une
autre méthode, applicable seulement pour de petites quantités, mais que j'ai
toujours vu appliquer avec succès, est d'employer de vieux barils à ciment qui
s'obtiennent généralement à bon compte, de placer dans le fond de ces réci-
pients une couche de sable sec de 3 pouces d'épaisseur, puis une couche de
patates, puis une nouvelle couche de sable et ainsi de suite jusqu'à ce que le
baril soit plein, plaçant environ 4 pouces de sable au-dessus de la dernière
couche de patates; cette méthode gardera le tubercule en bon état pendant tout
l'hiver. On n'ouvrira les barils qu'au fur et à mesure des besoins.
VAHlÉTÉS
Il y a un grand nombre de variétés de patates douces. A la station expérimen-
tale de Géorgie (États-Unis d'Amérique du Nord), 34 variétés ont été cultivées
pendant la dernière saison, et l'on a observé que le plus fort rendement a été
fourni par la variété ce white Saint-Domingo » (blanche Saint-Domingue). Dans
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et elles sont généralement connues comme « white sweet potate » et « red sweet
potate » (Patate douce blanche et patate douce rouge). Toutes deux sont de
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croître dans des régions plus froides que la rouge.
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