Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1902 05 mai 1902
Description : 1902/05/05 (A6,N101,T10). 1902/05/05 (A6,N101,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378069b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 309
subdiviser en trois matières différentes : la première, la gomme, qui se trouve à
la surface externe de la partie inférieure de la feuille; en second lieu,la substance
amère contenue dans la substance mucilagineuse des cellules foliaires; en troi-
sième lieu, la substance agglutinante qui réunit les fibres en faisceaux. Le capi-
taine Houtton observa que la gomme se ramollit dans l'eau froide, mais ne s'y
dissout pas, mais qu'elle est soluble dans l'eau bouillante. La substance amère
peut être enlevée par l'eau froide ; la masse glutineuse se dissout également dans
l'eau bouillante,mais plus rapidement cependant dans les alcalis. Les acides qui
dissolvent la gomme n'agissent pas en présence de la substance agglutinante; le
capitaine Houtton dit aussi que la fixité des faisceaux fibreux dépend complète-
ment de la substance agglutinante qui réunit les fibres, et si l'on écarte cette
substance par de l'eau chaude et des alcalis, le tout se résoudrait en une masse
duveteuse sans cohésion et solidité.
Le lin de Nouvelle-Zélande est considéré en général comme la fibre la plus
tenace, mais cela n'est cependant pas. De nouvelles recherches il résulte que,
bien qu'il ait une force de résistance double de celle du lin ordinaire ou du
chanvre, il est loin d'être aussi solide que la soie. Le tableau suivant montre
les résistances comparatives des diverses fibres d'après les études de M. R. F.
Cheesemann :
Soie une tension de 34 livres
P~o~!M~Chanvre russe.,.,. » » 16 3/4
Lin ordinaire. » » 11 3/4
Agave americana. » » 7
La préparation du lin au moyen de machines a été un grand progrès en com-
paraison de la production par les indigènes, car les Maoris n'obtenaient pas un
quart du poids des feuilles, ce qui s'obtient par la machine. Les Maoris sépa-
rent les bords colorés des feuilles; ils travaillent ferme et n'épargnent point leur
peine dans la manutention des feuilles ; ils font séjourner les feuilles pendant
45 jours dans de l'eau courante et les battent alors au moyen d'une pierre ou
d'un fléau. Cette opération est répétée pendant quatre ou cinq semaines; les
Maoris ne peuvent parvenir à concevoir la valeur du temps. Il est certain que
les fibres obtenues de cette manière sont de plus grande valeur et plus belles
que celles obtenues à l'aide des machines. Il est plus que probable que la cul-
ture du Phormium tenax en Nouvelle-Zélande deviendra une industrie productive.
La colonisation rapide et l'aliénation des terrains incultes de la couronne à des
particuliers ont eu pour effet de diminuer le rapport du lin sauvage, qui croît
en abondance dans ces régions où les colons ont fixé leurs fermes. On conçoit
facilement que, par suite de la diminution des pieds sauvages, il est de pre-
mière nécessité de se livrer à la culture des Phormium tenax. L'expérience a
démontré que la demande de lin sauvage ne peut être satisfaite, et il y a lieu
d'attirer l'attention sur le fait que certainement cette plante peut, comme les
autres, être améliorée par la culture.
ERNEST HENMXG, HalLe s/S.
subdiviser en trois matières différentes : la première, la gomme, qui se trouve à
la surface externe de la partie inférieure de la feuille; en second lieu,la substance
amère contenue dans la substance mucilagineuse des cellules foliaires; en troi-
sième lieu, la substance agglutinante qui réunit les fibres en faisceaux. Le capi-
taine Houtton observa que la gomme se ramollit dans l'eau froide, mais ne s'y
dissout pas, mais qu'elle est soluble dans l'eau bouillante. La substance amère
peut être enlevée par l'eau froide ; la masse glutineuse se dissout également dans
l'eau bouillante,mais plus rapidement cependant dans les alcalis. Les acides qui
dissolvent la gomme n'agissent pas en présence de la substance agglutinante; le
capitaine Houtton dit aussi que la fixité des faisceaux fibreux dépend complète-
ment de la substance agglutinante qui réunit les fibres, et si l'on écarte cette
substance par de l'eau chaude et des alcalis, le tout se résoudrait en une masse
duveteuse sans cohésion et solidité.
Le lin de Nouvelle-Zélande est considéré en général comme la fibre la plus
tenace, mais cela n'est cependant pas. De nouvelles recherches il résulte que,
bien qu'il ait une force de résistance double de celle du lin ordinaire ou du
chanvre, il est loin d'être aussi solide que la soie. Le tableau suivant montre
les résistances comparatives des diverses fibres d'après les études de M. R. F.
Cheesemann :
Soie une tension de 34 livres
P~o~!M~
Lin ordinaire. » » 11 3/4
Agave americana. » » 7
La préparation du lin au moyen de machines a été un grand progrès en com-
paraison de la production par les indigènes, car les Maoris n'obtenaient pas un
quart du poids des feuilles, ce qui s'obtient par la machine. Les Maoris sépa-
rent les bords colorés des feuilles; ils travaillent ferme et n'épargnent point leur
peine dans la manutention des feuilles ; ils font séjourner les feuilles pendant
45 jours dans de l'eau courante et les battent alors au moyen d'une pierre ou
d'un fléau. Cette opération est répétée pendant quatre ou cinq semaines; les
Maoris ne peuvent parvenir à concevoir la valeur du temps. Il est certain que
les fibres obtenues de cette manière sont de plus grande valeur et plus belles
que celles obtenues à l'aide des machines. Il est plus que probable que la cul-
ture du Phormium tenax en Nouvelle-Zélande deviendra une industrie productive.
La colonisation rapide et l'aliénation des terrains incultes de la couronne à des
particuliers ont eu pour effet de diminuer le rapport du lin sauvage, qui croît
en abondance dans ces régions où les colons ont fixé leurs fermes. On conçoit
facilement que, par suite de la diminution des pieds sauvages, il est de pre-
mière nécessité de se livrer à la culture des Phormium tenax. L'expérience a
démontré que la demande de lin sauvage ne peut être satisfaite, et il y a lieu
d'attirer l'attention sur le fait que certainement cette plante peut, comme les
autres, être améliorée par la culture.
ERNEST HENMXG, HalLe s/S.
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