Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1902 05 juin 1902
Description : 1902/06/05 (A6,N102,T10). 1902/06/05 (A6,N102,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780700
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 341
Cette attention est si générale, que l'on peut craindre à bref délai un déficit en
caoutchouc sauvage.
Bien que la culture de ces plantes soit encore de date récente, on a cependant
obtenu des résultats et des parties de caoutchouc cultivé ont été présentées sur le
marché et y ont obtenu un bon accueil.
Il est cependant à remarquer que la culture d'arbres ou de lianes est spé-
ciale à certaines nationalités.
Par exemple, les Anglais donnent généralement la préférence à YHevea, les
Hollandais aux Ficus et aux Castilloa, les Français aux lianes, les Allemands aux
lianes et au Kickxia.
Ceci ne veut pas dire que d'autres plantes sont complètement éliminées, mais
que l'attention est attirée d'une façon particulière sur les plantes citées.
La raison qui fit naître une telle prédilection est facile à saisir. Dans les colo-
nies anglaises, par exemple à Ceylan et à Malacca, les meilleurs résultats ont été
obtenus dans différents jardins avec l'Hevea et cet arbre devait avoir la préfé-
rence auprès des planteurs auxquels ces résultats étaient connus.
Dans les Indes Néerlandaises, le Ficus elastica avait attiré l'attention de ceux
qui, par leur position dans les questions agricoles, devaient donner les conseils,
et le public a suivi cette direction.
Comme le Castilloa donnait des résultats assez satisfaisants, il vint en seconde
ligne.
Dans les Indes françaises, M. le Dr Yersin envisage surtout les lianes parce
que celles-ci paraissent avoir été trouvées en très grandes quantités et, par suite,
le Ficus et d'autres arbres ne viennent qu'en second lieu.
Dans l'Afrique, où les lianes à caoutchouc se rencontrent en nombreuses va-
riétés, les Allemands d'abord, plus tard les Belges, ont, avec leur sens pratique,
vu que celles-ci étaient dignes d'attirer l'attention et d'être épargnées comme
source de grands revenus. Bien qu'un grand nombre d'espèces d'arbres ait été
introduit en Afrique, les Allemands se sont aperçus rapidement qu'ils sont moins
appropriés sur le sol africain pour une culture rationnelle et ils semblent se diri-
ger maintenant vers la culture des Kickxia indigènes.
Comment cette tendance se développera-t-elle ultérieurement ? L'avenir seul
nous l'apprendra ; les résultats financiers de l'une et de l'autre donneront
finalement leur valeur.
Le choix de plantes n'est cependant pas illimité.
Il apparaît de plus en plus que le transport de plantes fournissant du caout-
chouc dans une autre région et un autre sol que ceux où elles sont indigènes,
donne des résultats inattendus et non espérés.
Il a été prouvé, par exemple, que le Ficus elastica donne sur le sol africain un
produit de moindre valeur.
Il peut même se faire que le latex d'une espèce, qui dans sa station naturelle
renferme du caoutchouc en quantité, en soit complètement privé dans une autre
région, comme cela est arrivé pour le Ficus rubiginosa de Nouvelle-Calédonie,
qui, très productif dans cette région, ne renferme absolument pas de caout-
chouc dans son latex à Alger, où l'arbre croissait avec vigueur et où on avait
fondé sur lui de grandes espérances.
Les résultats peu satisfaisants obtenus avec le Manihot Glaziovii en dehors de
l'Amérique du Sud sont à rapporter probablement à des conditions semblables.
Dans le pays d'origine, l'arbre est régulièrement exploité et l'on peut admettre
Cette attention est si générale, que l'on peut craindre à bref délai un déficit en
caoutchouc sauvage.
Bien que la culture de ces plantes soit encore de date récente, on a cependant
obtenu des résultats et des parties de caoutchouc cultivé ont été présentées sur le
marché et y ont obtenu un bon accueil.
Il est cependant à remarquer que la culture d'arbres ou de lianes est spé-
ciale à certaines nationalités.
Par exemple, les Anglais donnent généralement la préférence à YHevea, les
Hollandais aux Ficus et aux Castilloa, les Français aux lianes, les Allemands aux
lianes et au Kickxia.
Ceci ne veut pas dire que d'autres plantes sont complètement éliminées, mais
que l'attention est attirée d'une façon particulière sur les plantes citées.
La raison qui fit naître une telle prédilection est facile à saisir. Dans les colo-
nies anglaises, par exemple à Ceylan et à Malacca, les meilleurs résultats ont été
obtenus dans différents jardins avec l'Hevea et cet arbre devait avoir la préfé-
rence auprès des planteurs auxquels ces résultats étaient connus.
Dans les Indes Néerlandaises, le Ficus elastica avait attiré l'attention de ceux
qui, par leur position dans les questions agricoles, devaient donner les conseils,
et le public a suivi cette direction.
Comme le Castilloa donnait des résultats assez satisfaisants, il vint en seconde
ligne.
Dans les Indes françaises, M. le Dr Yersin envisage surtout les lianes parce
que celles-ci paraissent avoir été trouvées en très grandes quantités et, par suite,
le Ficus et d'autres arbres ne viennent qu'en second lieu.
Dans l'Afrique, où les lianes à caoutchouc se rencontrent en nombreuses va-
riétés, les Allemands d'abord, plus tard les Belges, ont, avec leur sens pratique,
vu que celles-ci étaient dignes d'attirer l'attention et d'être épargnées comme
source de grands revenus. Bien qu'un grand nombre d'espèces d'arbres ait été
introduit en Afrique, les Allemands se sont aperçus rapidement qu'ils sont moins
appropriés sur le sol africain pour une culture rationnelle et ils semblent se diri-
ger maintenant vers la culture des Kickxia indigènes.
Comment cette tendance se développera-t-elle ultérieurement ? L'avenir seul
nous l'apprendra ; les résultats financiers de l'une et de l'autre donneront
finalement leur valeur.
Le choix de plantes n'est cependant pas illimité.
Il apparaît de plus en plus que le transport de plantes fournissant du caout-
chouc dans une autre région et un autre sol que ceux où elles sont indigènes,
donne des résultats inattendus et non espérés.
Il a été prouvé, par exemple, que le Ficus elastica donne sur le sol africain un
produit de moindre valeur.
Il peut même se faire que le latex d'une espèce, qui dans sa station naturelle
renferme du caoutchouc en quantité, en soit complètement privé dans une autre
région, comme cela est arrivé pour le Ficus rubiginosa de Nouvelle-Calédonie,
qui, très productif dans cette région, ne renferme absolument pas de caout-
chouc dans son latex à Alger, où l'arbre croissait avec vigueur et où on avait
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l'Amérique du Sud sont à rapporter probablement à des conditions semblables.
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