Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 24".
également des différences végétatives dans le tronc et dans les feuilles, dans le
port et dans la croissance, de sorte que les indigènes reconnaissent assez faci-
lement les variétés de culture d'un domaine restreint sans avoir vu les fruits.
La chair de toutes les dattes est, à l'état frais, de consistance assez dure,
presque cartilagineuse. Elles possèdent alors, à côté de leur goût sucré, un goût
très astringent qui n'est pas fait pour le palais des Européens. Les Arabes, par
contre, préfèrent le fruit à cet état. La datte possède alors une coloration vive,
toujours uniforme, tantôt dans les tons jaunes, tantôt dans les tons rouges,
plus ou moins foncés.
On remarque sur les dattes rouges une pruine assez épaisse, bleuâtre, qui se
conserve comme chez les prunes, même à l'état sec. Pendant la seconde période
de la maturation, après avoir été suspendues ou abandonnées à elles-mêmes
pendant longtemps, leur chair dure devient, par suite de l'accroissement de la
quantité de sucre, plus molle et pulpeuse, comme chez la nèfle, et la peau ne se
laisse plus dès lors facilement enlever. Le troisième stade se caractérise par la
dessiccation, qui se parfait en peu de semaines, soit sur l'arbre, soit sur la grappe
enlevée, et donne enfin les dattes prêtes à être conservées et expédiées. Les
fruits jaunes (jaune citron, jaune d'œuf, couleur isabelle, etc.) prennent à cet
état, quand ils appartiennent aux variétés tendres, une couleur ambrée trans-
parente, les rouges (cinabre, carmin ou rose) prennent une coloration brun-
châtaigne.
Les variétés de dattes se classent assez facilement en quatre catégories. Nous
reconnaissons dans ces fruits, comme chez nos raisins de table, les sortes qui ne
se laissent pas dessécher, et doivent être mangées fraîches ou légèrement atten-
dries, parce que leur teneur en sucre n'est pas suffisante pour empêcher la fer-
mentation en acide acétique. Chez beaucoup de ces sortes, la maturation tardive
pourrait être la cause de la non-dessiccation, car, à cette époque (novembre), la
chaleur du jour n'est plus suffisante pour permettre une dessiccation rapide du
fruit.
Les environs d'Alexandrie fournissent de très grosses sortes de dattes appar-
tenant à ce groupe ; elles sont de couleur rouge et deviennent noires, fournissant
en novembre et décembre un fruit de table exquis.
La deuxième catégorie est celle des « dattes molles ». Celles-ci sont toutes
caractérisées par la grande quantité de sucre, jusqu'à 60 du poids des fruits
secs, dont un tiers est du glucose. Dans la dessiccation de la pulpe de cette sorte
de datte, il s'écoule souvent du suc qui, récolté dans des récipients, est appelé
« miel de dattes » par les Arabes. La pulpe elle-même se solidifie de façon à
former une marmelade poisseuse. On les laisse alors séparées, encore attachées
aux rameaux de lapanicule fructifère, et on les dispose en lignes dans des caisses
ou des boites en cartons — ce sont alors nos « dattes sultanes » qui sont appelées
en Algérie ou en Tunisie « Deglet-Nûr ». Parfois aussi on presse les dattes sans
les pédicelles et avec les noyaux en une masse qui est disposée dans des peaux,
des outres, des sacs ou des pots et conservée à cet état pendant environ deux ans.
Cette masse a été envoyée, du Maroc viâ Hambourg, sur le marché de Berlin,
comme marchandise à bon marché. Les dattes de cette espèce portent en
Egypte le nom de c( aguel », en Algérie et en Tunisie celui de « ghars ». Elles
forment, pour le commerce intérieur des pays producteurs, un article de con-
sommation courante, tandis que le « Deglet-Nûr » entre uniquement dans le
commerce d'exportation vers l'Europe.
également des différences végétatives dans le tronc et dans les feuilles, dans le
port et dans la croissance, de sorte que les indigènes reconnaissent assez faci-
lement les variétés de culture d'un domaine restreint sans avoir vu les fruits.
La chair de toutes les dattes est, à l'état frais, de consistance assez dure,
presque cartilagineuse. Elles possèdent alors, à côté de leur goût sucré, un goût
très astringent qui n'est pas fait pour le palais des Européens. Les Arabes, par
contre, préfèrent le fruit à cet état. La datte possède alors une coloration vive,
toujours uniforme, tantôt dans les tons jaunes, tantôt dans les tons rouges,
plus ou moins foncés.
On remarque sur les dattes rouges une pruine assez épaisse, bleuâtre, qui se
conserve comme chez les prunes, même à l'état sec. Pendant la seconde période
de la maturation, après avoir été suspendues ou abandonnées à elles-mêmes
pendant longtemps, leur chair dure devient, par suite de l'accroissement de la
quantité de sucre, plus molle et pulpeuse, comme chez la nèfle, et la peau ne se
laisse plus dès lors facilement enlever. Le troisième stade se caractérise par la
dessiccation, qui se parfait en peu de semaines, soit sur l'arbre, soit sur la grappe
enlevée, et donne enfin les dattes prêtes à être conservées et expédiées. Les
fruits jaunes (jaune citron, jaune d'œuf, couleur isabelle, etc.) prennent à cet
état, quand ils appartiennent aux variétés tendres, une couleur ambrée trans-
parente, les rouges (cinabre, carmin ou rose) prennent une coloration brun-
châtaigne.
Les variétés de dattes se classent assez facilement en quatre catégories. Nous
reconnaissons dans ces fruits, comme chez nos raisins de table, les sortes qui ne
se laissent pas dessécher, et doivent être mangées fraîches ou légèrement atten-
dries, parce que leur teneur en sucre n'est pas suffisante pour empêcher la fer-
mentation en acide acétique. Chez beaucoup de ces sortes, la maturation tardive
pourrait être la cause de la non-dessiccation, car, à cette époque (novembre), la
chaleur du jour n'est plus suffisante pour permettre une dessiccation rapide du
fruit.
Les environs d'Alexandrie fournissent de très grosses sortes de dattes appar-
tenant à ce groupe ; elles sont de couleur rouge et deviennent noires, fournissant
en novembre et décembre un fruit de table exquis.
La deuxième catégorie est celle des « dattes molles ». Celles-ci sont toutes
caractérisées par la grande quantité de sucre, jusqu'à 60 du poids des fruits
secs, dont un tiers est du glucose. Dans la dessiccation de la pulpe de cette sorte
de datte, il s'écoule souvent du suc qui, récolté dans des récipients, est appelé
« miel de dattes » par les Arabes. La pulpe elle-même se solidifie de façon à
former une marmelade poisseuse. On les laisse alors séparées, encore attachées
aux rameaux de lapanicule fructifère, et on les dispose en lignes dans des caisses
ou des boites en cartons — ce sont alors nos « dattes sultanes » qui sont appelées
en Algérie ou en Tunisie « Deglet-Nûr ». Parfois aussi on presse les dattes sans
les pédicelles et avec les noyaux en une masse qui est disposée dans des peaux,
des outres, des sacs ou des pots et conservée à cet état pendant environ deux ans.
Cette masse a été envoyée, du Maroc viâ Hambourg, sur le marché de Berlin,
comme marchandise à bon marché. Les dattes de cette espèce portent en
Egypte le nom de c( aguel », en Algérie et en Tunisie celui de « ghars ». Elles
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