Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1902 05 mai 1902
Description : 1902/05/05 (A6,N101,T10). 1902/05/05 (A6,N101,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378069b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIETES 307
dans leur résistance et leur valeur. Sans aucun doute, il y aura toujours une
demande appréciable pour des fibres brutes ou peu préparées pour la fabrication
de liens à l'usage des machines agricoles. Mais la valeur du lin de Nouvelle-
Zélande, en opposition au chanvre de Nouvelle-Zélande, ne peut -être atteinte
que par un procédé chimique permettant le travail des feuilles adultes et mûres.
Le procédé proposé par M. Cross au moyen de sels de soude sulfuré paraît être
celui qui a le plus d'avenir. L'avantage de ce procédé réside dans la forte pro-
duction des fibres, car il donne plus du quart du poids des feuilles vertes; aucun
autre procédé n'a donné à ce jour plus d'un sixième. La qualité des fibres pro
duites se rapproche de celle des indigènes eu brillant et en ténacité; le procédé
des indigènes ne donnait guère que le 1/40° du poids des feuilles vertes; leur
valeur était de 1.000 à 1.400 marks par tonne; par suite de sa durée colossale et
des couleurs vives qu'elle peut retenir, on proposa cette fibre comme propre à la
fabrication de diverses marchandises dans lesquelles la soie entrerait. Si dans
l'avenir le Phormium pouvait fournir le marché du monde de bonnes fibres, la
culture de cetteplante devrait s'imposer dans debonnes conditions; le Phormium
deviendrait une culture stable de Nouvelle-Zélande, et si, de bonnes méthodes
de fabrication amenaient la préparation de marchandise pure, il est à prédire
que cette industrie donnerait à toute une série de gens une occupation stable et
lucrative.
Un comité installé en 1890 essaya de faire dans ce sens diverses améliorations;
il conseilla aux propriétaires des champs de laisser, lors de la coupe des feuilles,
le cœur de la plante intact et de rechercher pour l'augmentation des plantations
et la culture les meilleures variétés. On a observé que le prix du marché à
Londres était fortement influencé en mal par le fait que dans un même envoi,dans
le même ballot,la matière était excessivement variable en qualité; en outre,on a
trouvé que les fibres de Phormium, bien que non sujettes à fermenter, sont sen-
sibles à l'humidité, que cette dernière endommage les fibres,ou tout au moins les
décolore de telle manière qu'à leur arrivée sur le marché elles deviennent de peu
de valeur.
Malgré toutes ces mauvaises conditions que l'on cherche à combattre, l'expor-
tation est flottante, bien que le nombre d'installations à préparer les fibres, qui
en 1886 étaient au nombre de 30, soit arrivé en 1891 à 177 ; avec cette augmen-
tation d'installations industrielles, l'augmentation du nombre d'ouvriers marcha
de pair de 249 à 3204; la valeur du produit monta pendant la même période de
temps de 861.880 marks à 4.685.320 marks; mais un développement de plus en
plus considérable de cette industrie dépend cependant de la découverte d'amé-
liorations par rapport à la diminution des frais de production, ainsi qu'à une
augmentation dans la qualité de la fibre.
Une description très complète du lin de Nouvelle-Zélande a été publiée par
M. G. W. Griffin, anciennement consul des Etats-Unis à Auckland, dans son
livre: « New-Zealand, Her commerce and ressources » (Nouvelle-Zélande : son
commerce et ses ressources) qui fut publié en 1884 par le Gouvernement de la
Nouvelle-Zélande, et qui donne au chapitre « Flachs » (lin) les notions sui-
vantes : Le lin de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax), appelé parfois aussi « Lis
à lin», est la plante indigène à fibres de beaucoup la plus importante; les feuilles
varient de 3 à 4 pieds de long et mesurent de un demi à 5 pouces de large. Le
Phormium croît en touffes, chaque pousse a 5 feuilles; en moyenne, 10 rejets
forment une touffe. Les feuilles dures, ensiformes, au milieu desquelles se dé-
dans leur résistance et leur valeur. Sans aucun doute, il y aura toujours une
demande appréciable pour des fibres brutes ou peu préparées pour la fabrication
de liens à l'usage des machines agricoles. Mais la valeur du lin de Nouvelle-
Zélande, en opposition au chanvre de Nouvelle-Zélande, ne peut -être atteinte
que par un procédé chimique permettant le travail des feuilles adultes et mûres.
Le procédé proposé par M. Cross au moyen de sels de soude sulfuré paraît être
celui qui a le plus d'avenir. L'avantage de ce procédé réside dans la forte pro-
duction des fibres, car il donne plus du quart du poids des feuilles vertes; aucun
autre procédé n'a donné à ce jour plus d'un sixième. La qualité des fibres pro
duites se rapproche de celle des indigènes eu brillant et en ténacité; le procédé
des indigènes ne donnait guère que le 1/40° du poids des feuilles vertes; leur
valeur était de 1.000 à 1.400 marks par tonne; par suite de sa durée colossale et
des couleurs vives qu'elle peut retenir, on proposa cette fibre comme propre à la
fabrication de diverses marchandises dans lesquelles la soie entrerait. Si dans
l'avenir le Phormium pouvait fournir le marché du monde de bonnes fibres, la
culture de cetteplante devrait s'imposer dans debonnes conditions; le Phormium
deviendrait une culture stable de Nouvelle-Zélande, et si, de bonnes méthodes
de fabrication amenaient la préparation de marchandise pure, il est à prédire
que cette industrie donnerait à toute une série de gens une occupation stable et
lucrative.
Un comité installé en 1890 essaya de faire dans ce sens diverses améliorations;
il conseilla aux propriétaires des champs de laisser, lors de la coupe des feuilles,
le cœur de la plante intact et de rechercher pour l'augmentation des plantations
et la culture les meilleures variétés. On a observé que le prix du marché à
Londres était fortement influencé en mal par le fait que dans un même envoi,dans
le même ballot,la matière était excessivement variable en qualité; en outre,on a
trouvé que les fibres de Phormium, bien que non sujettes à fermenter, sont sen-
sibles à l'humidité, que cette dernière endommage les fibres,ou tout au moins les
décolore de telle manière qu'à leur arrivée sur le marché elles deviennent de peu
de valeur.
Malgré toutes ces mauvaises conditions que l'on cherche à combattre, l'expor-
tation est flottante, bien que le nombre d'installations à préparer les fibres, qui
en 1886 étaient au nombre de 30, soit arrivé en 1891 à 177 ; avec cette augmen-
tation d'installations industrielles, l'augmentation du nombre d'ouvriers marcha
de pair de 249 à 3204; la valeur du produit monta pendant la même période de
temps de 861.880 marks à 4.685.320 marks; mais un développement de plus en
plus considérable de cette industrie dépend cependant de la découverte d'amé-
liorations par rapport à la diminution des frais de production, ainsi qu'à une
augmentation dans la qualité de la fibre.
Une description très complète du lin de Nouvelle-Zélande a été publiée par
M. G. W. Griffin, anciennement consul des Etats-Unis à Auckland, dans son
livre: « New-Zealand, Her commerce and ressources » (Nouvelle-Zélande : son
commerce et ses ressources) qui fut publié en 1884 par le Gouvernement de la
Nouvelle-Zélande, et qui donne au chapitre « Flachs » (lin) les notions sui-
vantes : Le lin de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax), appelé parfois aussi « Lis
à lin», est la plante indigène à fibres de beaucoup la plus importante; les feuilles
varient de 3 à 4 pieds de long et mesurent de un demi à 5 pouces de large. Le
Phormium croît en touffes, chaque pousse a 5 feuilles; en moyenne, 10 rejets
forment une touffe. Les feuilles dures, ensiformes, au milieu desquelles se dé-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 19/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378069b/f19.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378069b/f19.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378069b/f19.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378069b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378069b
Facebook
Twitter