Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1902 05 juin 1902
Description : 1902/06/05 (A6,N102,T10). 1902/06/05 (A6,N102,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780700
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 339
mousson très pluvieuse de l'année 1900, grâce à laquelle les caféiers purent
puiser dansle sol assez d'énergie pour donner -aux fruits tout ce dont ils avaient
besoin. Cela n'est pas le cas dans une année sèche, quand l'humidité de l'air est
très faible et que l'air se sature par de l'humidité enlevée aussi bien à la terre
qu'aux caféiers qui perdent beaucoup d'eau, trop même, pour leur permettre
d'avoir une bonne croissance; il s'ensuit que, dans des époques de sécheresse
de longue durée, la croissance est presque complètement arrêtée, et que les
caféiers s'épuisent à former trop de bourgeons floraux. Par une sécheresse pro-
longée, les arbres sont amenés dans une période maladive, pendant laquelle
les maladies de la feuille attaquent plus facilement la plante, et la sécheresse
modifie la qualité du fruit.
Des moussons d'est pluvieuses sont cependant des exceptions.
Que doit-on donc faire .pour éviter que le sol où les caféiers puisent leur
nourriture ne se dessèche pas pendant la période de mousson sèche ou de
mousson d'est?
Il n'est pas possible d'empêcher cela tout à fait. On peut cependant prendre
certaines mesures pour conserver au sol son humidité : couvrez-le totalement
et même sous l'arbre avec les feuilles tombées et les mauvaises herbes arra-
chées; laissez le tout à la surface pendant la mousson d'est et la mousson
d'ouestjusqu'à ce que cela forme une couche épaisse qui n'empêchera pas seu-
lement le sol de se dessécher, mais empêchera aussi l'érosion du sol qui
étouffe le « alang-alang » et formera de l'humus.
Rompez avec la méthode de travail, employée actuellement presque partout,
d'entretenir dans des cultures de caféiers le sol dans un tel état de propreté que
l'on pourrait, comme on le dit, en manger. Dans de telles cultures, le sol se des-
sèche tellement et perd tant de ses composants que les mauvaises herbes n'y
croissent plus avec autant de vigueur qu'auparavant; ce sol est comme mort.
Si vous le recouvrez par une couche de déchets de feuilles et de mauvaises
herbes, vous vous conservez un trésor qui se fera sentir en récoltes de meilleure
qualité et de plus forte quantité.
Je ne parle pas des terrains à café qui, par leur situation élevée au-dessus de
2.500 pieds et par des terrasses en pente, sont tout à fait supérieurs. Ils ont de
grandes récoltes de qualité supérieure, telle Molio-Ardjo. Mais de tels terrrains
sont peu nombreux en comparaison de ceux qui n'ont pas de terrasses ni ce qui
s'ensuit. Une mauvaise disposition de terrasses qui se détruisaient par les pluies
comme par la faux, furent cause que la terre fut enlevée des racines et trans-
portée par l'eau vers le ravin : une perte irréparable qui eut un résultat fâcheux
sur les fruits tant pour la quantité que pour la qualité.
La diminution de qualité et de quantité de ces dernières années est en rap-
port avec la façon de cultiver dont nous avons parlé plus haut, c'est-à-dire de
laisser le sol nu sous l'action desséchante des rayons solaires et des vents
du sud-est. Et les arbres porte-ombre? Mais ils perdent, dans les temps secs,
la plupart de leurs feuilles grâce au peu d'humidité du sol et aux chenilles qui
dévorent tout. Mais en outre l'ombre est trop au-dessus du sol pour qu'elle
puisse empêcher l'évaporation de celui-ci ; elle n'enferme pas le sol comme cela
arrive, ainsi que nous l'avons dit plus haut, avec les feuilles et les mauvaises
herbes. -
Je considère l'arbre porte-ombre plutôt comme brise-bise. Si le sol est recou-
vert, le caféier n'a pas besoin d'ombrage. En outre, je suis persuadé que la
mousson très pluvieuse de l'année 1900, grâce à laquelle les caféiers purent
puiser dansle sol assez d'énergie pour donner -aux fruits tout ce dont ils avaient
besoin. Cela n'est pas le cas dans une année sèche, quand l'humidité de l'air est
très faible et que l'air se sature par de l'humidité enlevée aussi bien à la terre
qu'aux caféiers qui perdent beaucoup d'eau, trop même, pour leur permettre
d'avoir une bonne croissance; il s'ensuit que, dans des époques de sécheresse
de longue durée, la croissance est presque complètement arrêtée, et que les
caféiers s'épuisent à former trop de bourgeons floraux. Par une sécheresse pro-
longée, les arbres sont amenés dans une période maladive, pendant laquelle
les maladies de la feuille attaquent plus facilement la plante, et la sécheresse
modifie la qualité du fruit.
Des moussons d'est pluvieuses sont cependant des exceptions.
Que doit-on donc faire .pour éviter que le sol où les caféiers puisent leur
nourriture ne se dessèche pas pendant la période de mousson sèche ou de
mousson d'est?
Il n'est pas possible d'empêcher cela tout à fait. On peut cependant prendre
certaines mesures pour conserver au sol son humidité : couvrez-le totalement
et même sous l'arbre avec les feuilles tombées et les mauvaises herbes arra-
chées; laissez le tout à la surface pendant la mousson d'est et la mousson
d'ouestjusqu'à ce que cela forme une couche épaisse qui n'empêchera pas seu-
lement le sol de se dessécher, mais empêchera aussi l'érosion du sol qui
étouffe le « alang-alang » et formera de l'humus.
Rompez avec la méthode de travail, employée actuellement presque partout,
d'entretenir dans des cultures de caféiers le sol dans un tel état de propreté que
l'on pourrait, comme on le dit, en manger. Dans de telles cultures, le sol se des-
sèche tellement et perd tant de ses composants que les mauvaises herbes n'y
croissent plus avec autant de vigueur qu'auparavant; ce sol est comme mort.
Si vous le recouvrez par une couche de déchets de feuilles et de mauvaises
herbes, vous vous conservez un trésor qui se fera sentir en récoltes de meilleure
qualité et de plus forte quantité.
Je ne parle pas des terrains à café qui, par leur situation élevée au-dessus de
2.500 pieds et par des terrasses en pente, sont tout à fait supérieurs. Ils ont de
grandes récoltes de qualité supérieure, telle Molio-Ardjo. Mais de tels terrrains
sont peu nombreux en comparaison de ceux qui n'ont pas de terrasses ni ce qui
s'ensuit. Une mauvaise disposition de terrasses qui se détruisaient par les pluies
comme par la faux, furent cause que la terre fut enlevée des racines et trans-
portée par l'eau vers le ravin : une perte irréparable qui eut un résultat fâcheux
sur les fruits tant pour la quantité que pour la qualité.
La diminution de qualité et de quantité de ces dernières années est en rap-
port avec la façon de cultiver dont nous avons parlé plus haut, c'est-à-dire de
laisser le sol nu sous l'action desséchante des rayons solaires et des vents
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vert, le caféier n'a pas besoin d'ombrage. En outre, je suis persuadé que la
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