Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 243
J'ai reçu la réponse suivante :
« Professeur Maxime Cornu, Jardin des Plantes, Paris. De Kew 776. 26. 12/17.
10.5 m.
« Nous ne le croyons pas, nous n'avons pas connaissance de l'existence d'Hemileia
« dans le Nouveau-Monde. » - ,
Ceci démontre d'une façon certaine que les planfes issues de la Trinidad n'ont pu
apporter la maladie, et qu'on considère, en Angleterre, les caféiers comme indemnes
d'Hemileia à la Martinique, malgré le bruit qui a couru.
J'ai reçu, le lendemain, une lettre personnelle du Dr Dyer. Cette lettre se termine
ainsi : « L'Hemileia existe au Natal. S'il doit envahir le Nouveau Monde ce sera proba-
blement par la voie du Pacifique, car l'archipel des Fidji est déjà atteint. »
L'importance du fait que l'archipel des Fidji est contaminé ne vous échappera pas
Monsieur le Ministre, et j'y reviendrai plus loin.
3" Votre troisième question est la suivante : « Si l'Hemileia peut être apporté dans
« un pays par les graines provenant d'une région contaminée qui y sont plantées? »
A mon avis, je pense que c'est toujours une imprudence que d'apporter des fruits de
caféiers d'une région contaminée, si ces fruits sont à l'état de cerises fraîches, ou s'ils
sont.conservés dans un substratum humide et frais ; en revanche, je pense que des
graines en parche, bien sèches et conservées telles, ne doivent pas contenir de germe
de la maladie.
MESURES A PRENDRE CONTRE LA DIFFUSION DE L'HEMILEIA
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, d'appeler respectueusement votre attention sur
les dangers que courent les plantations de caféiers dans les régions encore indemnes
de l'Hemileia. Il conviendrait, ce me semble, d'interdire formellement, comme vous le
proposait M. le Gouverneur de la Martinique, l'importation dans ces régions de plants
de caféiers provenant de régions contaminées. On peut ajouter, en outre, que plusieurs
régions indemnes de l'Hemileia souffrent gravement d'autres maladies qui, pour n'être
pas aussi funestes, n'en causent pas moins des ravages réels : il serait donc utile, comme
préservation générale, de défendre d'une manière complète l'importation de plants de
caféiers vivants, quelle que fût leur provenance. (La provenance d'ailleurs, qui peut être
très facilement dissimulée, n'est jamais une garantie suffisante.)
Nos colonies encore indemnes sont celles d'Amérique, celles de la côte occidentale
d'Afrique, la Nouvelle- Calédonie et dépendances.
Pour la Nouvelle-Calédonie, nous devons nous garder du voisinage de l'archipel des
Fidji, qui est contaminé, comme le montre plus haut la lettre du Dr Thiselton Dyer.
CES MESURES NE SONT PAS NOUVELLES
Des mesures prohibitives de cette nature ont déjà été prises par d'autres gouverne-
ments; les Hollandais, à Java, interdisent l'introduction non seulement de plants de
caféiers, mais de toutes les plantes de la famille des Rubiacées, et même des graines de
toutes les espèces de cette famille.
Je ne pense pas qu'une interdiction aussi complète soit fondée en raison; j'ai pu voir,
à propos des mesures législatives relatives aux vignes (mesures auxquelles j'ai été
intimement lié, comme délégué du Gouvernement pour la convention de Berne) que les
restrictions trop sévères sont éludées de diverses façons. On pourrait probablement,
sans danger, admettre la libre circulation du café en parche, maintenu à sec.
Sous cette forme les grains, s'ils sont spécialement préparés pour le semis, conservent
encore assez longtemps leur vitalité pour être utilisés dans les cultures; on donnerait
ainsi satisfaction aux colons qui voudraient introduire des variétés de café prises dans
des régions contaminées ou soupçonnées.
Une conséquence toute naturelle de ce qui a été dit plus haut serait d'interdire for-
J'ai reçu la réponse suivante :
« Professeur Maxime Cornu, Jardin des Plantes, Paris. De Kew 776. 26. 12/17.
10.5 m.
« Nous ne le croyons pas, nous n'avons pas connaissance de l'existence d'Hemileia
« dans le Nouveau-Monde. » - ,
Ceci démontre d'une façon certaine que les planfes issues de la Trinidad n'ont pu
apporter la maladie, et qu'on considère, en Angleterre, les caféiers comme indemnes
d'Hemileia à la Martinique, malgré le bruit qui a couru.
J'ai reçu, le lendemain, une lettre personnelle du Dr Dyer. Cette lettre se termine
ainsi : « L'Hemileia existe au Natal. S'il doit envahir le Nouveau Monde ce sera proba-
blement par la voie du Pacifique, car l'archipel des Fidji est déjà atteint. »
L'importance du fait que l'archipel des Fidji est contaminé ne vous échappera pas
Monsieur le Ministre, et j'y reviendrai plus loin.
3" Votre troisième question est la suivante : « Si l'Hemileia peut être apporté dans
« un pays par les graines provenant d'une région contaminée qui y sont plantées? »
A mon avis, je pense que c'est toujours une imprudence que d'apporter des fruits de
caféiers d'une région contaminée, si ces fruits sont à l'état de cerises fraîches, ou s'ils
sont.conservés dans un substratum humide et frais ; en revanche, je pense que des
graines en parche, bien sèches et conservées telles, ne doivent pas contenir de germe
de la maladie.
MESURES A PRENDRE CONTRE LA DIFFUSION DE L'HEMILEIA
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, d'appeler respectueusement votre attention sur
les dangers que courent les plantations de caféiers dans les régions encore indemnes
de l'Hemileia. Il conviendrait, ce me semble, d'interdire formellement, comme vous le
proposait M. le Gouverneur de la Martinique, l'importation dans ces régions de plants
de caféiers provenant de régions contaminées. On peut ajouter, en outre, que plusieurs
régions indemnes de l'Hemileia souffrent gravement d'autres maladies qui, pour n'être
pas aussi funestes, n'en causent pas moins des ravages réels : il serait donc utile, comme
préservation générale, de défendre d'une manière complète l'importation de plants de
caféiers vivants, quelle que fût leur provenance. (La provenance d'ailleurs, qui peut être
très facilement dissimulée, n'est jamais une garantie suffisante.)
Nos colonies encore indemnes sont celles d'Amérique, celles de la côte occidentale
d'Afrique, la Nouvelle- Calédonie et dépendances.
Pour la Nouvelle-Calédonie, nous devons nous garder du voisinage de l'archipel des
Fidji, qui est contaminé, comme le montre plus haut la lettre du Dr Thiselton Dyer.
CES MESURES NE SONT PAS NOUVELLES
Des mesures prohibitives de cette nature ont déjà été prises par d'autres gouverne-
ments; les Hollandais, à Java, interdisent l'introduction non seulement de plants de
caféiers, mais de toutes les plantes de la famille des Rubiacées, et même des graines de
toutes les espèces de cette famille.
Je ne pense pas qu'une interdiction aussi complète soit fondée en raison; j'ai pu voir,
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