Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1902 05 mai 1902
Description : 1902/05/05 (A6,N101,T10). 1902/05/05 (A6,N101,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378069b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 301
celui-ci lentement sur le sol, on commence par entamer à la hache la base du
tronc jusque vers le centre. En même temps, on sépare l'arbre des plantes
voisines auxquelles il était attaché.
La tige commence à se replier d'un côté et l'on augmente son inclinaison en
entamant de plus en plus le tronc, jusqu'à ce que le sommet se soit suffisamment
rapproché du sol, pour que l'on puisse scier la partie supérieure du tronc qui est
à sauver. On coupe à quelques pouces en dessous de la portion transpercée. Le
cylindre de bois est laissé dans le trou.
Quand la marcotte de 4 mètres de haut ainsi obtenue est mise en terre à sa
place définitive, on lui donne tous les six jours une forte quantité d'eau et on
l'entoure, pour la protéger, par une couche de terre glaise.
Après deux ans, un tel arbre fournit de nouveau des fruits en quantité.
Un fellah aurait, d'après Figari, répété ce même procédé cinq fois et aurait
obtenu quatre fois un.bon résultat.
15. — LE PROBLÈME DU GREFFAGE.
En général, on admet que les monocotylédones ne se laissent pas greffer
A. De Candolle (Physiologie végétale) cite à peine quelques recherches, mais sans
affirmation nette, et le Oartenflora 1900, page 212, en rendant compte des expé-
riences de greffage de Daniel, paraît croire qu'il reste encore quelques points,
douteux dans cette question. Il est donc des plus intéressants de signaler que, à
Alger, le comte de Follenay a réussi à greffer les bourgeons axillaires de la partie
inférieure du tronc (appelés « regab », qui ne sont pas à confondre avec les grands
rejets de la base ou « dschobar ») sur de plus vieux palmiers. Un exemple de ce
fait est fourni par une greffe âgée de six ans que l'on peut trouver dans le jardin
de MmeAndoli, à Biskra. Cette greffe a.fourni trois rameaux de trois bourgeons
végétatifs que le comte de Follenay a greffés au sommet du jeune palmier.
On peut voir par là que les palmiers-dattiers ramifiés ne sont pas aussi rares
dans les oasis sud-algériens qu'en Egypte, où, dans le grand oasis El Charqeh,
il n'y a qu'un exemple d'un grand palmier-dattier à six branches. Le comte de
Follenay coupe en biais les bourgeons végétatifs axillaires, quand ils ont à
peine la grosseur du poing, et les place dans le bourgeon végétatif du palmier à
greffer. Il faut admettre que, lorsque les faisceaux de la greffe sont en contact
avec ceux du greffon, les autres tissus peuvent se souder aussi facilement que
les autres tissus des dicotylées.
16. - VALEUR DE LA CULTURE DU PALMIER-DATTIER.
Un palmier-dattier, de qualité moyenne, rapporte, à Alger, 5 à 15 francs net.
Comme il y a environ 200 arbres par hectare, cela fait un rapport de 1.000 à
3.000 francs par hectare. Les meilleurs palmiers, Deglet-Nûr, donnent un ren-
dement atteignant jusqu'à 200 francs par an. Il y avait, en 1898, en Algérie
1.191.000 palmiers-dattiers imposés; en Egypte, à laquelle appartiennent admi-
nistrativement les régions à dattes des oasis du désert Libyque, ainsi que la
partie nord de la vallée nubienne du Nil, de Ouadi-Halfa jusqu'à Assouan, il y
avait, en 1893, 3.500.000 dattiers imposés. En 188i, on comptait à Alger au tota
3.000.0ij0 de palmiers rapportant 60.000.000 de francs. Dans l'oasis sud-algérien
de Mzab, il y aurait un palmier qui fournirait annuellement une récolte valant
800 francs.
celui-ci lentement sur le sol, on commence par entamer à la hache la base du
tronc jusque vers le centre. En même temps, on sépare l'arbre des plantes
voisines auxquelles il était attaché.
La tige commence à se replier d'un côté et l'on augmente son inclinaison en
entamant de plus en plus le tronc, jusqu'à ce que le sommet se soit suffisamment
rapproché du sol, pour que l'on puisse scier la partie supérieure du tronc qui est
à sauver. On coupe à quelques pouces en dessous de la portion transpercée. Le
cylindre de bois est laissé dans le trou.
Quand la marcotte de 4 mètres de haut ainsi obtenue est mise en terre à sa
place définitive, on lui donne tous les six jours une forte quantité d'eau et on
l'entoure, pour la protéger, par une couche de terre glaise.
Après deux ans, un tel arbre fournit de nouveau des fruits en quantité.
Un fellah aurait, d'après Figari, répété ce même procédé cinq fois et aurait
obtenu quatre fois un.bon résultat.
15. — LE PROBLÈME DU GREFFAGE.
En général, on admet que les monocotylédones ne se laissent pas greffer
A. De Candolle (Physiologie végétale) cite à peine quelques recherches, mais sans
affirmation nette, et le Oartenflora 1900, page 212, en rendant compte des expé-
riences de greffage de Daniel, paraît croire qu'il reste encore quelques points,
douteux dans cette question. Il est donc des plus intéressants de signaler que, à
Alger, le comte de Follenay a réussi à greffer les bourgeons axillaires de la partie
inférieure du tronc (appelés « regab », qui ne sont pas à confondre avec les grands
rejets de la base ou « dschobar ») sur de plus vieux palmiers. Un exemple de ce
fait est fourni par une greffe âgée de six ans que l'on peut trouver dans le jardin
de MmeAndoli, à Biskra. Cette greffe a.fourni trois rameaux de trois bourgeons
végétatifs que le comte de Follenay a greffés au sommet du jeune palmier.
On peut voir par là que les palmiers-dattiers ramifiés ne sont pas aussi rares
dans les oasis sud-algériens qu'en Egypte, où, dans le grand oasis El Charqeh,
il n'y a qu'un exemple d'un grand palmier-dattier à six branches. Le comte de
Follenay coupe en biais les bourgeons végétatifs axillaires, quand ils ont à
peine la grosseur du poing, et les place dans le bourgeon végétatif du palmier à
greffer. Il faut admettre que, lorsque les faisceaux de la greffe sont en contact
avec ceux du greffon, les autres tissus peuvent se souder aussi facilement que
les autres tissus des dicotylées.
16. - VALEUR DE LA CULTURE DU PALMIER-DATTIER.
Un palmier-dattier, de qualité moyenne, rapporte, à Alger, 5 à 15 francs net.
Comme il y a environ 200 arbres par hectare, cela fait un rapport de 1.000 à
3.000 francs par hectare. Les meilleurs palmiers, Deglet-Nûr, donnent un ren-
dement atteignant jusqu'à 200 francs par an. Il y avait, en 1898, en Algérie
1.191.000 palmiers-dattiers imposés; en Egypte, à laquelle appartiennent admi-
nistrativement les régions à dattes des oasis du désert Libyque, ainsi que la
partie nord de la vallée nubienne du Nil, de Ouadi-Halfa jusqu'à Assouan, il y
avait, en 1893, 3.500.000 dattiers imposés. En 188i, on comptait à Alger au tota
3.000.0ij0 de palmiers rapportant 60.000.000 de francs. Dans l'oasis sud-algérien
de Mzab, il y aurait un palmier qui fournirait annuellement une récolte valant
800 francs.
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