Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
240 REVUE DES CULTURES COLONIALES
médiaire entre celui du sable blanc et d'une marne argileuse, et la lune ne
réfléchirait que la 618.000e partie de la lumière du soleil. Autrement dit, si
l'intensité lumineuse d'un foyer incandescent était, dans ses extrêmes limites,
proportionnelle pour notre œil à la quantité de lumière qu'il envoie, la lune
nous paraîtrait 618.000 fois moins lumineuse que le soleil. »
«. On voit, par ces nombres, dit en concluant M. Houdaille, combien doit
être faible l'influence que la radiation lunaire peut exercer sur la végétation; et
à moins de vouloir supposer que les plantes ont absolument besoin d'y voir
clair pendant un certain nombre de nuits par mois, afin d'élaborer certains
matériaux assimilés dans les périodes précédentes, on ne peut songer à trouver
l'explication des influences de la lune dans la lumière qu'elle émet. »
Ainsi, d'après les théories généralement admises, il ne semble pas que la
lumière lunaire puisse exercer une action quelconque sur la végétation terrestre.
Et s'il est indéniable que la conservation des bois soit étroitement liée à l'état de
la sève au moment de la coupe des arbres, rien ne paraît moins démontré que
l'existence d'une relation de cause à effet entre les mouvements de cette sève et
telle ou telle lunaison.
D'autre part, il est difficile de supposer que les lois générales de la physio-
logie végétale se modifient à ce point, des régions tempérées aux régions équa-
toriales, que la lune puisse acquérir dans celles-ci une influence sur les végétaux
qu'elle n'aurait pas dans celles-là.
Mais, si la note publiée par la Nature n'a pu suffire à controuver l'opinion
si généralement admise parmi les agronomes et les forestiers les plus éminents,
elle montre du moins, par la haute autorité du signataire, que cette opinion peut
encore se discuter. En ce qui concerne les agriculteurs des pays tropicaux, il
serait donc intéressant de connaître le résultat des observations qu'ils auront pu
faire dans cet ordre de faits. Il serait facile aux nombreux correspondants que
possède cette Revue sous la zone tropicale du globe, de grouper ici leurs opi-
nions sur la matière, et d'établir ainsi d'une façon précise le caractère qu'il con-
vient d'attribuer, dans ces régions, aux prétendues influences de la lune sur les
opérations agricoles.
En attendant, qu'il me soit permis d'ajouter que j'ai eu, pendant quatre années
consécutives, comme directeur d'un jardin d'essai dans cette colonie, l'occasion
de multiplier les expériences dans le but de m'éclairer complètement sur cette
question, et que toujours les résultats que j'ai obtenus se sont présentés comme
entièrement indépendants des phases lunaires : j'ai - eu des succès et aussi des
insuccès à toutes les périodes de la lunaison.
E. BASSIÈRES,
Agent général des cultures à la Guyane.
Cayenne, le 5 mars 1902. ,,"
médiaire entre celui du sable blanc et d'une marne argileuse, et la lune ne
réfléchirait que la 618.000e partie de la lumière du soleil. Autrement dit, si
l'intensité lumineuse d'un foyer incandescent était, dans ses extrêmes limites,
proportionnelle pour notre œil à la quantité de lumière qu'il envoie, la lune
nous paraîtrait 618.000 fois moins lumineuse que le soleil. »
«. On voit, par ces nombres, dit en concluant M. Houdaille, combien doit
être faible l'influence que la radiation lunaire peut exercer sur la végétation; et
à moins de vouloir supposer que les plantes ont absolument besoin d'y voir
clair pendant un certain nombre de nuits par mois, afin d'élaborer certains
matériaux assimilés dans les périodes précédentes, on ne peut songer à trouver
l'explication des influences de la lune dans la lumière qu'elle émet. »
Ainsi, d'après les théories généralement admises, il ne semble pas que la
lumière lunaire puisse exercer une action quelconque sur la végétation terrestre.
Et s'il est indéniable que la conservation des bois soit étroitement liée à l'état de
la sève au moment de la coupe des arbres, rien ne paraît moins démontré que
l'existence d'une relation de cause à effet entre les mouvements de cette sève et
telle ou telle lunaison.
D'autre part, il est difficile de supposer que les lois générales de la physio-
logie végétale se modifient à ce point, des régions tempérées aux régions équa-
toriales, que la lune puisse acquérir dans celles-ci une influence sur les végétaux
qu'elle n'aurait pas dans celles-là.
Mais, si la note publiée par la Nature n'a pu suffire à controuver l'opinion
si généralement admise parmi les agronomes et les forestiers les plus éminents,
elle montre du moins, par la haute autorité du signataire, que cette opinion peut
encore se discuter. En ce qui concerne les agriculteurs des pays tropicaux, il
serait donc intéressant de connaître le résultat des observations qu'ils auront pu
faire dans cet ordre de faits. Il serait facile aux nombreux correspondants que
possède cette Revue sous la zone tropicale du globe, de grouper ici leurs opi-
nions sur la matière, et d'établir ainsi d'une façon précise le caractère qu'il con-
vient d'attribuer, dans ces régions, aux prétendues influences de la lune sur les
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consécutives, comme directeur d'un jardin d'essai dans cette colonie, l'occasion
de multiplier les expériences dans le but de m'éclairer complètement sur cette
question, et que toujours les résultats que j'ai obtenus se sont présentés comme
entièrement indépendants des phases lunaires : j'ai - eu des succès et aussi des
insuccès à toutes les périodes de la lunaison.
E. BASSIÈRES,
Agent général des cultures à la Guyane.
Cayenne, le 5 mars 1902. ,,"
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