Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1902 05 mai 1902
Description : 1902/05/05 (A6,N101,T10). 1902/05/05 (A6,N101,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378069b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
304 REVUE DES CULTURES COLONIALES
autres cultures. Dans les conditions ordinaires, il suffit de nettoyer deux fois la
plantation à la houe; plus tard, il n'est nécessaire que de supprimer les mau-
vaises herbes une fois par an, le Panicum se multiplie en si grande quantité
par semis qu'il parvient à éliminer toutes les autres plantes. J'ai moi-même éta-
bli des plantations tant dans les terrains buissonneux, que dans des landes
recouvertes de « sapé », et toujours avec un résultat satisfaisant. Il faut empê-
cher le bétail de pénétrer pendant la première année dans la plantation, afin que
l'herbe ait le temps de mûrir ses graines.
Une plantation peut également devenir la proie des flammes pendant une
période sèche, si elle est encore jeune, tandis que, plus âgée, elle a beaucoup
moins à souffrir des feux de brousse. Il faut donc conseiller d'empêcher par tous
les moyens les feux de brousse. Enfin, je dois encore faire remarquer que l'on
rencontre ici la croyance que cette herbe chasse les serpents. Les feuilles,
assez velues, exsudent une substance très collante, qui est probablement désa-
gréable pour les serpents ; je n'ai, en tous cas, jamais rencontré de serpent dans
une prairie de « cotingueiro » bien formée.
J. DIEDERJCIlSEN. Saô Paulo.
CULTURE DE LA CANAIGRE AUX ÉTATS-UNIS (1)
Une nouvelle industrie dérive de la culture de cette plante qui est indigène
dans certaines parties des États-Unis et du Mexique. Comme le « chanvre
sisal » ou « henequen », également indigène dans ces contrées, est cultivé avec
succès dans les Indes, il n'y a pas de raison pour que d'autres plantes introduites
ne puissent y être une source de profits.
La demande pour cette plante est croissante. Il y a tout lieu de croire, d'après
le « Scientific American », que la quantité de tanin nécesssaire dans le monde
devra être sous peu cherché dans une autre source. Les substances qui sont em-
ployées principalement sont : le chêne, les écorces « hemlock barks », celles du
gambir (Uncaria gambir), du sumac et leurs extraits. L'année dernière 136.284
tonnes de matières tannantes ont été employées en Angleterre seulement, tandis
que dans les États-Unis la consommation a été d'environ 1,500,000 tonnes.
Grâce à l'augmentation de l'emploi du cuir, la quantité de substances tannantes
disponible est devenue insuffisante, et les tanneurs et les hommes de science ont
cherché, aussi bien en chimie qu'en botanique, de nouveaux moyens de produire
de l'acide tannique. Ce moyen a été découvert dans la Canaigre (Rumex hymeno-
sepalus. Canaigre est une corruption de « cana-agria 1), ou canne aigre, nom que
les Mexicains lui donnent.
La plante est annuelle, plantée et moissonnée comme d'autres récolteset n'est,
grâce à cela, pas soumise à une croissance lente comme celle des arbres. La
Canaigre se présente sous la forme d'une bulbe ou tubercule rappelant celui de
la pomme de terre ou du dahlia, croissant sous une couche de terre et émettant
une tige.et une masse de feuilles à une hauteur de 15 pouces à 3 pieds au-dessus
de la surface du sol. C'est une racine de belle apparence, indigène dans les
(1) Traduit d'une note parue dans Indian Gardening and planling, novembre 1901.
autres cultures. Dans les conditions ordinaires, il suffit de nettoyer deux fois la
plantation à la houe; plus tard, il n'est nécessaire que de supprimer les mau-
vaises herbes une fois par an, le Panicum se multiplie en si grande quantité
par semis qu'il parvient à éliminer toutes les autres plantes. J'ai moi-même éta-
bli des plantations tant dans les terrains buissonneux, que dans des landes
recouvertes de « sapé », et toujours avec un résultat satisfaisant. Il faut empê-
cher le bétail de pénétrer pendant la première année dans la plantation, afin que
l'herbe ait le temps de mûrir ses graines.
Une plantation peut également devenir la proie des flammes pendant une
période sèche, si elle est encore jeune, tandis que, plus âgée, elle a beaucoup
moins à souffrir des feux de brousse. Il faut donc conseiller d'empêcher par tous
les moyens les feux de brousse. Enfin, je dois encore faire remarquer que l'on
rencontre ici la croyance que cette herbe chasse les serpents. Les feuilles,
assez velues, exsudent une substance très collante, qui est probablement désa-
gréable pour les serpents ; je n'ai, en tous cas, jamais rencontré de serpent dans
une prairie de « cotingueiro » bien formée.
J. DIEDERJCIlSEN. Saô Paulo.
CULTURE DE LA CANAIGRE AUX ÉTATS-UNIS (1)
Une nouvelle industrie dérive de la culture de cette plante qui est indigène
dans certaines parties des États-Unis et du Mexique. Comme le « chanvre
sisal » ou « henequen », également indigène dans ces contrées, est cultivé avec
succès dans les Indes, il n'y a pas de raison pour que d'autres plantes introduites
ne puissent y être une source de profits.
La demande pour cette plante est croissante. Il y a tout lieu de croire, d'après
le « Scientific American », que la quantité de tanin nécesssaire dans le monde
devra être sous peu cherché dans une autre source. Les substances qui sont em-
ployées principalement sont : le chêne, les écorces « hemlock barks », celles du
gambir (Uncaria gambir), du sumac et leurs extraits. L'année dernière 136.284
tonnes de matières tannantes ont été employées en Angleterre seulement, tandis
que dans les États-Unis la consommation a été d'environ 1,500,000 tonnes.
Grâce à l'augmentation de l'emploi du cuir, la quantité de substances tannantes
disponible est devenue insuffisante, et les tanneurs et les hommes de science ont
cherché, aussi bien en chimie qu'en botanique, de nouveaux moyens de produire
de l'acide tannique. Ce moyen a été découvert dans la Canaigre (Rumex hymeno-
sepalus. Canaigre est une corruption de « cana-agria 1), ou canne aigre, nom que
les Mexicains lui donnent.
La plante est annuelle, plantée et moissonnée comme d'autres récolteset n'est,
grâce à cela, pas soumise à une croissance lente comme celle des arbres. La
Canaigre se présente sous la forme d'une bulbe ou tubercule rappelant celui de
la pomme de terre ou du dahlia, croissant sous une couche de terre et émettant
une tige.et une masse de feuilles à une hauteur de 15 pouces à 3 pieds au-dessus
de la surface du sol. C'est une racine de belle apparence, indigène dans les
(1) Traduit d'une note parue dans Indian Gardening and planling, novembre 1901.
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