Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1902 05 juin 1902
Description : 1902/06/05 (A6,N102,T10). 1902/06/05 (A6,N102,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780700
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
336 REVUK DES CULTURES COLONIALES
— ne reposent d'ailleurs que sur des courtes notes trouvées dans les herbiers, à
côté des échantillons de ces deux espèces. Ainsi, dans l'herbier du Muséum, les
spécimens de Diospyros microrhombus sont accompagnés de cette mention :
« Ébénier de Madagascar; son bois est superbe. »
Il est évidemment possible que les deux espèces citées fournissent un bois qui
convienne à l'ébénisterie, Néanmoins, si nous nous référons à l'envoi que nous
a fait récemment M. de la Bathie, il est encore un autre Diospyros qui serait
plus important que les deux précédents.
L'arbre dont notre correspondant nous a fait parvenir des rameaux et des
fleurs, et qui, nous dit M. de la Bathie, « fournit sans exception toute l'ébène
du nord-ouest », est, en effet, une espèce qui ne nous semble pas avoir été
décrite jusqu'alors.
Ce Diospyros, que les Sakalaves nomment lopinga, atteint de 15 à 25 mètres de
hauteur. Son tronc a une écorce noirâtre ou blanchâtre, qui se détache par
plaques, comme celle du platane. Dans les vieux sujets, l'aubier n'a que quelques
centimètres d'épaisseur; par contre, le diamètre du cœur, qui est ordinairement
de 30 centimètres, en moyenne, atteint quelquefois 60 centimètres.
Les rameaux jeunes sont velus. Les feuilles sont alternes, pétiolées, coriaces,
blanc argenté en dessus, vert blanchâtre en dessous, parsemées de courts poils
blanchâtres sur le pétiole et sur les deux faces du limbe. Ce limbe est ovale-
allongé, plus ou moins large et arrondi à la base, rétréci vers le sommet, qui
cependant est aussi à pointe ronde. La nervure principale est canaliculée sur la
face supérieure, et très saillante sur la face inférieure; les nervures secondairesa
obliques, sont, au contraire, très peu marquées. Le pétiole a 1 centimètre en
moyenne; le limbe a 5 à 10 centimètres sur 2 centimètres 1/2 à 4 centi-
mètres 1/2. 4
Les fleurs femelles — les seules que nous ayons vues — sont groupées sur les
jeunes rameaux en sorte d'épis, souvent denses; elles sont isolées, ou par deux
ou trois, à un même niveau, et presque sessiles.
Chacune est munie, à son point d'insertion, de deux ou trois petites bractées
ayant même couleur et même aspect que le calice. Celui-ci est à quatre lobes
profonds, triangulaires et aigus; ces lobes sont longs de 2 millimètres environ,
et la partie soudée, a une longueur à peu près égale. Toute la surface externe
de ce calice est recouverte, comme celle des bractées, d'un épais duvet blanc
roussâtre.
La corolle, à l'état frais, est d'abord jaune, mais ensuite devient brun-rouge.
Elle est tétragonale, plus longue que le calice, qu'elle dépasse de 4 ou 5 milli-
mètres. Ses lobes, qui commencent à peu près précisément au niveau du sommet
des lobes calicinaux, ont donc 4 millimètres. environ: ils sont triangulaires,
aigus, et sont couverts extérieurement de poils fauves, plus clairs que le tube
quand la fleur est encore fermée, plus foncés, nu contraire, quand la fleur est
ouverte. Intérieurement ces lobes sont glabres. Le tube est sans poils sur les
deux faces. Il y a 4 staminodes. L'ovaire, couvert d'un épais duvet roux clair, un
peu plus foncé que celui du calice, est sensiblement globuleux et a 4 ou 6 loges,
qui contiennent chacune un seul ovule. Le style est unique, très brièvement
quadrilobé au sommet.
Il est regrettable que nous ne puissions compléter cette diagnose en décrivant
les fleurs mâles; mais, heureusement, les caractères précédents sont suffisants
pour séparer notre Diospyros de tous ceux qui ont été signalés jusqu'alors.
— ne reposent d'ailleurs que sur des courtes notes trouvées dans les herbiers, à
côté des échantillons de ces deux espèces. Ainsi, dans l'herbier du Muséum, les
spécimens de Diospyros microrhombus sont accompagnés de cette mention :
« Ébénier de Madagascar; son bois est superbe. »
Il est évidemment possible que les deux espèces citées fournissent un bois qui
convienne à l'ébénisterie, Néanmoins, si nous nous référons à l'envoi que nous
a fait récemment M. de la Bathie, il est encore un autre Diospyros qui serait
plus important que les deux précédents.
L'arbre dont notre correspondant nous a fait parvenir des rameaux et des
fleurs, et qui, nous dit M. de la Bathie, « fournit sans exception toute l'ébène
du nord-ouest », est, en effet, une espèce qui ne nous semble pas avoir été
décrite jusqu'alors.
Ce Diospyros, que les Sakalaves nomment lopinga, atteint de 15 à 25 mètres de
hauteur. Son tronc a une écorce noirâtre ou blanchâtre, qui se détache par
plaques, comme celle du platane. Dans les vieux sujets, l'aubier n'a que quelques
centimètres d'épaisseur; par contre, le diamètre du cœur, qui est ordinairement
de 30 centimètres, en moyenne, atteint quelquefois 60 centimètres.
Les rameaux jeunes sont velus. Les feuilles sont alternes, pétiolées, coriaces,
blanc argenté en dessus, vert blanchâtre en dessous, parsemées de courts poils
blanchâtres sur le pétiole et sur les deux faces du limbe. Ce limbe est ovale-
allongé, plus ou moins large et arrondi à la base, rétréci vers le sommet, qui
cependant est aussi à pointe ronde. La nervure principale est canaliculée sur la
face supérieure, et très saillante sur la face inférieure; les nervures secondairesa
obliques, sont, au contraire, très peu marquées. Le pétiole a 1 centimètre en
moyenne; le limbe a 5 à 10 centimètres sur 2 centimètres 1/2 à 4 centi-
mètres 1/2. 4
Les fleurs femelles — les seules que nous ayons vues — sont groupées sur les
jeunes rameaux en sorte d'épis, souvent denses; elles sont isolées, ou par deux
ou trois, à un même niveau, et presque sessiles.
Chacune est munie, à son point d'insertion, de deux ou trois petites bractées
ayant même couleur et même aspect que le calice. Celui-ci est à quatre lobes
profonds, triangulaires et aigus; ces lobes sont longs de 2 millimètres environ,
et la partie soudée, a une longueur à peu près égale. Toute la surface externe
de ce calice est recouverte, comme celle des bractées, d'un épais duvet blanc
roussâtre.
La corolle, à l'état frais, est d'abord jaune, mais ensuite devient brun-rouge.
Elle est tétragonale, plus longue que le calice, qu'elle dépasse de 4 ou 5 milli-
mètres. Ses lobes, qui commencent à peu près précisément au niveau du sommet
des lobes calicinaux, ont donc 4 millimètres. environ: ils sont triangulaires,
aigus, et sont couverts extérieurement de poils fauves, plus clairs que le tube
quand la fleur est encore fermée, plus foncés, nu contraire, quand la fleur est
ouverte. Intérieurement ces lobes sont glabres. Le tube est sans poils sur les
deux faces. Il y a 4 staminodes. L'ovaire, couvert d'un épais duvet roux clair, un
peu plus foncé que celui du calice, est sensiblement globuleux et a 4 ou 6 loges,
qui contiennent chacune un seul ovule. Le style est unique, très brièvement
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