Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1902 05 avril 1902
Description : 1902/04/05 (A6,N98,T10). 1902/04/05 (A6,N98,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780663
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
214 REVUE DES CULTURES COLONIALES
récolte est toujours incertaine et n'est jamais satisfaisante. Le rendement
dépasse rarement 1/3 de ce qu'aurait produit une surface égale de terre irriguée,
.550 livres par an en culture sèche correspondant à 2.000 livres en culture irri-
guée. Le grain est de qualité inférieure. Le Japon produit très peu de riz de
culture sèche. Le professeur Chamberlain, qui est une autorité au sujet de
choses du Japon, rapporte que tous les riz de qualité supérieure demandent à être
inondés et qu'on ne cultive en terrains secs qu'une sorte inférieure. Il ne vaudrait
guère la peine d'encourager aux États-Unis une culture qui n'est adoptée que
par nécessité dans des pays à population si dense que la consommation est
égale à la totalité de la production du pays.
Engrais.
La proportion dans laquelle on emploie les vidanges pour fertiliser le sol est
à peine convenable. Soit en ville ou à la campagne, on recueille pratiquement
tout ce qu'on peut dans des vases de terre qu'on emporte une ou deux fois par
jour, suivant la température. Les excréments sont emportés dans des baquets
en bois en équilibre sur un bâton passé sur l'épaule. Dans les villes, on vend
aux compagnies d'engrais la charge d'un homme (environ 40 gallons) pour
10 cents d'argent. Les compagnies transportent cet engrais dans des bateaux
plats jusqu'aux districts ruraux, où il est employé sous la forme liquide. Dans
presque tous les champs et jardins, on trouve dans un coin une citerne pour
recueillir l'engrais liquide. 0
Le Japon, étant un petit pays, est sujet à des variations de température consi-
dérable, dues au courant chaud de l'Océan qui vient frapper la cote sud-orien-
tale de Kiushu. Dans les provinces du centre une grande partie du riz n'est pas
coupée avant novembre. Un voyageur qui traversait le chemin de fer de Tokyo
à Kobé le 8 novembre 1898, rapporte qu'à ce moment la récolte de riz n'en était
pas encore à la moitié. C'est l'île de Kiushu qui produit le meilleur riz. Les
champs y sont plus grands, on soigne mieux les semences, le climat convient
mieux à la culture du riz et le rendement annuel est, par suite, plus grand. Nous
attirons l'attention sur la grande proportion de substances grasses dans le riz
du Japon, ce qui est une indication de qualité supérieure.
Absence de machines pour économiser la main-d'œuvre.
L'introduction de machines en remplacement de la main-d'œuvre est presque
impossible au Japon, en ce qui concerne la production du riz. Il y a quelques
chevaux ou bœufs dans les districts ruraux, mais il n'y aurait pas de quoi nour-
rir un nombre important quelconque d'animaux, sans le prendre sur ce qui est
absolument nécessaire à assurer la subsistance même de la population. Il y a assez
de main-d'œuvre pour cultiver tous les champs avec les méthodes actuelles, et
si l'on introduisait des machines, cette main-d'œuvre serait sans emploi. Le sol
a besoin d'une culture très intensive pour produire en quantité suffisante pour
la nourriture. Les machines y conviendraient moins bien que les méthodes
actuelles. Les routes qui conduisent aux champs sont si étroites que dans beau-
coup de circonstances des machines comme la moissonneuse et la lieuse ne pour-
raient les traverser. Les champs sont si petits et leurs limites sont souvent si
tortueuses que l'on ne pourrait avantageusement y utiliser la charrue. Dans l'île
de Yezo, la population est moins dense et l'on y a introduit avec succès les
machines américaines. -
récolte est toujours incertaine et n'est jamais satisfaisante. Le rendement
dépasse rarement 1/3 de ce qu'aurait produit une surface égale de terre irriguée,
.550 livres par an en culture sèche correspondant à 2.000 livres en culture irri-
guée. Le grain est de qualité inférieure. Le Japon produit très peu de riz de
culture sèche. Le professeur Chamberlain, qui est une autorité au sujet de
choses du Japon, rapporte que tous les riz de qualité supérieure demandent à être
inondés et qu'on ne cultive en terrains secs qu'une sorte inférieure. Il ne vaudrait
guère la peine d'encourager aux États-Unis une culture qui n'est adoptée que
par nécessité dans des pays à population si dense que la consommation est
égale à la totalité de la production du pays.
Engrais.
La proportion dans laquelle on emploie les vidanges pour fertiliser le sol est
à peine convenable. Soit en ville ou à la campagne, on recueille pratiquement
tout ce qu'on peut dans des vases de terre qu'on emporte une ou deux fois par
jour, suivant la température. Les excréments sont emportés dans des baquets
en bois en équilibre sur un bâton passé sur l'épaule. Dans les villes, on vend
aux compagnies d'engrais la charge d'un homme (environ 40 gallons) pour
10 cents d'argent. Les compagnies transportent cet engrais dans des bateaux
plats jusqu'aux districts ruraux, où il est employé sous la forme liquide. Dans
presque tous les champs et jardins, on trouve dans un coin une citerne pour
recueillir l'engrais liquide. 0
Le Japon, étant un petit pays, est sujet à des variations de température consi-
dérable, dues au courant chaud de l'Océan qui vient frapper la cote sud-orien-
tale de Kiushu. Dans les provinces du centre une grande partie du riz n'est pas
coupée avant novembre. Un voyageur qui traversait le chemin de fer de Tokyo
à Kobé le 8 novembre 1898, rapporte qu'à ce moment la récolte de riz n'en était
pas encore à la moitié. C'est l'île de Kiushu qui produit le meilleur riz. Les
champs y sont plus grands, on soigne mieux les semences, le climat convient
mieux à la culture du riz et le rendement annuel est, par suite, plus grand. Nous
attirons l'attention sur la grande proportion de substances grasses dans le riz
du Japon, ce qui est une indication de qualité supérieure.
Absence de machines pour économiser la main-d'œuvre.
L'introduction de machines en remplacement de la main-d'œuvre est presque
impossible au Japon, en ce qui concerne la production du riz. Il y a quelques
chevaux ou bœufs dans les districts ruraux, mais il n'y aurait pas de quoi nour-
rir un nombre important quelconque d'animaux, sans le prendre sur ce qui est
absolument nécessaire à assurer la subsistance même de la population. Il y a assez
de main-d'œuvre pour cultiver tous les champs avec les méthodes actuelles, et
si l'on introduisait des machines, cette main-d'œuvre serait sans emploi. Le sol
a besoin d'une culture très intensive pour produire en quantité suffisante pour
la nourriture. Les machines y conviendraient moins bien que les méthodes
actuelles. Les routes qui conduisent aux champs sont si étroites que dans beau-
coup de circonstances des machines comme la moissonneuse et la lieuse ne pour-
raient les traverser. Les champs sont si petits et leurs limites sont souvent si
tortueuses que l'on ne pourrait avantageusement y utiliser la charrue. Dans l'île
de Yezo, la population est moins dense et l'on y a introduit avec succès les
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