Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1902 20 mars 1902
Description : 1902/03/20 (A6,N97,T10). 1902/03/20 (A6,N97,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378065p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
(82 REVUE DES CULTURES COLONIALES
teur) surveille bien chaque couche de tabac du centre et voit comment le tabac se
comporte. S'il est taché, si la nicotine a coulé et fait barres ou taches, c'est qu'on
chauffe trop fort; le tabac n'est pas assez sec et il faut faire des masses moins
fortes et ne pas les assembler sitôt, les retourner sur elles-mêmes trois, quatre,
cinq fois sans augmenter.
On reconnaît la bonne fermentation : 1° à l'odeur agréable qui est une odeur
du pain qui sort du four; 2° à la couleur des feuilles qui devient uniforme et
brillante, surtout quand le tabac a obtenu plusieurs fois 55 à 60° centigrades; 3° à
l'absence totale des bosses ou aspect huileux des feuilles. Si le tabac chauffe len-
tement, un degré par vingt-quatre heures, c'est qu'il est sec ou que la masse est
trop faible, et l'on peut réunir deux tas ou même trois tas ensemble, toujours de
même qualité et on note, sur le livre de fermentation, le jour, la date de la réunion
de deux ou trois tas, afin de savoir chaque jour le poids et l'ancienneté de
chaque masse. «v
Il peut arriver que le tabac, même réuni en masse plus forte, ne chauffe pas
ou fermente trop lentement, 1/2, 1/4 de degré en plus par jour. Au début, c'est
insuffisant et il faut couvrir le tas de nattes lourdes ou augmenter la masse. Pro-
gressivement, on grossit ainsi les masses et on augmente par là même la tempé-
rature, de sorte que la masse do 100 picols aura, au moment de la retourner,
5-56°; on retourne toujours en mettant en dedans le tabac qui n'a pas encore
chauffé et le planteur ou le surveillant doit mettre toute son attention à observer
que tout le tabac du tas, qui se trouvait en dehors, soit placé en dedans. Pour
cela, en démolissant le tas on construit provisoirement des petits tas froids, jus-
qu'à ce qu'on arrive au tabac du milieu, qui est chaud, et dont une partie sera
mise en bas du nouveau tas, tandis qu'une autre partie sera mise sur les bords,
le pourtour et en haut en couverture, tandis que le tabac froid sera mis en dedans.
A chaque démolition et reconstruction des tas, il faut observer minutieusement
cette règle : sans cela, on arrivera à avoir des tas de 500 picols et 1.000 picols
où l'on trouvera des paquets qui n'auront eu aucune fermentation, et cela est
très mauvais. Quand le tabac a obtenu 58° à 60°, il commence à prendre les
belles couleurs. Il faut le retourner deux ou trois fois à 58 ou 60° et alors on
peut le donner à assortir aux ouvriers.
Mais souvent les coolies ont fini leur travail aux champs. Ils manquent de tra-
vail et on a grande hâte de commencer au plus tôt l'assortiment afin d'avoir fini
à temps voulu pour rentrer de nouveau aux champs pour la nouvelle récolte. La
perte de temps ne se rattrape plus. Alors on commence l'assortiment, malgré
que le tabac ne soit pas suffisamment fermenté avec de belles couleurs : alors ce
tabac sera réassorti.
Ordinairement on donne d'abord du tabac déchiré pour faire la main uu
l'œil des coolies aux couleurs,, ou bien on est obligé de leur renvoyer au début
plusieurs fois le bon tabac pour le réassortir; et comme le tabac entre les mains
des coolies est exposé à l'air, à l'humidité, il faut le laisser en leurs mains le moins
longtemps possible.
Quand le tabac est assorti par couleurs, on le fait de nouveau fermenter, sans
le mêler; mais comme chaque couleur ne pourrait donner assez de tabac pour
faire un tas, on met deux, trois couches d'une couleur; et lorsqu'elle est finie, on
met une autre sorte dessus et en mettant le nombre de couches. Le tabac assorti
est mis en gros tas de 1.000 picols, si la masse de la récolte a assez de tabac ; et si
on n'en a pas assez, on peut mettre dessus quelque couche de tabac déchiré ou
teur) surveille bien chaque couche de tabac du centre et voit comment le tabac se
comporte. S'il est taché, si la nicotine a coulé et fait barres ou taches, c'est qu'on
chauffe trop fort; le tabac n'est pas assez sec et il faut faire des masses moins
fortes et ne pas les assembler sitôt, les retourner sur elles-mêmes trois, quatre,
cinq fois sans augmenter.
On reconnaît la bonne fermentation : 1° à l'odeur agréable qui est une odeur
du pain qui sort du four; 2° à la couleur des feuilles qui devient uniforme et
brillante, surtout quand le tabac a obtenu plusieurs fois 55 à 60° centigrades; 3° à
l'absence totale des bosses ou aspect huileux des feuilles. Si le tabac chauffe len-
tement, un degré par vingt-quatre heures, c'est qu'il est sec ou que la masse est
trop faible, et l'on peut réunir deux tas ou même trois tas ensemble, toujours de
même qualité et on note, sur le livre de fermentation, le jour, la date de la réunion
de deux ou trois tas, afin de savoir chaque jour le poids et l'ancienneté de
chaque masse. «v
Il peut arriver que le tabac, même réuni en masse plus forte, ne chauffe pas
ou fermente trop lentement, 1/2, 1/4 de degré en plus par jour. Au début, c'est
insuffisant et il faut couvrir le tas de nattes lourdes ou augmenter la masse. Pro-
gressivement, on grossit ainsi les masses et on augmente par là même la tempé-
rature, de sorte que la masse do 100 picols aura, au moment de la retourner,
5-56°; on retourne toujours en mettant en dedans le tabac qui n'a pas encore
chauffé et le planteur ou le surveillant doit mettre toute son attention à observer
que tout le tabac du tas, qui se trouvait en dehors, soit placé en dedans. Pour
cela, en démolissant le tas on construit provisoirement des petits tas froids, jus-
qu'à ce qu'on arrive au tabac du milieu, qui est chaud, et dont une partie sera
mise en bas du nouveau tas, tandis qu'une autre partie sera mise sur les bords,
le pourtour et en haut en couverture, tandis que le tabac froid sera mis en dedans.
A chaque démolition et reconstruction des tas, il faut observer minutieusement
cette règle : sans cela, on arrivera à avoir des tas de 500 picols et 1.000 picols
où l'on trouvera des paquets qui n'auront eu aucune fermentation, et cela est
très mauvais. Quand le tabac a obtenu 58° à 60°, il commence à prendre les
belles couleurs. Il faut le retourner deux ou trois fois à 58 ou 60° et alors on
peut le donner à assortir aux ouvriers.
Mais souvent les coolies ont fini leur travail aux champs. Ils manquent de tra-
vail et on a grande hâte de commencer au plus tôt l'assortiment afin d'avoir fini
à temps voulu pour rentrer de nouveau aux champs pour la nouvelle récolte. La
perte de temps ne se rattrape plus. Alors on commence l'assortiment, malgré
que le tabac ne soit pas suffisamment fermenté avec de belles couleurs : alors ce
tabac sera réassorti.
Ordinairement on donne d'abord du tabac déchiré pour faire la main uu
l'œil des coolies aux couleurs,, ou bien on est obligé de leur renvoyer au début
plusieurs fois le bon tabac pour le réassortir; et comme le tabac entre les mains
des coolies est exposé à l'air, à l'humidité, il faut le laisser en leurs mains le moins
longtemps possible.
Quand le tabac est assorti par couleurs, on le fait de nouveau fermenter, sans
le mêler; mais comme chaque couleur ne pourrait donner assez de tabac pour
faire un tas, on met deux, trois couches d'une couleur; et lorsqu'elle est finie, on
met une autre sorte dessus et en mettant le nombre de couches. Le tabac assorti
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