Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
246 REVUE DES CULTURES COLONIALES
La troisième catégorie est constituée par les « dattes sèches », c'est-à-dire celles
qui, par dessiccation, deviennent totalement sèches et perdent complètement
les propriétés particulières de la pulpe ; c'est dans cette catégorie que l'on trouve
les sortes les plus nombreuses et les plus différentes et elles dépassent toutes
les autres au point de vue économique. Les dattes sèches n'arrivent pas en
Europe ; les Européens, par suite du mauvais état de leurs dents, ne pourraient
accepter ce fruit de même que le fruit frais, comme nous l'avons dit plus haut; les
Arabes, au contraire, considèrent les dattes dures et sèches comme les seules
adaptées à la nourriture journalière, car les dattes molles répugnent par suite de
leur trop grande douceur, de leur goût trop prononcé et ne peuvent être con-
sommées qu'en quantités modérées.
La quatrième catégorie comprend les dattes qui, à l'état sec, restent encore à
moitié molle et sont donc des formes intermédaires entre les deux catégories
précédentes. On rencontre de nombreux représentants de cette dernière dans
tous les pays où l'on cultive le dattier.
Dans la région nilienne du nord de la Nubie, de Berber à Assouan, il existe
une sorte de datte sèche qui, par son bon goût, son arome et sa teneur en sucre,
ainsi que par sa grosseur (on rencontre des dattes de la sorte « Ibrimi » qui
atteignent 9 centimètres de long), paraît dépasser celles de toutes les autres
régions. Les dattes demi-molles d'Egypte paraissent propres à l'exportation et
sont expédiées en Angleterre sous le nom de « dattes de Tel-el-Kebir ». La pro-
■ vince orientale du Delta (el Charqieh), en particulier le district de « El Torên »,
produit les meilleures dattes. j|
11. — EMPLOIS SECONDAIRES DE LA PLANTE
*
Les services rendus par le palmier-dattier sont des plus considérables, car
toutes les parties de la plante sont utilisables. Les feuilles servent à tresser des
nattes, à faire des cordes; hachées, elles servent à la nutrition du bétail (1); les
noyaux servent à la nourriture des porcs (en Egypte) ; les pédoncules floraux
comme balais, les pétioles des feuilles servent à construire des volières, à
faire des châssis de fenêtres, des bois de lit (une industrie très répandue en
Egypte); la tige peut faire des poutres et des ponts, l'écorce des cordes et des
éponges. Enfin, les exemplaires mâles donnent encore du vin de palme et des
choux palmistes; ce dernier (le point végétatif) est constitué par une manne
blanche de la consistance de l'amande. f¡
12. — AGE DES PALMIERS
Les divers stades du palmier ont une dénomination spéciale. La nomenclature
des diverses parties de la plante est beaucoup plus étendue que chez n'importe
quel autre végétal ; nous ne possédons dans nos pays du Nord rien de semblable
pour une plante, la plus grande similitude règne par rapport aux noms des
diverses parties du palmier entre les langages égyptiens et algériens, bien que
ces dialectes soient très différents les uns des autres. Dans la vie du palmier-
dattier on considère quatre phases principales. Jusqu'à l'âge de dix-huit ans, on
appelle ce stade en Tunisie « gharsa » ; à partir de cet âge, le palmier est appelé
(1) Le comte deFollenay dans son Exposé d'un nouveau système économique (Valimentation du
bétail en Algérie, 1896, a démontré pour la première fois, par des expériences soigneuses, ce morte
d'emploi des feuilles du dattier.
1
La troisième catégorie est constituée par les « dattes sèches », c'est-à-dire celles
qui, par dessiccation, deviennent totalement sèches et perdent complètement
les propriétés particulières de la pulpe ; c'est dans cette catégorie que l'on trouve
les sortes les plus nombreuses et les plus différentes et elles dépassent toutes
les autres au point de vue économique. Les dattes sèches n'arrivent pas en
Europe ; les Européens, par suite du mauvais état de leurs dents, ne pourraient
accepter ce fruit de même que le fruit frais, comme nous l'avons dit plus haut; les
Arabes, au contraire, considèrent les dattes dures et sèches comme les seules
adaptées à la nourriture journalière, car les dattes molles répugnent par suite de
leur trop grande douceur, de leur goût trop prononcé et ne peuvent être con-
sommées qu'en quantités modérées.
La quatrième catégorie comprend les dattes qui, à l'état sec, restent encore à
moitié molle et sont donc des formes intermédaires entre les deux catégories
précédentes. On rencontre de nombreux représentants de cette dernière dans
tous les pays où l'on cultive le dattier.
Dans la région nilienne du nord de la Nubie, de Berber à Assouan, il existe
une sorte de datte sèche qui, par son bon goût, son arome et sa teneur en sucre,
ainsi que par sa grosseur (on rencontre des dattes de la sorte « Ibrimi » qui
atteignent 9 centimètres de long), paraît dépasser celles de toutes les autres
régions. Les dattes demi-molles d'Egypte paraissent propres à l'exportation et
sont expédiées en Angleterre sous le nom de « dattes de Tel-el-Kebir ». La pro-
■ vince orientale du Delta (el Charqieh), en particulier le district de « El Torên »,
produit les meilleures dattes. j|
11. — EMPLOIS SECONDAIRES DE LA PLANTE
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Les services rendus par le palmier-dattier sont des plus considérables, car
toutes les parties de la plante sont utilisables. Les feuilles servent à tresser des
nattes, à faire des cordes; hachées, elles servent à la nutrition du bétail (1); les
noyaux servent à la nourriture des porcs (en Egypte) ; les pédoncules floraux
comme balais, les pétioles des feuilles servent à construire des volières, à
faire des châssis de fenêtres, des bois de lit (une industrie très répandue en
Egypte); la tige peut faire des poutres et des ponts, l'écorce des cordes et des
éponges. Enfin, les exemplaires mâles donnent encore du vin de palme et des
choux palmistes; ce dernier (le point végétatif) est constitué par une manne
blanche de la consistance de l'amande. f¡
12. — AGE DES PALMIERS
Les divers stades du palmier ont une dénomination spéciale. La nomenclature
des diverses parties de la plante est beaucoup plus étendue que chez n'importe
quel autre végétal ; nous ne possédons dans nos pays du Nord rien de semblable
pour une plante, la plus grande similitude règne par rapport aux noms des
diverses parties du palmier entre les langages égyptiens et algériens, bien que
ces dialectes soient très différents les uns des autres. Dans la vie du palmier-
dattier on considère quatre phases principales. Jusqu'à l'âge de dix-huit ans, on
appelle ce stade en Tunisie « gharsa » ; à partir de cet âge, le palmier est appelé
(1) Le comte deFollenay dans son Exposé d'un nouveau système économique (Valimentation du
bétail en Algérie, 1896, a démontré pour la première fois, par des expériences soigneuses, ce morte
d'emploi des feuilles du dattier.
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