Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1902 05 mars 1902
Description : 1902/03/05 (A6,N96,T10). 1902/03/05 (A6,N96,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780648
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
- - VARIÉTÉS 153
de comprendre pourquoi l'idée s'est répandue que toutes les graines qui poussaient
étaient du riz rouge ou bien que les graines de riz blanc avaient donné des plantes
produisant du riz rouge.
Mais les graines de riz rouge n'ont pas que ce caractère de résistance à la germina-
tion et de longue conservation, ce qui est surtout remarquable c'est que la graine se
trouve protégée contre l'action trop immédiate de l'humidité du sol.*Comme on le verra
plus loin, le riz rouge se conserve plus facilement que le riz blanc à l'état sec, et c'est
une raison qui n'est pas de moins grande importance que les autres pour expliquer
l'abondance de ces graines. Le riz blanc se fane, en général, à tous les nœuds de la
tige, au commencement de l'hiver, le haut se séparant du bas, ce qui provoque la
chute des graines par terre. Les épis de riz rouge ne s'abîment pas aussi rapidement ;
jjuand la paille est par trop mûre, elle cède juste au-dessous de l'épi, ou au second
nœud de la tige, de sorte que l'épi retombe, mais reste suspendu à la tige. Un grand
nombre de graines sont enlevées par la pluie, le vent, les oiseaux, mais il en reste
beaucoup qui se trouvent aussi conservées sans avoir été mouillées, c'est-à-dire que
tout danger de germination prématurée est écarté. Lorsqu'on visite le champ, en hiver,
il n'est pas difficile d'y distinguer le riz rouge du riz blanc, grâce à cette faculté du riz
rouge de rester attaché et suspendu à la tige.
Autre cause d'erreur : il se trouve des graines qui n'auront pas levé après les
labours du printemps parce qu'elles auront été trop enfoncés; dans ce nombre,
-quelques-unes peuvent-arriver à percer l'épaisse couche de terre tandis que les autres
pe lèveront pas et l'on peut prendre pour d'anciennes plantes des graines qui ne sont
qu'en retard pour germer.
Si l'on visite les champs périodiquement après la moisson, on y pourra trouver du riz
rouge, à divers états de croissance. La plupart des planteurs affirment que le riz rouge
est en avance sur le riz blanc et cela est vrai, en général ; c'est peut-être dû à ce fait
que les graines qui ont séjourné tout l'hiver dans le champ se trouvent dans des con-
ditions plus favorables pour la germination que le riz qu'on vient de planter. Dans
tous les champs que nous avons visités avant ou pendant la moisson, nous avons
trouvé du riz rouge qui était plus mûr que le riz blanc: mais, par contre, d'autres
plantes n'étaient pas aussi avancées et nous avons noté des différences d'une à trois
semaines, et même plus grandes, bien que ce fut l'exception.
C'est une observation qui a pu échapper aux planteurs ; car, en apparence, les épis
n'offrent guère de différence, il faut les ouvrir pour les bien examiner et, une fois la
récolte terminée, on n'a pas examiné les grains avec assez d'attention. -
Une fois le riz rouge introduit dans un champ, nous savons pourquoi il s'y déve-
loppe; quant à sa première apparition dans un champ, la seule explication raisonnable
qu'on en puisse donner est que parmi les graines employées pour les semis devaient
se trouver des graines de riz rouge.
COMMENT DÉTRUIRE LE RIZ ROUGE
Deux choses sont nécessaires pour débarrasser un champ du riz rouge.
1° Les semences ne doivent contenir aucun grain rouge et la plus grande
attention est nécessaire pour s'en assurer ;
2° Si l'on a accidentellement planté du riz rouge, il faut veiller à ce qu'il ne
vienne pas à maturité.
A cette fin, il est de la plus grande importance de ne pas laisser mûrir une
seconde récolte de riz rouge, une fois la moisson terminée, ce qu'il est presque
toujours possible d'empêcher en laissant le champ en jachère jusqu'à l'hiver. Il
faudra bien drainer le sol au moment de la moisson et quelques semaines plus
tard enfouir les racines. En octobre, on donnera, à la herse, une façon sérieuse
à la terre et l'on sèmera do l'avoine pour les bêtes. Si la moisson est hâtive, on
de comprendre pourquoi l'idée s'est répandue que toutes les graines qui poussaient
étaient du riz rouge ou bien que les graines de riz blanc avaient donné des plantes
produisant du riz rouge.
Mais les graines de riz rouge n'ont pas que ce caractère de résistance à la germina-
tion et de longue conservation, ce qui est surtout remarquable c'est que la graine se
trouve protégée contre l'action trop immédiate de l'humidité du sol.*Comme on le verra
plus loin, le riz rouge se conserve plus facilement que le riz blanc à l'état sec, et c'est
une raison qui n'est pas de moins grande importance que les autres pour expliquer
l'abondance de ces graines. Le riz blanc se fane, en général, à tous les nœuds de la
tige, au commencement de l'hiver, le haut se séparant du bas, ce qui provoque la
chute des graines par terre. Les épis de riz rouge ne s'abîment pas aussi rapidement ;
jjuand la paille est par trop mûre, elle cède juste au-dessous de l'épi, ou au second
nœud de la tige, de sorte que l'épi retombe, mais reste suspendu à la tige. Un grand
nombre de graines sont enlevées par la pluie, le vent, les oiseaux, mais il en reste
beaucoup qui se trouvent aussi conservées sans avoir été mouillées, c'est-à-dire que
tout danger de germination prématurée est écarté. Lorsqu'on visite le champ, en hiver,
il n'est pas difficile d'y distinguer le riz rouge du riz blanc, grâce à cette faculté du riz
rouge de rester attaché et suspendu à la tige.
Autre cause d'erreur : il se trouve des graines qui n'auront pas levé après les
labours du printemps parce qu'elles auront été trop enfoncés; dans ce nombre,
-quelques-unes peuvent-arriver à percer l'épaisse couche de terre tandis que les autres
pe lèveront pas et l'on peut prendre pour d'anciennes plantes des graines qui ne sont
qu'en retard pour germer.
Si l'on visite les champs périodiquement après la moisson, on y pourra trouver du riz
rouge, à divers états de croissance. La plupart des planteurs affirment que le riz rouge
est en avance sur le riz blanc et cela est vrai, en général ; c'est peut-être dû à ce fait
que les graines qui ont séjourné tout l'hiver dans le champ se trouvent dans des con-
ditions plus favorables pour la germination que le riz qu'on vient de planter. Dans
tous les champs que nous avons visités avant ou pendant la moisson, nous avons
trouvé du riz rouge qui était plus mûr que le riz blanc: mais, par contre, d'autres
plantes n'étaient pas aussi avancées et nous avons noté des différences d'une à trois
semaines, et même plus grandes, bien que ce fut l'exception.
C'est une observation qui a pu échapper aux planteurs ; car, en apparence, les épis
n'offrent guère de différence, il faut les ouvrir pour les bien examiner et, une fois la
récolte terminée, on n'a pas examiné les grains avec assez d'attention. -
Une fois le riz rouge introduit dans un champ, nous savons pourquoi il s'y déve-
loppe; quant à sa première apparition dans un champ, la seule explication raisonnable
qu'on en puisse donner est que parmi les graines employées pour les semis devaient
se trouver des graines de riz rouge.
COMMENT DÉTRUIRE LE RIZ ROUGE
Deux choses sont nécessaires pour débarrasser un champ du riz rouge.
1° Les semences ne doivent contenir aucun grain rouge et la plus grande
attention est nécessaire pour s'en assurer ;
2° Si l'on a accidentellement planté du riz rouge, il faut veiller à ce qu'il ne
vienne pas à maturité.
A cette fin, il est de la plus grande importance de ne pas laisser mûrir une
seconde récolte de riz rouge, une fois la moisson terminée, ce qu'il est presque
toujours possible d'empêcher en laissant le champ en jachère jusqu'à l'hiver. Il
faudra bien drainer le sol au moment de la moisson et quelques semaines plus
tard enfouir les racines. En octobre, on donnera, à la herse, une façon sérieuse
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