Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1902 05 mars 1902
Description : 1902/03/05 (A6,N96,T10). 1902/03/05 (A6,N96,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780648
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
150 REVUE DES CULTURES COLONIALES
pour avoir ces hauts prix que l'on récolte le tabac, feuille par feuille, en com-
mençant par les plus basses qui sont mûres les premières et les plus légères.
Auparavant elles étaient aussi les plus estimées, mais on a bientôt remarqué
qu'elles sont terreuses, cassantes et difficiles à travailler, et la plupart des plan-
teurs les jettent au grand buttage en les enfouissant.
Transport du tabac du champ au séchoir. — Pendant longtemps on s'est
servi de deux fourches à branches liées ensemble, et en dedans on mettait une
natte sur laquelle on déposaît le tabac coupé ou récolté par feuille; si le coolie
est fort, il met là beaucoup trop de tabac et les feuilles sont écrasées, contu-
sionnées et perdues pour le planteur.
On a essayé une civière, mais alors il faut des chemins nombreux et assez
larges; on a fait des paniers peu profonds que l'on porte sur la tête; on a essayé
de mettre les feuilles sur une longue natte que l'on roule et porte sur le dos, etc.
Le dernier système est le premier modifié.
Les fourches sont arrangées de façon à former un carré avec les quatre
pointes de manière à bâtir dans l'intérieur un plat carré évasé, dont la profondeur
ne doit pas dépasser 25 centimètres : de la sorte les feuilles ne sont ni tassées,
ni contusionnées, ni échauffées par le transport.
On récolte par un temps sec, depuis neuf à dix heures du matin jusqu'à quatre,
cinq heures du soir.
Dans le séchoir, des nattes sont disposées par terre à l'endroit où l'ouvrier veut
suspendre. Le tabac est placé en ordre la pointe en bas, la base de lafeuille en haut ;
si le tabac est coupé par le pied, il est transporté sans froissements et disposé
sur des nattes en cordon long, les feuilles en haut, la tige en bas, de façon à ne
pas le contusionner ni le froisser. •
Suspension. — Selon les ordres des planteurs, l'ouvrier coupe plus ou moins
chaque jour. Il y a des planteurs qui veulent que le travail soit fini à huit, dix,
douze heures de nuit ; d'autres laissent l'ouvrier libre de couper tant qu'il peut
ou tant qu'il veut, pourvu que le tabac soit récolté à maturité voulue.
A part quelques exceptions, quand la récolte presse, je crois qu'il faut limiter
à dix heures le travail de nuit, car le sommeil arrive et le travail est alors bâclé,
mal fait et souvent le coolie détruit le tabac pour en avoir plus tôt fini ; enfin
l'ouvrier a besoin de repos et s'il doit en une journée donner vingt heures de
travail, il ne tardera pas à être arrêté par la maladie.
Le tabac coupé par le pied est attaché par une corde et suspendu par dix
pieds à un bâton de 2 mètres de long, supporté lui-même par la traverse du
séchoir. Chaque pied doit être suspendu de façon que les feuilles ne se
touchent pas ou à peine, il faut donc une distance de 14 à 15 centimètres environ
entre chaque pied et chaque bâton.
Les feuilles sont enfilées avec une aiguille de 30 centimètres de long (une
baleine d'ombrelle en acier en peut faire deux) sur une corde tendue par un
petit bâton qui a lra50 de long : on met trois rangées de feuilles ou deux ou une
par chaque bâton qui repose sur la traverse. Ces feuilles sont placées côte contre
côte,face contreface, de façon qu'en séchant elles ne puissent pas s'engainer les
unes dans les autres, car de cette façon elles pourriraient.
(A suivre.) I*
, TABEL.
r
pour avoir ces hauts prix que l'on récolte le tabac, feuille par feuille, en com-
mençant par les plus basses qui sont mûres les premières et les plus légères.
Auparavant elles étaient aussi les plus estimées, mais on a bientôt remarqué
qu'elles sont terreuses, cassantes et difficiles à travailler, et la plupart des plan-
teurs les jettent au grand buttage en les enfouissant.
Transport du tabac du champ au séchoir. — Pendant longtemps on s'est
servi de deux fourches à branches liées ensemble, et en dedans on mettait une
natte sur laquelle on déposaît le tabac coupé ou récolté par feuille; si le coolie
est fort, il met là beaucoup trop de tabac et les feuilles sont écrasées, contu-
sionnées et perdues pour le planteur.
On a essayé une civière, mais alors il faut des chemins nombreux et assez
larges; on a fait des paniers peu profonds que l'on porte sur la tête; on a essayé
de mettre les feuilles sur une longue natte que l'on roule et porte sur le dos, etc.
Le dernier système est le premier modifié.
Les fourches sont arrangées de façon à former un carré avec les quatre
pointes de manière à bâtir dans l'intérieur un plat carré évasé, dont la profondeur
ne doit pas dépasser 25 centimètres : de la sorte les feuilles ne sont ni tassées,
ni contusionnées, ni échauffées par le transport.
On récolte par un temps sec, depuis neuf à dix heures du matin jusqu'à quatre,
cinq heures du soir.
Dans le séchoir, des nattes sont disposées par terre à l'endroit où l'ouvrier veut
suspendre. Le tabac est placé en ordre la pointe en bas, la base de lafeuille en haut ;
si le tabac est coupé par le pied, il est transporté sans froissements et disposé
sur des nattes en cordon long, les feuilles en haut, la tige en bas, de façon à ne
pas le contusionner ni le froisser. •
Suspension. — Selon les ordres des planteurs, l'ouvrier coupe plus ou moins
chaque jour. Il y a des planteurs qui veulent que le travail soit fini à huit, dix,
douze heures de nuit ; d'autres laissent l'ouvrier libre de couper tant qu'il peut
ou tant qu'il veut, pourvu que le tabac soit récolté à maturité voulue.
A part quelques exceptions, quand la récolte presse, je crois qu'il faut limiter
à dix heures le travail de nuit, car le sommeil arrive et le travail est alors bâclé,
mal fait et souvent le coolie détruit le tabac pour en avoir plus tôt fini ; enfin
l'ouvrier a besoin de repos et s'il doit en une journée donner vingt heures de
travail, il ne tardera pas à être arrêté par la maladie.
Le tabac coupé par le pied est attaché par une corde et suspendu par dix
pieds à un bâton de 2 mètres de long, supporté lui-même par la traverse du
séchoir. Chaque pied doit être suspendu de façon que les feuilles ne se
touchent pas ou à peine, il faut donc une distance de 14 à 15 centimètres environ
entre chaque pied et chaque bâton.
Les feuilles sont enfilées avec une aiguille de 30 centimètres de long (une
baleine d'ombrelle en acier en peut faire deux) sur une corde tendue par un
petit bâton qui a lra50 de long : on met trois rangées de feuilles ou deux ou une
par chaque bâton qui repose sur la traverse. Ces feuilles sont placées côte contre
côte,face contreface, de façon qu'en séchant elles ne puissent pas s'engainer les
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