Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1902 20 février 1902
Description : 1902/02/20 (A6,N95,T10). 1902/02/20 (A6,N95,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378063v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
118 REVUE DES CULTURES COLONIALES
L'AVENIR DE LA CULTURE DU RIZ AUX ÉTATS-UNIS (Suite)
Nous touchons au terme de la remarquable étude de M. le Dr Knapp. Depuis que sa publication
est commencée, nous avons reçu maints témoignages de l'intérêt qu'elle a suscité parmi les lec-
teurs de la Revue. Nous en citerons seulement deux exemples. Dès le début, M. Pâris, président
de la Chambre d'agriculture de la Cochinchine, en ce moment en France, a bien voulu écrire
spontanément au Gouvernement général de l'Indo-Chine pour lui signaler l'importance de cette
publication, au point de vue des cultures locales, et lui demander de souscrire un certain nombre,
d'exemplaires du tirage à part qui en sera fait. Tout récemment M. le Dr Carlos Botelho, de
Saô-Paulo, dont nos lecteurs connaissent bien le nom, nous a écrit dans les termes suivants, dont
nous sommes heureux de le remercier :
« Cher Monsieur Milhe-Poutingon,
« Je vous félicite du progrès toujours croissant de votre Revue, dont la lecture devient de plus en
plus intéressante. Le rapport de M. Knapp, d'un haut intérêt, au point que je me permettrai
d'y puiser de nombreuses données, quand à mon tour j'aurai à traiter la même question, gagnerait
toutefois d'importance, s'il nous présentait les machines employées pour la culture du riz.
C'est là le point essentiel, chaque fois qu'il s'agit de cultures alimentaires.
« La concurrence se fait surtout dans le bon marché de la production, et le secret des États-Unis
consiste à devancer tous leurs rivaux dans cette voie. Aucun pays ne peut produire quoi que ce soit,
à aussi bas prix que les États-Unis, si des conditions naturelles exceptionnelles ne lui viennent en
aide, et en voici la raison : les États-Unis ayant une population agraire insuffisante se sont
jetés sur la machine comme des affamés craignant la faim le lendemain.
« Le Brésil pourra, dans l'avenir, leur faire concurrence sur le terrain de la production agricole ;
car tous les produits cultivés là-bas, excepté le blé, sont originaires de notre pays. Voyez le
mais, le coton, le tabac, la canne à sucre, le riz, la patate : est-ce qu'ils ne viennent pas de graines.
étrangères au sol américain? Par contre, est-ce que ces végétaux ne croissent pas naturellement
au Brésil ?
« Plusieurs de vos colonies doivent se trouver dans le même cas. C'est donc par la machine, et
rien que par la machine, que les colonies françaises et le Brésil pourront arriver, un jour, à se
mesurer avec ce colosse. Où sont-elles ces machines? Aux Etats-Unis: car les États-Unis seuls
pratiquent la culture des produits coloniaux, tout en étaht un pays de glace.
« Voilà, cher Monsieur, pourquoi j'aurais voulu voir dans le rapport de M. Knapp plus de
données sur les machines employées pour la culture du riz. - « Dr CARLOS BOTELIIO. »
« Dr CARLOS BOTELHO. »
Nous sommes allés au-devant du souhait exprimé par notre savant correspondant en demandant,
dès l'année dernière, à M. le Dr Knapp un complément d'étude en ce qui concerne la machinerie
agricole des États-Unis. Il achève en ce moment une nouvelle mission que lui a confiée le gouver-
nement américain pour étudier au Japon les procédés de culture et de préparation du riz. Mais
nous avons reçu des assurances qui nous permettent d'espérer qu'il voudra bien, après son retour
faire bénéficier nos lecteurs de ses précieux avis. Dès aujourd'hui, nous donnons plus loin, d'après une
étude de M. le Dr Carlos Botelho publiée dans la Revista agricola de Saô-Paulo, la description
d'un certain nombre de machines américaines d'un usage courant pour la préparation des terrains
de culture. Nous ne manquerons pas de puiser aussi dans les études que le Dr Botelho prépare
sur ce même sujet.
L'INDUSTRIE DU RIZ EN EUROPE
Le consul des Etats-Unis à Brème, l'Hon. Georges Kunan, au sujet de l'indus-
trie du riz en Allemagne, s'exprime ainsi :
Sortes et valeurs du riz importé. — Le riz ne s'importe jamais à Brême sous forme
de paddy, au sens strict du mot. Il s'importe généralement en balle, brisé et
entier, sans avoir été préparé. Il a encore son enveloppe ou une partie. Il se pré-
sente sous le même aspect que l'orge ou l'avoine au sortir du battage, mais sou-
vent mieux nettoyé, suivant les différentes sortes. Les riz du Japon et du Bengale
sont mieux nettoyés que ceux envoyés du Siam ou de Birmanie, et c'est une des
raisons pour lesquelles les premières sortes obtiennent un meilleur prix. Le prix
L'AVENIR DE LA CULTURE DU RIZ AUX ÉTATS-UNIS (Suite)
Nous touchons au terme de la remarquable étude de M. le Dr Knapp. Depuis que sa publication
est commencée, nous avons reçu maints témoignages de l'intérêt qu'elle a suscité parmi les lec-
teurs de la Revue. Nous en citerons seulement deux exemples. Dès le début, M. Pâris, président
de la Chambre d'agriculture de la Cochinchine, en ce moment en France, a bien voulu écrire
spontanément au Gouvernement général de l'Indo-Chine pour lui signaler l'importance de cette
publication, au point de vue des cultures locales, et lui demander de souscrire un certain nombre,
d'exemplaires du tirage à part qui en sera fait. Tout récemment M. le Dr Carlos Botelho, de
Saô-Paulo, dont nos lecteurs connaissent bien le nom, nous a écrit dans les termes suivants, dont
nous sommes heureux de le remercier :
« Cher Monsieur Milhe-Poutingon,
« Je vous félicite du progrès toujours croissant de votre Revue, dont la lecture devient de plus en
plus intéressante. Le rapport de M. Knapp, d'un haut intérêt, au point que je me permettrai
d'y puiser de nombreuses données, quand à mon tour j'aurai à traiter la même question, gagnerait
toutefois d'importance, s'il nous présentait les machines employées pour la culture du riz.
C'est là le point essentiel, chaque fois qu'il s'agit de cultures alimentaires.
« La concurrence se fait surtout dans le bon marché de la production, et le secret des États-Unis
consiste à devancer tous leurs rivaux dans cette voie. Aucun pays ne peut produire quoi que ce soit,
à aussi bas prix que les États-Unis, si des conditions naturelles exceptionnelles ne lui viennent en
aide, et en voici la raison : les États-Unis ayant une population agraire insuffisante se sont
jetés sur la machine comme des affamés craignant la faim le lendemain.
« Le Brésil pourra, dans l'avenir, leur faire concurrence sur le terrain de la production agricole ;
car tous les produits cultivés là-bas, excepté le blé, sont originaires de notre pays. Voyez le
mais, le coton, le tabac, la canne à sucre, le riz, la patate : est-ce qu'ils ne viennent pas de graines.
étrangères au sol américain? Par contre, est-ce que ces végétaux ne croissent pas naturellement
au Brésil ?
« Plusieurs de vos colonies doivent se trouver dans le même cas. C'est donc par la machine, et
rien que par la machine, que les colonies françaises et le Brésil pourront arriver, un jour, à se
mesurer avec ce colosse. Où sont-elles ces machines? Aux Etats-Unis: car les États-Unis seuls
pratiquent la culture des produits coloniaux, tout en étaht un pays de glace.
« Voilà, cher Monsieur, pourquoi j'aurais voulu voir dans le rapport de M. Knapp plus de
données sur les machines employées pour la culture du riz. - « Dr CARLOS BOTELIIO. »
« Dr CARLOS BOTELHO. »
Nous sommes allés au-devant du souhait exprimé par notre savant correspondant en demandant,
dès l'année dernière, à M. le Dr Knapp un complément d'étude en ce qui concerne la machinerie
agricole des États-Unis. Il achève en ce moment une nouvelle mission que lui a confiée le gouver-
nement américain pour étudier au Japon les procédés de culture et de préparation du riz. Mais
nous avons reçu des assurances qui nous permettent d'espérer qu'il voudra bien, après son retour
faire bénéficier nos lecteurs de ses précieux avis. Dès aujourd'hui, nous donnons plus loin, d'après une
étude de M. le Dr Carlos Botelho publiée dans la Revista agricola de Saô-Paulo, la description
d'un certain nombre de machines américaines d'un usage courant pour la préparation des terrains
de culture. Nous ne manquerons pas de puiser aussi dans les études que le Dr Botelho prépare
sur ce même sujet.
L'INDUSTRIE DU RIZ EN EUROPE
Le consul des Etats-Unis à Brème, l'Hon. Georges Kunan, au sujet de l'indus-
trie du riz en Allemagne, s'exprime ainsi :
Sortes et valeurs du riz importé. — Le riz ne s'importe jamais à Brême sous forme
de paddy, au sens strict du mot. Il s'importe généralement en balle, brisé et
entier, sans avoir été préparé. Il a encore son enveloppe ou une partie. Il se pré-
sente sous le même aspect que l'orge ou l'avoine au sortir du battage, mais sou-
vent mieux nettoyé, suivant les différentes sortes. Les riz du Japon et du Bengale
sont mieux nettoyés que ceux envoyés du Siam ou de Birmanie, et c'est une des
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