Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1902 05 février 1902
Description : 1902/02/05 (A6,N94,T10). 1902/02/05 (A6,N94,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378062f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
N6 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le nombre des rejets formés par un Dattier n'est pas en général considérable ;
il n'y a guère que quelques variétés qui en forment beaucoup, mais la plupart
des variétés les plus estimées qui apparaissent en boîtes dans le commerce, telles
que la datte « Sultan » et le « Deglet-Nour », n'en donnent que fort peu, quisontpar
suite payées très cher. La variété dite « Sultan » n'aurait été obtenue qu'il y a
deux siècles environ et sa production, réduite à l'Algérie, dépendrait uniquement
de ce fait que l'on ne peut actuellement obtenir assez de rejets. La variété, égale-
ment très estimée à Alger et à Tunis, «Deglet-Nour »,qui apparaît dans le commerce
européen spécialement comme objet de luxe, aurait été introduite dans la cul-
ture dans le Sahara algérien par une femme du nom de « Sela-Nura». Elle vit soi-
disant pousser cette plante à l'endroit où elle se baignait.
D'après les données de E. Masselot (Bulletin de la Direction de l'Agriculture,
Régence de Tunis,jl901, page 117), cela se serait passé il y a plus de 300 ans dans
le village de Temmassin, dans les oasis de Ned-Rir (Sud algérien) et la variété
aurait été importée de là dans la Tunisie, il y a plus de 240 ans.
Tous les dattiers élevés de graines donnent un résultat très incertain au point
de vue de la conservation des caractères. Le plus grand nombre des jeunes pieds
de semis est en outre mâle. — Les rejets (dschobar), qui se forment à la base des
tiges relativement jeunes, sauvegardent seuls la pureté de la race et le sexe. On
n'a encore jamais observé qu'un dattier femelle ait donné un rejet mâle.
III. — TERRAIN ET FOSSÉS.
Il est étonnant de voir que la présence d'éléments salins dans le sol n'est
pas un obstacle à la croissance. D'après le degré du drainage et particulière-
ment dans des conditions d'arrosage régulier, le palmier est capable de suppor-
ter une quantité assez considérable de sel qui serait nuisible à la plupart des
autres végétaux.
En Égypte et dans les oasis égyptiennes, on considère la teneur en sel du sol
comme nécessaire. En Tunisie, on considère qu'une couche de terre glaise sous une
couche de terrain moins compact est des plus avantageuses ; cela ne se rapporte
qu'à un pays où l'arrosage est artificiel et où le drainage se fait de lui-même.
Le premier soin dans des plantations faites sur des terrains arides, pauvres en
eau, est de veiller à l'arrosage du sol et à l'écoulement de l'eau saturée de sel ;
la culture est ici principalement une lutte contre le sel. Le même axiome a pleine
valeur pour la culture dans la vallée égyptienne du Nil, comme dans la plaine du
Gange : ce sont des soins que l'agriculture du Nord ne connaît pas. L'irrigation
d'une plantation de palmiers se fait par des fossés de 1 m. 50 de profondeur, dis-
posés à des distances de 50 mètres les uns des autres, de sorte qu'une pièce
carrée de 100 mètres de côté, soit d'un hectare, est divisée en quatre par des
fossés se coupant en croix. Une très grande partie du Sahara, Sud algérien et Sud
tunisien, est capable d'être livrée à la culture, s'il est possible d'y amener de l'eau.
Le terrain non cultivé, en général une marne jaunâtre, sableuse et riche en glaise
qui provient de l'époque diluvienne, peut être obtenu presque gratuitement ;
l'eau malheureusement est chère, parce que toutes les sources naturelles et les
emplacements où pourraient être établies des sources se trouvent possédés.
Il s'est formé cependant, dans les régions citées, des sociétés qui, pour une
somme d'environ 20.000 francs, fournissent à 12 ou 15 hectares une riche source
obtenue par des puits artésiens, et, grâce à ces sociétés et au nombre toujours
croissant de ces puits, la culture du Dattier s'étend de plus en plus. Une source
Le nombre des rejets formés par un Dattier n'est pas en général considérable ;
il n'y a guère que quelques variétés qui en forment beaucoup, mais la plupart
des variétés les plus estimées qui apparaissent en boîtes dans le commerce, telles
que la datte « Sultan » et le « Deglet-Nour », n'en donnent que fort peu, quisontpar
suite payées très cher. La variété dite « Sultan » n'aurait été obtenue qu'il y a
deux siècles environ et sa production, réduite à l'Algérie, dépendrait uniquement
de ce fait que l'on ne peut actuellement obtenir assez de rejets. La variété, égale-
ment très estimée à Alger et à Tunis, «Deglet-Nour »,qui apparaît dans le commerce
européen spécialement comme objet de luxe, aurait été introduite dans la cul-
ture dans le Sahara algérien par une femme du nom de « Sela-Nura». Elle vit soi-
disant pousser cette plante à l'endroit où elle se baignait.
D'après les données de E. Masselot (Bulletin de la Direction de l'Agriculture,
Régence de Tunis,jl901, page 117), cela se serait passé il y a plus de 300 ans dans
le village de Temmassin, dans les oasis de Ned-Rir (Sud algérien) et la variété
aurait été importée de là dans la Tunisie, il y a plus de 240 ans.
Tous les dattiers élevés de graines donnent un résultat très incertain au point
de vue de la conservation des caractères. Le plus grand nombre des jeunes pieds
de semis est en outre mâle. — Les rejets (dschobar), qui se forment à la base des
tiges relativement jeunes, sauvegardent seuls la pureté de la race et le sexe. On
n'a encore jamais observé qu'un dattier femelle ait donné un rejet mâle.
III. — TERRAIN ET FOSSÉS.
Il est étonnant de voir que la présence d'éléments salins dans le sol n'est
pas un obstacle à la croissance. D'après le degré du drainage et particulière-
ment dans des conditions d'arrosage régulier, le palmier est capable de suppor-
ter une quantité assez considérable de sel qui serait nuisible à la plupart des
autres végétaux.
En Égypte et dans les oasis égyptiennes, on considère la teneur en sel du sol
comme nécessaire. En Tunisie, on considère qu'une couche de terre glaise sous une
couche de terrain moins compact est des plus avantageuses ; cela ne se rapporte
qu'à un pays où l'arrosage est artificiel et où le drainage se fait de lui-même.
Le premier soin dans des plantations faites sur des terrains arides, pauvres en
eau, est de veiller à l'arrosage du sol et à l'écoulement de l'eau saturée de sel ;
la culture est ici principalement une lutte contre le sel. Le même axiome a pleine
valeur pour la culture dans la vallée égyptienne du Nil, comme dans la plaine du
Gange : ce sont des soins que l'agriculture du Nord ne connaît pas. L'irrigation
d'une plantation de palmiers se fait par des fossés de 1 m. 50 de profondeur, dis-
posés à des distances de 50 mètres les uns des autres, de sorte qu'une pièce
carrée de 100 mètres de côté, soit d'un hectare, est divisée en quatre par des
fossés se coupant en croix. Une très grande partie du Sahara, Sud algérien et Sud
tunisien, est capable d'être livrée à la culture, s'il est possible d'y amener de l'eau.
Le terrain non cultivé, en général une marne jaunâtre, sableuse et riche en glaise
qui provient de l'époque diluvienne, peut être obtenu presque gratuitement ;
l'eau malheureusement est chère, parce que toutes les sources naturelles et les
emplacements où pourraient être établies des sources se trouvent possédés.
Il s'est formé cependant, dans les régions citées, des sociétés qui, pour une
somme d'environ 20.000 francs, fournissent à 12 ou 15 hectares une riche source
obtenue par des puits artésiens, et, grâce à ces sociétés et au nombre toujours
croissant de ces puits, la culture du Dattier s'étend de plus en plus. Une source
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