Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1902 20 janvier 1902
Description : 1902/01/20 (A6,N93,T10). 1902/01/20 (A6,N93,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780611
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
54 REVUE DES CULTURES COLONIALES
avec autant d'empressement, ce qui nous permettra alors de compléter ce rapide
compte rendu des résultats obtenus par les persévérants et vaillants efforts de
M. Silva Telles.
HUBERT PUTTEMANS,
Professeur d'agriculture à l'Ecole Polytechnique
de Saint-Paul.
P. S. — Au moment où nous allions envoyer cet article, M. Telles nous
apprend que trois cents hectares viennent d'être ensemencés en Urena, que l'on
jette les fondations de la fabrique dont nous avons dit un mot plus haut. Il
m'a également donné quelques détails intéressants sur des essais de résistance
essentiellement pratiques qui viennent d'avoir lieu. Des sacs de jute et d'ara-
mina ont été éprouvés en les laissant tomber d'une hauteur de six à sept mètres
sur le quai,après les avoir bien bourrés de café.Le sac de jute s'est déchiré après
trois chutes, tandis que celui d'aramina ne s'est ouvert qu'après être tombé six
fois ; encore était-ce les cordes de coutures qui se sont rompues, tandis que le
tissu du sac était encore indemne. D'autre part, deux cents sacs en aramina
pleins de café ont été envoyés en Europe dans les mêmes-conditions que les
autres sacs afin d'éprouver leur valeur sous le rappott de la durée, etc.
ANNOTATIONS
PAR M. PIERRE
Ancien Directeur du Jardin botanique de Saigon.
Cher Monsieur Milhe-Poulingon,
J'ai lu avec intérêt la notice sur l'Aramina. Il est bien certain qu'un grand
nombre de malvacées, de sterculiacées et de tiliacées peuvent trouver leur
emploi dans l'industrie textile. Cependant ce serait une erreur de croire que le
traitement agricole des plantes, soit annuelles, soit bisannuelles, sur lesquelles
des essais peuvent être entrepris, exigeront des frais de culture moins onéreux
que pour le jute, par exemple. Pourquoi entreprendre des expériences pour
certaines plantes, alors que, dans la même famille, on possède des données pré-
cises sur la culture, le rendement et l'utilisation mécanique de la fibre d'espèces
comme les Corchorus olitorius et capsularis? Est-il bien vrai que la qualité de la
comme les Corchoî-its olitorius et ca
fibre supérieure chez l'Aramina autorise ces recherches? Sans vouloir discuter ces
problèmes, pour lesquels je me sens incompétent, j'ai dû pourtant être frappé
des questions que je viens de faire.
En effet, de même que les Corchorus, et bien d'autres espèces appartenant
aux familles précitées les genres Triumfetta et Urena sont des plantes tropicales.
Est-il possible d'obtenir, pour ces deux genres, des plantes sans ramifications,
même en les semant serrées comme on le fait pour les Corchorus?
C'est ce qu'il importe de savoir, car cela doit avoir une certaine importance
pour l'enlèvement du tissu fibreux. Déjà nous savons que le Corchorus capsularÙ;
a plus de tendance à se ramifier que le C. olitorius, et voilà pourquoi peut-être
cette dernière espèce est plus généralement cultivée. Mais il est vrai aussi que
le C. capsularis s'accommode mieux des cultures sur terrain sec que le C. clito-
rius. Il en sera, je crois, de même pour les Triumfetta semitriloba Jacq. et
T. rhomboidea Jacq. et pour YUrena trilobata Vell. (synonyme de VUrena lobata Lin.
d'après les meilleurs auteurs) dont il est parlé.
avec autant d'empressement, ce qui nous permettra alors de compléter ce rapide
compte rendu des résultats obtenus par les persévérants et vaillants efforts de
M. Silva Telles.
HUBERT PUTTEMANS,
Professeur d'agriculture à l'Ecole Polytechnique
de Saint-Paul.
P. S. — Au moment où nous allions envoyer cet article, M. Telles nous
apprend que trois cents hectares viennent d'être ensemencés en Urena, que l'on
jette les fondations de la fabrique dont nous avons dit un mot plus haut. Il
m'a également donné quelques détails intéressants sur des essais de résistance
essentiellement pratiques qui viennent d'avoir lieu. Des sacs de jute et d'ara-
mina ont été éprouvés en les laissant tomber d'une hauteur de six à sept mètres
sur le quai,après les avoir bien bourrés de café.Le sac de jute s'est déchiré après
trois chutes, tandis que celui d'aramina ne s'est ouvert qu'après être tombé six
fois ; encore était-ce les cordes de coutures qui se sont rompues, tandis que le
tissu du sac était encore indemne. D'autre part, deux cents sacs en aramina
pleins de café ont été envoyés en Europe dans les mêmes-conditions que les
autres sacs afin d'éprouver leur valeur sous le rappott de la durée, etc.
ANNOTATIONS
PAR M. PIERRE
Ancien Directeur du Jardin botanique de Saigon.
Cher Monsieur Milhe-Poulingon,
J'ai lu avec intérêt la notice sur l'Aramina. Il est bien certain qu'un grand
nombre de malvacées, de sterculiacées et de tiliacées peuvent trouver leur
emploi dans l'industrie textile. Cependant ce serait une erreur de croire que le
traitement agricole des plantes, soit annuelles, soit bisannuelles, sur lesquelles
des essais peuvent être entrepris, exigeront des frais de culture moins onéreux
que pour le jute, par exemple. Pourquoi entreprendre des expériences pour
certaines plantes, alors que, dans la même famille, on possède des données pré-
cises sur la culture, le rendement et l'utilisation mécanique de la fibre d'espèces
comme les Corchorus olitorius et capsularis? Est-il bien vrai que la qualité de la
comme les Corchoî-its olitorius et ca
fibre supérieure chez l'Aramina autorise ces recherches? Sans vouloir discuter ces
problèmes, pour lesquels je me sens incompétent, j'ai dû pourtant être frappé
des questions que je viens de faire.
En effet, de même que les Corchorus, et bien d'autres espèces appartenant
aux familles précitées les genres Triumfetta et Urena sont des plantes tropicales.
Est-il possible d'obtenir, pour ces deux genres, des plantes sans ramifications,
même en les semant serrées comme on le fait pour les Corchorus?
C'est ce qu'il importe de savoir, car cela doit avoir une certaine importance
pour l'enlèvement du tissu fibreux. Déjà nous savons que le Corchorus capsularÙ;
a plus de tendance à se ramifier que le C. olitorius, et voilà pourquoi peut-être
cette dernière espèce est plus généralement cultivée. Mais il est vrai aussi que
le C. capsularis s'accommode mieux des cultures sur terrain sec que le C. clito-
rius. Il en sera, je crois, de même pour les Triumfetta semitriloba Jacq. et
T. rhomboidea Jacq. et pour YUrena trilobata Vell. (synonyme de VUrena lobata Lin.
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