Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1902 05 mars 1902
Description : 1902/03/05 (A6,N96,T10). 1902/03/05 (A6,N96,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780648
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 149.
pluies. La préparation de ces terrains pour tabac diffère ; on donne un bon labour
àla charrue ou à la houe six mois ou un an d'avance, et en janvier, février, mars,
encore deux labours; de sorte que la terre soit très meuble et débarrassée des
herbes. Il est inutile d'insister sur une chose évidente : toutes les plantes cultivées
veulent pour réussir un sol propre, cela ne fait aucune exception ; mais le tabac de
Déli est si délicat qu'il ne peut supporter aucune autre plante autour de lui ; et si
cette règle n'est pas observée,c'est le rendement en poids et en qualité qui s'en
ressent, et l'on a dû faire les mêmes dépenses en construction, frais généraux et
autres, quelle que soit la récolte. Il faut donc ne rien négliger pour que celle-ci
donne un rendement maximum.
Sarclage, buttage. — Quand le tabac est bien repris,on donne un léger binage
en rapprochant la terre du plant : cela s'appelle fermer les trous (que l'on avait
faits pour planter le tabac).
Huit à douze jours après, on donne un deuxième binage-buttage en rapprochant
encore la terre meuble du pied. j
Quand le tabac a 20 centimètres de haut, on donne un troisième buttage très
FORT, afin que le tabac puisse résister aux grands vents et ouragans et soit bien
nourri par une grande masse de terre autour de son pied,afin que les racines qui
poussent sur la tige buttée puissent se développer amplement et promptement aider
à la nutrition du tabac. Si, à ce troisième buttage, le sol est net de mauvaises
herbes,il ne s'en développera plus guère, car le tabac va monter maintenant très
vite, il couvrira entièrement le sol avec ses feuilles, et il étouffera les herbes, s'il
s'en développe. *
Écimage. — Quelques 15 à 20jours encore et la fleur seraformée ; il ne faut pas-
attendre qu'elle sorte pour la jeter. L'écimage se fait aussitôt que l'on a le
nombre de feuilles que l'on veut garder. Le coolie coupe la fleur à la hauteur
ordonnée en enfonçant son index et appuyant l'ongle sur la tige pendant que le
pouce appuie au côté opposé. En même temps le coolie chasse les chenilles, s'il
en trouve, ouvre les feuilles renversées, redresse le tabac incliné, etc., etc.
Huit à douze jours après l'écimage naissent les bourgeons à l'aisselle de chaque
feuille; il faut les jeter avec soin au plus tôt,car ils soutirent la potasse, l'élément le
plusutile àla qualité du tabac.Depuis que le commerce demande le tabac clair,les
planteurs ont imaginé d'arrêter en laissant le maximum de feuilles que peut
nourrir le tabac et de laisser pousser deux rejets à la tête qui sont arrêtés aussi
à deux ou trois feuilles chacune; cesfeuilles sont destinées à attirer la nicotine en
excès et elles seront abandonnées lors de la récolte du tabac.
Récolte. — Si on coupe lé tabac par la base,il faut attendre que l'ensemble des
feuilles soient mûre&;etcomme celles du haut sontles plus grossières, il Viaintér
rêt à les récolter pas trop mûres. On reconnaît la maturité du tabac au jaunisse-
ment des feuilles ; celles-ci sont gondolées, bosselées, parsemées de tachesjaunes.
Au toucher,la feuille est dure et fait entendre comme un bruit de parchemin.
Depuis 1890 on n'attend plus une telle maturité parce qu'alors le tabac est lourd et
épais, tandis que Je commerce veut un tabac légèrement mûr, fin et léger.
Rarement aussi on coupe aujourd'hui par le pied parce que ce tabac rentré au
séchoir avec sa tige continue à vivre aux dépens de la tige et il est trop lourd. C'est
donc à qui aura le tabac le plus léger que revient le meilleur prix de vente. C'est
'th
pluies. La préparation de ces terrains pour tabac diffère ; on donne un bon labour
àla charrue ou à la houe six mois ou un an d'avance, et en janvier, février, mars,
encore deux labours; de sorte que la terre soit très meuble et débarrassée des
herbes. Il est inutile d'insister sur une chose évidente : toutes les plantes cultivées
veulent pour réussir un sol propre, cela ne fait aucune exception ; mais le tabac de
Déli est si délicat qu'il ne peut supporter aucune autre plante autour de lui ; et si
cette règle n'est pas observée,c'est le rendement en poids et en qualité qui s'en
ressent, et l'on a dû faire les mêmes dépenses en construction, frais généraux et
autres, quelle que soit la récolte. Il faut donc ne rien négliger pour que celle-ci
donne un rendement maximum.
Sarclage, buttage. — Quand le tabac est bien repris,on donne un léger binage
en rapprochant la terre du plant : cela s'appelle fermer les trous (que l'on avait
faits pour planter le tabac).
Huit à douze jours après, on donne un deuxième binage-buttage en rapprochant
encore la terre meuble du pied. j
Quand le tabac a 20 centimètres de haut, on donne un troisième buttage très
FORT, afin que le tabac puisse résister aux grands vents et ouragans et soit bien
nourri par une grande masse de terre autour de son pied,afin que les racines qui
poussent sur la tige buttée puissent se développer amplement et promptement aider
à la nutrition du tabac. Si, à ce troisième buttage, le sol est net de mauvaises
herbes,il ne s'en développera plus guère, car le tabac va monter maintenant très
vite, il couvrira entièrement le sol avec ses feuilles, et il étouffera les herbes, s'il
s'en développe. *
Écimage. — Quelques 15 à 20jours encore et la fleur seraformée ; il ne faut pas-
attendre qu'elle sorte pour la jeter. L'écimage se fait aussitôt que l'on a le
nombre de feuilles que l'on veut garder. Le coolie coupe la fleur à la hauteur
ordonnée en enfonçant son index et appuyant l'ongle sur la tige pendant que le
pouce appuie au côté opposé. En même temps le coolie chasse les chenilles, s'il
en trouve, ouvre les feuilles renversées, redresse le tabac incliné, etc., etc.
Huit à douze jours après l'écimage naissent les bourgeons à l'aisselle de chaque
feuille; il faut les jeter avec soin au plus tôt,car ils soutirent la potasse, l'élément le
plusutile àla qualité du tabac.Depuis que le commerce demande le tabac clair,les
planteurs ont imaginé d'arrêter en laissant le maximum de feuilles que peut
nourrir le tabac et de laisser pousser deux rejets à la tête qui sont arrêtés aussi
à deux ou trois feuilles chacune; cesfeuilles sont destinées à attirer la nicotine en
excès et elles seront abandonnées lors de la récolte du tabac.
Récolte. — Si on coupe lé tabac par la base,il faut attendre que l'ensemble des
feuilles soient mûre&;etcomme celles du haut sontles plus grossières, il Viaintér
rêt à les récolter pas trop mûres. On reconnaît la maturité du tabac au jaunisse-
ment des feuilles ; celles-ci sont gondolées, bosselées, parsemées de tachesjaunes.
Au toucher,la feuille est dure et fait entendre comme un bruit de parchemin.
Depuis 1890 on n'attend plus une telle maturité parce qu'alors le tabac est lourd et
épais, tandis que Je commerce veut un tabac légèrement mûr, fin et léger.
Rarement aussi on coupe aujourd'hui par le pied parce que ce tabac rentré au
séchoir avec sa tige continue à vivre aux dépens de la tige et il est trop lourd. C'est
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