Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1902 20 mars 1902
Description : 1902/03/20 (A6,N97,T10). 1902/03/20 (A6,N97,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378065p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 181
Le moyen le plus radical pour être sur de reboiser le pays serait l'intervention ou
l'aide du gouvernement pour obliger les planteurs à donner aux Malais la surface
de terre à laquelle ils ont droit, d'après les contrats de concession; forcer les
Malais à accepter ces terres et les obliger à les cultiver, en renonçant au droit de
planter le paddy après le tabac. Tant que le sol sera cultivé plusieurs années consé-
cutives par des Malais, qui jettent chaque arbrisseau dès qu'il apparaît, le sol ne
se reboisera pas naturellement de lui-même et les tentatives de reboisement
artificiel ne seront jamais assez étendues pour avoir un effet sur le climat, et les
lalongs continueront encore à flamber chaque printemps pendant de nombreuses
années.
Fermentation du tabac. — En arrivant à la grange de fermentation, le tabac est
pesé par kilos et compté par paquets ; on indique de quel séchoir il provient, de
quel contremaître chinois, et de quel assistant, afin de pouvoir régler plus tard
la commission de chacun et savoir le rendement par divisions et subdivisions.
Sur un autre registre, on. marque le poids mis en fermentation avec indication
des dates et en affectant une case pour chaque sorte de tabac : 1° déchiré;
2° feuille de tête; 3° feuille de pied. Ce tabac est mis en masse sur des nattes
bien sèches. Le tabac lui-même doit être sec, sans humidité. Si les contremaîtres
et assistants ont un intérêt sur le poids, ils peuvent être poussés à envoyer à la
grange du tabac qui laisse à désirer comme dessiccation.
On dispose le tabacde pieds en tas ou masses de 12 à 20 picols (700 à 1.200 kilos);
ce tabac au champ était près du sol : nous l'appelons tabac sec par opposition au
tabac de tête, qui est plus gros, plus lourd. Ce dernier fermente plus rapidement
et le tas sera, en conséquence, plus petit. Quant au tabac déchiré, le tas pourra
être également de 15 à 25 picols au début.
On donnera, par exemple, les dimensions suivantes : 4 pieds de large, 6 pieds
de long et 3 pieds ou 3 pieds 1/2 de haut. Dans le milieu environ du tas on met
un bambou creux dans lequel on enfonce un thermomètre jusque vers le centre.
Ce thermomètre sera observé le matin, à midi et le soir, et il devra monter, au
début, de 2° par jour. S'il monte de 4-6°, cela indique une grande humidité et il
faudra surveiller les séchoirs; alors il faut retourner ce tabac vers 45°, en le
secouant bien, pour évaporer l'humidité et donner aux feuilles repliées sur elles-
mêmes toute leur longueur et largeur. Le tabac sera mis en tas, en étendant bien
les paquets, en les plaçant l'un à côté de l'autre naturellement, bien régulièrement,
sans serrer ni rassembler les feuilles, sans tasser, sans monter dessus; excepté
longtemps plus tard, quand le tabac sera fermenté, assorti par couleurs et très sec.
Au début, il faut donc avoir tout un système d'échelles et de planches pour cons-
truire le tas de tabac sur les bords et en dedans sans marcher dessus, sans le
tasser même légèrement.
Là où le tabac sera tassé et serré, la nicotine sortira du tissu et formera tache
ou barre, et à l'assortiment on le placera à la catégorie des tabacs abîmés ou
gâtés : c'est une perte. Si le tabac est récolté par feuille et s'il est bien sec, mis en
tas comme ci-dessus, il monte de 1 à 2° par jour ; on peut le laisser monter à 50°
avant de le retourner. Le tabac gros sera retourné à 40°; le déchiré, à 50°.
Au début, on retourne le tabac sur lui-même sans augmenter la masse. Le
tabac extérieur est mis à l'intérieur et vice versa. S'il est assez sec, la troisième
fois, on réunit deux tas de même qualité, sensiblement de même ancienneté, et
on laissera chauffer encore à 50°. La quatrième fois on chauffera encore à 50°.
En ouvrant les tas de tabac, le préposé à la fermentation (généralement le plan-
Le moyen le plus radical pour être sur de reboiser le pays serait l'intervention ou
l'aide du gouvernement pour obliger les planteurs à donner aux Malais la surface
de terre à laquelle ils ont droit, d'après les contrats de concession; forcer les
Malais à accepter ces terres et les obliger à les cultiver, en renonçant au droit de
planter le paddy après le tabac. Tant que le sol sera cultivé plusieurs années consé-
cutives par des Malais, qui jettent chaque arbrisseau dès qu'il apparaît, le sol ne
se reboisera pas naturellement de lui-même et les tentatives de reboisement
artificiel ne seront jamais assez étendues pour avoir un effet sur le climat, et les
lalongs continueront encore à flamber chaque printemps pendant de nombreuses
années.
Fermentation du tabac. — En arrivant à la grange de fermentation, le tabac est
pesé par kilos et compté par paquets ; on indique de quel séchoir il provient, de
quel contremaître chinois, et de quel assistant, afin de pouvoir régler plus tard
la commission de chacun et savoir le rendement par divisions et subdivisions.
Sur un autre registre, on. marque le poids mis en fermentation avec indication
des dates et en affectant une case pour chaque sorte de tabac : 1° déchiré;
2° feuille de tête; 3° feuille de pied. Ce tabac est mis en masse sur des nattes
bien sèches. Le tabac lui-même doit être sec, sans humidité. Si les contremaîtres
et assistants ont un intérêt sur le poids, ils peuvent être poussés à envoyer à la
grange du tabac qui laisse à désirer comme dessiccation.
On dispose le tabacde pieds en tas ou masses de 12 à 20 picols (700 à 1.200 kilos);
ce tabac au champ était près du sol : nous l'appelons tabac sec par opposition au
tabac de tête, qui est plus gros, plus lourd. Ce dernier fermente plus rapidement
et le tas sera, en conséquence, plus petit. Quant au tabac déchiré, le tas pourra
être également de 15 à 25 picols au début.
On donnera, par exemple, les dimensions suivantes : 4 pieds de large, 6 pieds
de long et 3 pieds ou 3 pieds 1/2 de haut. Dans le milieu environ du tas on met
un bambou creux dans lequel on enfonce un thermomètre jusque vers le centre.
Ce thermomètre sera observé le matin, à midi et le soir, et il devra monter, au
début, de 2° par jour. S'il monte de 4-6°, cela indique une grande humidité et il
faudra surveiller les séchoirs; alors il faut retourner ce tabac vers 45°, en le
secouant bien, pour évaporer l'humidité et donner aux feuilles repliées sur elles-
mêmes toute leur longueur et largeur. Le tabac sera mis en tas, en étendant bien
les paquets, en les plaçant l'un à côté de l'autre naturellement, bien régulièrement,
sans serrer ni rassembler les feuilles, sans tasser, sans monter dessus; excepté
longtemps plus tard, quand le tabac sera fermenté, assorti par couleurs et très sec.
Au début, il faut donc avoir tout un système d'échelles et de planches pour cons-
truire le tas de tabac sur les bords et en dedans sans marcher dessus, sans le
tasser même légèrement.
Là où le tabac sera tassé et serré, la nicotine sortira du tissu et formera tache
ou barre, et à l'assortiment on le placera à la catégorie des tabacs abîmés ou
gâtés : c'est une perte. Si le tabac est récolté par feuille et s'il est bien sec, mis en
tas comme ci-dessus, il monte de 1 à 2° par jour ; on peut le laisser monter à 50°
avant de le retourner. Le tabac gros sera retourné à 40°; le déchiré, à 50°.
Au début, on retourne le tabac sur lui-même sans augmenter la masse. Le
tabac extérieur est mis à l'intérieur et vice versa. S'il est assez sec, la troisième
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on laissera chauffer encore à 50°. La quatrième fois on chauffera encore à 50°.
En ouvrant les tas de tabac, le préposé à la fermentation (généralement le plan-
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