Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1902 05 mars 1902
Description : 1902/03/05 (A6,N96,T10). 1902/03/05 (A6,N96,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780648
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 147
brouillard et voilà les tabacs qui pourrissent en pépinière par plaques d'abord.
Bientôt toute la pépinière et les autres voisines ont été contaminées par les
sporules malades emportés par le vent; il faut vite tout jeter, tout brûler. Si
on ne le fait pas, la maladie se répandra dans toute la plantation et on n'aura
pas de plants ou on ne les aura qu'avec des difticultés excessives. Bien des pépi-
nières dans ce cas paraissent indemnes; mais si on le repique, le planton crève
au bout d'un jour ou deux, et quelquefois quand il est déjà grand (1).
Pour guérir la pépinière, on a conseillé d'arroser avec la bouillie bordelaise;
c'est une bonne précaution préventive ; mais quand la maladie est déclarée, il faut
tout jeter là où l'on remarque des traces de maladie, là où les plants meurent
subitement.
Il est à remarquer que la maladie est surtout à redouter dans les plantations
anciennes déjà replantées plusieurs fois. Le véritable remède serait donc de
fortifier la race en élevant des graines dans un sol vierg6, très fertile, et cette graine,
ainsi améliorée, serait ressemée dans un sol pouvant donner du tabac clair,
c'est-à-dire la graine ayant poussé en sol vierge 2 à 3 générations serait semée
en sol moins riche pour faire la graine qui devrait produire le tabac. Puisque
ces maladies sont transmissibles par le vent, à plus forte raison le sont-elles
aussi par les coolies qui vont d'une pépinière à l'autre pour les sarclages, éche-
nillages. Ils doivent bien faire attention à cela et laver leurs mains assez souvent
pour ne pas transporter les maladies ; pour la même raison, on pourrait aussi
essayer de détruire ces maladies par les antiseptiques.
Peh cim, Lida agam. — Ces mots signifient : « cime blanche, feuille en forme de
langue de poule. » Le plant dans la pépinière a des feuilles jaune pâle, avec
l'œil, ayant les feuilles pointues très étroites; c'est une espèce de nielle qui
indique une souffrance du tabac. Il y a des coolies qui ont tout leur champ
malade et alors la faute vient de la manière de planter ou d'élever les plants en
pépinière, des arrosages trop copieux, etc.
Cette maladie peut se donner aux autres plants en écrasant les plants malades
et frottant lesautres avec le jus du malade. Il n'y a d'autre remède à cette maladie
que de renvoyer le coolie à un autre travail et arracher les plants malades.
Pourriture du pied. — La racine se pourrit et le mal gagne toute la tige, l'arbre
meurt. Ce sont des anguillules qui entourent les racines. Cette maladie se trouve
dans les sols bas où l'eau a séjourné longtemps et qui sont incomplètement
drainés ou trop tard. La terre est encore acide. Il faut retarder la plantation et
attendre que le sol soit sain.
Tabac marbré. - Cette maladie est due au froid. Près de la montagne, aux
altitudes de 300 à 400 mètres où il pleut trop fréquemment le tabac est presque
tout marbré. Les graines de ce tabac marbré donnent un tabac marbré et frisé,
lida agam, peh cim. Dans les sols bas, le tabac marbré peut indiquer un sol mal
drainé, trop humide ou une plantation trop rapprochée où la chaleur ne pénètre
pas jusqu'aux feuilles du bas; ce sont,en effet, les feuilles du basqui sont le plus
marbrées, celle du haut de la tige le sont rarement; ce qui prouve bien que
c'est un excès d'humidité, un manque de chaleur. Ce tabac n'est pas jeté, mais à
l'assortiment des couleurs il forme une classe à part, le bunt.
Feuille multicolore. - C'est aussi dû à une différence d'exposition. La pointe
souvent est foncée, tandis que la base est d'un beau jaune. Souvent la moitié de la
(1) Cette maladie, étudiée par M. Breda de Haon, est causée par la Phytophthora nicolianæ.
brouillard et voilà les tabacs qui pourrissent en pépinière par plaques d'abord.
Bientôt toute la pépinière et les autres voisines ont été contaminées par les
sporules malades emportés par le vent; il faut vite tout jeter, tout brûler. Si
on ne le fait pas, la maladie se répandra dans toute la plantation et on n'aura
pas de plants ou on ne les aura qu'avec des difticultés excessives. Bien des pépi-
nières dans ce cas paraissent indemnes; mais si on le repique, le planton crève
au bout d'un jour ou deux, et quelquefois quand il est déjà grand (1).
Pour guérir la pépinière, on a conseillé d'arroser avec la bouillie bordelaise;
c'est une bonne précaution préventive ; mais quand la maladie est déclarée, il faut
tout jeter là où l'on remarque des traces de maladie, là où les plants meurent
subitement.
Il est à remarquer que la maladie est surtout à redouter dans les plantations
anciennes déjà replantées plusieurs fois. Le véritable remède serait donc de
fortifier la race en élevant des graines dans un sol vierg6, très fertile, et cette graine,
ainsi améliorée, serait ressemée dans un sol pouvant donner du tabac clair,
c'est-à-dire la graine ayant poussé en sol vierge 2 à 3 générations serait semée
en sol moins riche pour faire la graine qui devrait produire le tabac. Puisque
ces maladies sont transmissibles par le vent, à plus forte raison le sont-elles
aussi par les coolies qui vont d'une pépinière à l'autre pour les sarclages, éche-
nillages. Ils doivent bien faire attention à cela et laver leurs mains assez souvent
pour ne pas transporter les maladies ; pour la même raison, on pourrait aussi
essayer de détruire ces maladies par les antiseptiques.
Peh cim, Lida agam. — Ces mots signifient : « cime blanche, feuille en forme de
langue de poule. » Le plant dans la pépinière a des feuilles jaune pâle, avec
l'œil, ayant les feuilles pointues très étroites; c'est une espèce de nielle qui
indique une souffrance du tabac. Il y a des coolies qui ont tout leur champ
malade et alors la faute vient de la manière de planter ou d'élever les plants en
pépinière, des arrosages trop copieux, etc.
Cette maladie peut se donner aux autres plants en écrasant les plants malades
et frottant lesautres avec le jus du malade. Il n'y a d'autre remède à cette maladie
que de renvoyer le coolie à un autre travail et arracher les plants malades.
Pourriture du pied. — La racine se pourrit et le mal gagne toute la tige, l'arbre
meurt. Ce sont des anguillules qui entourent les racines. Cette maladie se trouve
dans les sols bas où l'eau a séjourné longtemps et qui sont incomplètement
drainés ou trop tard. La terre est encore acide. Il faut retarder la plantation et
attendre que le sol soit sain.
Tabac marbré. - Cette maladie est due au froid. Près de la montagne, aux
altitudes de 300 à 400 mètres où il pleut trop fréquemment le tabac est presque
tout marbré. Les graines de ce tabac marbré donnent un tabac marbré et frisé,
lida agam, peh cim. Dans les sols bas, le tabac marbré peut indiquer un sol mal
drainé, trop humide ou une plantation trop rapprochée où la chaleur ne pénètre
pas jusqu'aux feuilles du bas; ce sont,en effet, les feuilles du basqui sont le plus
marbrées, celle du haut de la tige le sont rarement; ce qui prouve bien que
c'est un excès d'humidité, un manque de chaleur. Ce tabac n'est pas jeté, mais à
l'assortiment des couleurs il forme une classe à part, le bunt.
Feuille multicolore. - C'est aussi dû à une différence d'exposition. La pointe
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(1) Cette maladie, étudiée par M. Breda de Haon, est causée par la Phytophthora nicolianæ.
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