Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1902 20 février 1902
Description : 1902/02/20 (A6,N95,T10). 1902/02/20 (A6,N95,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378063v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS - H5
Lion des nitrates de potasse, si utiles au tabac. Ce lalong tomberait en poussière en
peu de temps et il ne ferait plus obstacle aux façons culturales. Mais la MODE à
Déli est de brûler tout, afin d'avoir la surface du sol très nette pendant la végé-
tation; on sacrifie la qualité, la valeur du sol au coup d'œil. La raison de cela
est que les planteurs n'ont pas l'intention de rester longtemps dans le pays;
quand on cause de ces questions, chacun répondra par la formule qui est dans
l'air : faire fortune vite, après soi le déluge. En effet, les plantations sont presque
l'air : faire fortune vite, a
toutes administrées par des employés qui ont hâte d'encaisser de grosses com-
missions; leur contrat est de cinq ans, rarement renouvelé, alors qu'importe
de conserver au sol sa fertilité ?
Les engrais du commerce sont donc employés uniquement pour replanter la
deuxième fois, et dans les plantations anciennes on n'aurait pas de récolte sans
engrais. Chaque année il arrive des cargaisons d'engrais spécial pour tabac. Les
éléments qui sont insuffisants dans les terres anciennes de Déli pour le tabac sont
ceux que le tabac enlève en fortes proportions : la POTASSE, l'acide phosphorique, la
chaux et l'azote. La base d'un bon engrais sera formée d'ossements dissous, de
kaïnitepurifiée, débarrassée des chlorures, car ceux-ci sont reconnus contraires à
la bonne combustibilité du tabac. Les cendres renferment beaucoup de potasse et
sont un bon engrais. Le guano du Pérou renferme beaucoup d'azote et pour cela
est peu recommandable pour le tabac de Déli qui doit être faible en nicotine. On
préférera le nitrate de potasse ou les sels d'ammoniaque, excepté ceux renfermant
le chlore, qui doivent être rejetés. Il y a souvent intérêt à préférer le sulfate d'am-
moniaque soluble, le sulfate de potasse et le phosphate de chaux dissous. Dans
le choix des engrais il faut se rendre compte de la durée de la végétation du
tabac qui est de 50 à 100 jours sous les tropiques et savoir que le tabac ne prend
que 15 environ de la richesse totale du sol. Si on désire une récolte abon-
dante, il faudra donc un sol très riche en potasse, chaux, acide phosphorique et
azote, et il faut en fournir une quantité plus qUq suffisante. Sur les vieilles plan-
tations de Déli, on donne un engrais contenant 12 potasse, 8 phosphate et
8 azote. Il faut bien tenir compte des récoltes qui ont précédé. Le riz enlève
l'azote et l'acide phosphorique, et, comme les Malais font souvenUrois ou quatre
récoltes consécutives de riz sur le même sol, il sera besoin, si on y fait succéder
le tabac, d'ajouter ces éléments en conséquence de l'épuisement probable.
L'époque à laquelle on répand l'engrais varie selon sa solubilité. Comme on en
emploie une faible quantité, il faut le donner à la plante au moment du
repiquage des plants et, une seconde fois, au premier buttage du tabac. On doit
le répandre sur un rayon de 10 à 12 centimètres autour du plant et couvrir
aussitôt d'une légère couche de terre, surtout s'il y a des matières azotées qui
s'évaporent sous la chaleur du soleil. Il faut autant que possible donner l'engrais
par un temps de pluie, ou bien arroser. Il y a des planteurs qui distribuent
l'engrais en le jetant dans un tonneau rempli d'eau et distribuent cette eau à
chaque tabac; je préfère faire répandre la poudre à chaque pied et ensuite
arroser s'il ne pleut pas, afin que l'engrais soit mieux réparti.
La quantité d'engrais doit varier selon le besoin du sol et la récolte que l'on
désire, mais il faut que le tabac ne manque de rien pour donner une récolte
profitable. Les petites récoltes ruinent 19 planteur, les grosses l'enrichissent. La potasse
ne peut jamais être en trop forte dose. Un bon engrais pour tabac coûte à Déli
40 à 50 francs les 100 kilos; en comptant 500 kilos par hectare, cela fait, pour un
champ de 70 ares, 350 kilos ou environ 175 à 200 francs. Rarement on donne une
Lion des nitrates de potasse, si utiles au tabac. Ce lalong tomberait en poussière en
peu de temps et il ne ferait plus obstacle aux façons culturales. Mais la MODE à
Déli est de brûler tout, afin d'avoir la surface du sol très nette pendant la végé-
tation; on sacrifie la qualité, la valeur du sol au coup d'œil. La raison de cela
est que les planteurs n'ont pas l'intention de rester longtemps dans le pays;
quand on cause de ces questions, chacun répondra par la formule qui est dans
l'air : faire fortune vite, après soi le déluge. En effet, les plantations sont presque
l'air : faire fortune vite, a
toutes administrées par des employés qui ont hâte d'encaisser de grosses com-
missions; leur contrat est de cinq ans, rarement renouvelé, alors qu'importe
de conserver au sol sa fertilité ?
Les engrais du commerce sont donc employés uniquement pour replanter la
deuxième fois, et dans les plantations anciennes on n'aurait pas de récolte sans
engrais. Chaque année il arrive des cargaisons d'engrais spécial pour tabac. Les
éléments qui sont insuffisants dans les terres anciennes de Déli pour le tabac sont
ceux que le tabac enlève en fortes proportions : la POTASSE, l'acide phosphorique, la
chaux et l'azote. La base d'un bon engrais sera formée d'ossements dissous, de
kaïnitepurifiée, débarrassée des chlorures, car ceux-ci sont reconnus contraires à
la bonne combustibilité du tabac. Les cendres renferment beaucoup de potasse et
sont un bon engrais. Le guano du Pérou renferme beaucoup d'azote et pour cela
est peu recommandable pour le tabac de Déli qui doit être faible en nicotine. On
préférera le nitrate de potasse ou les sels d'ammoniaque, excepté ceux renfermant
le chlore, qui doivent être rejetés. Il y a souvent intérêt à préférer le sulfate d'am-
moniaque soluble, le sulfate de potasse et le phosphate de chaux dissous. Dans
le choix des engrais il faut se rendre compte de la durée de la végétation du
tabac qui est de 50 à 100 jours sous les tropiques et savoir que le tabac ne prend
que 15 environ de la richesse totale du sol. Si on désire une récolte abon-
dante, il faudra donc un sol très riche en potasse, chaux, acide phosphorique et
azote, et il faut en fournir une quantité plus qUq suffisante. Sur les vieilles plan-
tations de Déli, on donne un engrais contenant 12 potasse, 8 phosphate et
8 azote. Il faut bien tenir compte des récoltes qui ont précédé. Le riz enlève
l'azote et l'acide phosphorique, et, comme les Malais font souvenUrois ou quatre
récoltes consécutives de riz sur le même sol, il sera besoin, si on y fait succéder
le tabac, d'ajouter ces éléments en conséquence de l'épuisement probable.
L'époque à laquelle on répand l'engrais varie selon sa solubilité. Comme on en
emploie une faible quantité, il faut le donner à la plante au moment du
repiquage des plants et, une seconde fois, au premier buttage du tabac. On doit
le répandre sur un rayon de 10 à 12 centimètres autour du plant et couvrir
aussitôt d'une légère couche de terre, surtout s'il y a des matières azotées qui
s'évaporent sous la chaleur du soleil. Il faut autant que possible donner l'engrais
par un temps de pluie, ou bien arroser. Il y a des planteurs qui distribuent
l'engrais en le jetant dans un tonneau rempli d'eau et distribuent cette eau à
chaque tabac; je préfère faire répandre la poudre à chaque pied et ensuite
arroser s'il ne pleut pas, afin que l'engrais soit mieux réparti.
La quantité d'engrais doit varier selon le besoin du sol et la récolte que l'on
désire, mais il faut que le tabac ne manque de rien pour donner une récolte
profitable. Les petites récoltes ruinent 19 planteur, les grosses l'enrichissent. La potasse
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