Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1902-02-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 février 1902 20 février 1902

Description : 1902/02/20 (A6,N95,T10). 1902/02/20 (A6,N95,T10).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378063v

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/08/2013

122 REVUE DES CULTURES COLONIALES

Si l'on prend pour base d'évaluation des matières minérales contenues dans
la plante entière le chiffre 100, l'analyse fait ressortir les chiffres suivants :
Proportions des cendres dans l'ensemble de la plante.

PARTIES DE LA PLANTE CENDRES
pour 100

Dans le bulbe et la racine. -. 36.08
Dans la tige et les feuilles. 36.08
Dans la glumel1e. 14.20
Dans le cotylédon et l'épiderme 11.70
Dans le grain de riz nettoyé. 1.94
Total luO.OO

Proportion des cendres dans le riz Paddy.

PARTIES DU GRAIN CENDRES
pour 100

Dans. ,' 51.01
Dans le cotylédon et l'ép\derme. 42.03
Dans le grain de riz nettoyé. 6.96
Total. 100.00

Le planteur qui brûle sa paille et qui vend son riz en paddy perd 63,92 de
matières minérales que contient l'ensemble de la récolte. Si l'on restitue au sol
comme engrais la paille et les glumelles, c'est 86,36 des matières miné-
rales qu'on lui retourne et la perte ne se chiffre plus que par 13,64 L'habi-
tude qu'on a actuellement de brûler les glumelles de riz ne saurait être trop
sévèrement condamnée, mais il est probable qu'elle continuera d'exister tant
qu'on vendra le riz en paddy. L'installation sur place de machines à travailler le
riz est trop onéreuse et trop compliquée pour être mise en pratique avec succès
et avantage, mais l'enlèvement des glumelles est une opération très simple et
peu coûteuse. On peut la faire avec profit à la ferme, et cela se pratique dans la
plupart des pays où l'on cultive le riz. Il y a un autre avantage à enlever les glu-
melles avant de livrer le riz au commerce. Le fabricant et l'acheteur peuvent
ainsi déterminer avec exactitude la qualité du grain. Toute incertitude, quant
à la qualité du grain, se retourne contre le vendeur. Si, dans l'enlèvement des glu-
melles, des grainssont brisés, on les retirera pour nourrir les animaux. Les grains
calcinés ou brûlés par le soleil se briseront en général pendant l'opération el, en
les séparant des grains solides qui ont résisté, la valeur de la récolte en sera
augmentée, l'amélioration de la qualité compensera largement la perte subie
en quantité. Un tel système exigerait que les planteurs eussent des magasins
bien conditionnés et qu'il ne fût procédé que graduellement pendant l'année à
l'enlèvement des glumelles, au fur et à mesure des demandes. Si toute la récolte
était préparée à l'avance, il y aurait de graves dangers à craindre des attaques du
charançon. La dure glumelle du paddy offre au contraire une grande résistance
au charançon.

(A suivre.) Dr KNAPP.

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