Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1902 05 mars 1902
Description : 1902/03/05 (A6,N96,T10). 1902/03/05 (A6,N96,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780648
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
134 REVUE DES CULTURES COLONIALES
enfouira les racines immédiatement après et l'on sèmera des vesces ou du trèfle
rouge comme fourrage. C'est un excellent principe d'agriculture de ne jamais
laisser la terre nue, mais d'y cultiver une plante fourragère qu'on laboure si on
ne l'utilise pas comme fourrage. Il faut prendre soin de ne pas laisser paître
les animaux par les temps de pluie. On a conseillé de mener paître des cochons
sur les champs de riz pendant l'hiver. Ces animaux seraient utiles pour détruire
les anciennes graines et empêcher la levée de mauvaises herbes, mais le procédé
serait, somme toute, mauvais à cause des dégâts que feraient les bêtes aux
digues et aux drainages. Un labour d'automne, suivi d'une culture fourragère,
serait beaucoup plus avantageux. On a généralement l'habitude de brûler les
racines. On peut ainsi détruire quelques graines et empêcher de nouvelles pous-
ses de venir à maturité, mais cela annihile l'action des engrais et laisse la
terre nue. Un labour au commencement du printemps, juste avant de planter,
peut servir à détruire le riz rouge, mais ce n'est pas suffisant pour s'en débar-
rasser complètement.
Dans les terrains neufs, on ne devra employer que des semences absolument
pures de tout riz rouge; on veillera ensuite à ce qu'il ne s'y introduise aucune
graine de la sorte. Si le champ en était déjà rempli et qu'il fût suffisamment
drainé, on y cultiverait du blé ou du coton pendant quelques années; si le drai-
nage était imparfait, on mettrait le champ en jachère pendant l'été, sinon on y
ferait paître des moutons ou des cochons. Les planteurs de riz doivent faire la
plus grande attention en choisissant un terrain pour y cultiver les graines, à ce
qu'il ne présente aucune teinte rouge si possible. On examinera la semence
assez attentivement pour éviter de semer le moindre grain rouge.
.,¡- f
Le riz en Asie et dans les îles du Pacifique.
ILES IIAWAÏ.
Le groupe des îles Hawaï forme un territoire de 6.740 milles carrés, soit envi-
ron les six septièmes de New-Jersey. Comme la plupart des îles volcaniques, elles
sont montagneuses et ne renferment que de petits espaces de terre cultivables
qui conviennent au café, au sucre, au riz et autres produits. On estime que
6.915 acres sont consacrés au café, 125.000 au sucre et 4.700 au riz. Le riz
est en grande partie cultivé par les Chinois, dans des terrains bas, le long de la
côte.
On lira avec intérêt le rapport ci-dessous concernant la culture du riz aux îles
Hawaï (1) :
A l'heure actuelle, le riz occupe la seconde place comme surface de production et
pour la valeur du produit. On ne peut pas estimer exactement l'importance de la pro-
duction totale, car on en consonmme sur place une partie. Les exportations se sont
élevées en 1897 à 5.499.499 livres de riz évaluées à S 223.575,52. La consommation
locale est grande et son chiffre augmenterait considérablement celui qu'indiquent les
exportations.
Les terres où l'on cultive le riz sont principalement les plus bas fonds au sortir des
vallées et en bordure de la mer. Ces terres sont généralement fertiles, mais souvent
trop basses et trop boueuses pour qu'on y cultive la canne. Ces endroits sont favorisés
(1) Les Iles Hawaï, parWALLEMAxwEL ; Annuaire du Ministère de l'agriculture U. S., 1898, p. 567.
ï **
enfouira les racines immédiatement après et l'on sèmera des vesces ou du trèfle
rouge comme fourrage. C'est un excellent principe d'agriculture de ne jamais
laisser la terre nue, mais d'y cultiver une plante fourragère qu'on laboure si on
ne l'utilise pas comme fourrage. Il faut prendre soin de ne pas laisser paître
les animaux par les temps de pluie. On a conseillé de mener paître des cochons
sur les champs de riz pendant l'hiver. Ces animaux seraient utiles pour détruire
les anciennes graines et empêcher la levée de mauvaises herbes, mais le procédé
serait, somme toute, mauvais à cause des dégâts que feraient les bêtes aux
digues et aux drainages. Un labour d'automne, suivi d'une culture fourragère,
serait beaucoup plus avantageux. On a généralement l'habitude de brûler les
racines. On peut ainsi détruire quelques graines et empêcher de nouvelles pous-
ses de venir à maturité, mais cela annihile l'action des engrais et laisse la
terre nue. Un labour au commencement du printemps, juste avant de planter,
peut servir à détruire le riz rouge, mais ce n'est pas suffisant pour s'en débar-
rasser complètement.
Dans les terrains neufs, on ne devra employer que des semences absolument
pures de tout riz rouge; on veillera ensuite à ce qu'il ne s'y introduise aucune
graine de la sorte. Si le champ en était déjà rempli et qu'il fût suffisamment
drainé, on y cultiverait du blé ou du coton pendant quelques années; si le drai-
nage était imparfait, on mettrait le champ en jachère pendant l'été, sinon on y
ferait paître des moutons ou des cochons. Les planteurs de riz doivent faire la
plus grande attention en choisissant un terrain pour y cultiver les graines, à ce
qu'il ne présente aucune teinte rouge si possible. On examinera la semence
assez attentivement pour éviter de semer le moindre grain rouge.
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Le riz en Asie et dans les îles du Pacifique.
ILES IIAWAÏ.
Le groupe des îles Hawaï forme un territoire de 6.740 milles carrés, soit envi-
ron les six septièmes de New-Jersey. Comme la plupart des îles volcaniques, elles
sont montagneuses et ne renferment que de petits espaces de terre cultivables
qui conviennent au café, au sucre, au riz et autres produits. On estime que
6.915 acres sont consacrés au café, 125.000 au sucre et 4.700 au riz. Le riz
est en grande partie cultivé par les Chinois, dans des terrains bas, le long de la
côte.
On lira avec intérêt le rapport ci-dessous concernant la culture du riz aux îles
Hawaï (1) :
A l'heure actuelle, le riz occupe la seconde place comme surface de production et
pour la valeur du produit. On ne peut pas estimer exactement l'importance de la pro-
duction totale, car on en consonmme sur place une partie. Les exportations se sont
élevées en 1897 à 5.499.499 livres de riz évaluées à S 223.575,52. La consommation
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exportations.
Les terres où l'on cultive le riz sont principalement les plus bas fonds au sortir des
vallées et en bordure de la mer. Ces terres sont généralement fertiles, mais souvent
trop basses et trop boueuses pour qu'on y cultive la canne. Ces endroits sont favorisés
(1) Les Iles Hawaï, parWALLEMAxwEL ; Annuaire du Ministère de l'agriculture U. S., 1898, p. 567.
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