Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1902 20 janvier 1902
Description : 1902/01/20 (A6,N93,T10). 1902/01/20 (A6,N93,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780611
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
44 REVUE DES CULTURES COLONIALES
ment cultivées, atteint toujours avec ce procédé un minimum de 6,6 à 8 kilos
par 1.000 kilos de plante.
« Il peut s'élever à 10 kilogrammes avec des plantes de qualité supérieure,
récoltées immédiatement avant la floraison.
« L'indigo ainsi obtenu titre constamment 80 à 82 d'indigotine, avec une
teneur en eau ne dépassant pas 7 X. »
Si les prévisions de l'auteur sont confirmées par l'expérience, il est facile de
voir que le prix de il'indigo et, partant, de l'indigotine qu'on peut en extraire,
baissera considérablement. ,
« On disait, il y a cinq ans : l'indigo ne sera jamais protégé ; sa consommation
est limitée; on l'obtient par synthèse, et il en sera de lui comme de la garance,
qui n'a pas pu lutter contre l'alizarine artificielle. Si on ajoute à ces critiques
celles que l'on a faites contre la culture elle-même, et que nous avons indiquées
au début de cet article; qu'on tienne compte, pour la Martinique, de l'irritation
provoquée ici par les appréciations sévères des journaux sucriers, on s'expliquera
la défaveur dans laquelle est bien vite tombé l'indigo et le découragement de
ceux qui avaient mis quelque espoir dans cette culture. Qu'on ouvre les ouvrages
récents : ils sont presque tous pessimistes. C'est l'idée que soutient M. Joubert
dans son petit livre : Garance et Indigo (Encyclopédie Léauté). C'est encore l'opi-
nion de M. Jumelle, qui s'excuse auprès de ses lecteurs de parler encore de l'In-
digotier (Cultures coloniales, II, p. 205).
Heureusement pour l'indigo que ce découragement n'a pas été général et,
malgré les efforts de la puissante Société Badoise, qui a engagé 22.500.000 francs
dans la fabrication de l'indigo synthétique, quelques-uns gardent encore l'espoir
que le produit naturel peut soutenir la concurrence et sans avoir besoin d'une
aussi large subvention. Qu'on relise, par exemple, la lettre d'un planteur des
Indes, M. Harrington, dans le n° 73 de cette Revue, où se trouve discutée la
question du prix de revient. En apportant plus de soins à la culture, quelques
planteurs des Indes ont élevé de 100 le rendement de certaines terres, et, en
confiant, d'autre part, à des chimistes comme M. Ranson, l'étude des conditions
de fabrication, ils ont extrait en fabrique 25 en plus du produit commercial.
On peut affirmer que les travaux récents poursuivis à Java et au laboratoire de
M. Calmette, sont aussi dignes d'admiration que ceux des chimistes de la Badische
et si l'indigo naturel n'a pas triomphé de son rival, du moins la plupart des
objections qu'on formulait contre lui sont à reviser. L'article de M. Haller, déjà
cité, répond, en effet, à ces objections,
« On a souvent comparé le cas de l'indigo à celui de la garance. Rien de moins
comparable cependant, au point de vue de la production de la plante et du trai-
tement de cette dernière. Tandis que la garance était cultivée dans des pays où
la terre et la main-d'œuvre était relativement onéreuses, les plantes à indigo
poussent dans des régions beancoup plus favorisées sous ce rapport, et rien
n'empêche même de la cultiver dans nos nouvelles colonies, où les conditions sont
encore plus favorables. De plus, alors que la garance est une plante bisannuelle
et que la racine n'est utilisable qu'au bout de deux ou même trois ans de culture,
les Indif/ofera sont des plantes annuelles qui fournissent deux et parfois trois
coupes à chaque campagne. 4 ;
« Signalons encore un autre avantage en faveur de l'indigo. Avec les moyens
dont nous disposons, rien n'est plus facile que d'extraire du produit naturel
l'indigotine, de manière à la mettre en concurrence avec la matière colorante
I
ment cultivées, atteint toujours avec ce procédé un minimum de 6,6 à 8 kilos
par 1.000 kilos de plante.
« Il peut s'élever à 10 kilogrammes avec des plantes de qualité supérieure,
récoltées immédiatement avant la floraison.
« L'indigo ainsi obtenu titre constamment 80 à 82 d'indigotine, avec une
teneur en eau ne dépassant pas 7 X. »
Si les prévisions de l'auteur sont confirmées par l'expérience, il est facile de
voir que le prix de il'indigo et, partant, de l'indigotine qu'on peut en extraire,
baissera considérablement. ,
« On disait, il y a cinq ans : l'indigo ne sera jamais protégé ; sa consommation
est limitée; on l'obtient par synthèse, et il en sera de lui comme de la garance,
qui n'a pas pu lutter contre l'alizarine artificielle. Si on ajoute à ces critiques
celles que l'on a faites contre la culture elle-même, et que nous avons indiquées
au début de cet article; qu'on tienne compte, pour la Martinique, de l'irritation
provoquée ici par les appréciations sévères des journaux sucriers, on s'expliquera
la défaveur dans laquelle est bien vite tombé l'indigo et le découragement de
ceux qui avaient mis quelque espoir dans cette culture. Qu'on ouvre les ouvrages
récents : ils sont presque tous pessimistes. C'est l'idée que soutient M. Joubert
dans son petit livre : Garance et Indigo (Encyclopédie Léauté). C'est encore l'opi-
nion de M. Jumelle, qui s'excuse auprès de ses lecteurs de parler encore de l'In-
digotier (Cultures coloniales, II, p. 205).
Heureusement pour l'indigo que ce découragement n'a pas été général et,
malgré les efforts de la puissante Société Badoise, qui a engagé 22.500.000 francs
dans la fabrication de l'indigo synthétique, quelques-uns gardent encore l'espoir
que le produit naturel peut soutenir la concurrence et sans avoir besoin d'une
aussi large subvention. Qu'on relise, par exemple, la lettre d'un planteur des
Indes, M. Harrington, dans le n° 73 de cette Revue, où se trouve discutée la
question du prix de revient. En apportant plus de soins à la culture, quelques
planteurs des Indes ont élevé de 100 le rendement de certaines terres, et, en
confiant, d'autre part, à des chimistes comme M. Ranson, l'étude des conditions
de fabrication, ils ont extrait en fabrique 25 en plus du produit commercial.
On peut affirmer que les travaux récents poursuivis à Java et au laboratoire de
M. Calmette, sont aussi dignes d'admiration que ceux des chimistes de la Badische
et si l'indigo naturel n'a pas triomphé de son rival, du moins la plupart des
objections qu'on formulait contre lui sont à reviser. L'article de M. Haller, déjà
cité, répond, en effet, à ces objections,
« On a souvent comparé le cas de l'indigo à celui de la garance. Rien de moins
comparable cependant, au point de vue de la production de la plante et du trai-
tement de cette dernière. Tandis que la garance était cultivée dans des pays où
la terre et la main-d'œuvre était relativement onéreuses, les plantes à indigo
poussent dans des régions beancoup plus favorisées sous ce rapport, et rien
n'empêche même de la cultiver dans nos nouvelles colonies, où les conditions sont
encore plus favorables. De plus, alors que la garance est une plante bisannuelle
et que la racine n'est utilisable qu'au bout de deux ou même trois ans de culture,
les Indif/ofera sont des plantes annuelles qui fournissent deux et parfois trois
coupes à chaque campagne. 4 ;
« Signalons encore un autre avantage en faveur de l'indigo. Avec les moyens
dont nous disposons, rien n'est plus facile que d'extraire du produit naturel
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