Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1918 30 avril 1918
Description : 1918/04/30 (A14,N158). 1918/04/30 (A14,N158).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377688f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
QUATORZIÈME ANNÉE N° 158 v. -30 AVRIL 1918
Journal d'Agriculture Tropicale
A nos Lecteurs
Près de quatre années se sont écoulées
depuis la publication de notre dernier
numéro. La mobilisation, survenue au
lendemain de la remise à la poste du nu-
méro de juillet 1914, dispersa immédiate-
ment tous nos collaborateurs, appelés pour
la plupart aux armées, sans même nous
laisser le temps d'adresser à nos lecteurs
et abonnés un cordial Au Revoir, que nous
leur eussions sans aucun doute envoyé
avec la certitude de nous retrouver l'api-
demont tous, chacun à notre poste de paci-
fique combat pour reprendre le cours de
nos travaux avec un champ d'action élargi
des conquêtes coloniales de la France.
La suite, hélas! a cruellement modifié
nos espérances ; si autour de notre dra-
peau sont venus se ranger la plupart des
peuples du monde, levés à l'appel de la
civilisation en danger, si, avec nos alliés,
nous avons pu délivrer de la barbarie me-
naçante et convier à un avenir de liberté
et de progrès, les peuplades indigènes hier
encore sous le joug .de l'Allemagne, nous
n'aurons pu enregistrer ce résultat qu'au
prix de nombreux deuîls, de souffrances
infinies, et, dès à présent, nous devons
nous dire avec tristesse que lorsque se
lèvera définitivement l'aube de la Victoire,
ceux qui furent nos amis et nos collabora-
teurs dévoués ne répondront pas tous à
l'appel que nous leur adresserons pour la
continuation de notre œuvre..
Des vides se sont déjà creusés dans nos
rangs : les uns ont été fauchés en pleine
gloire, d'autres se sont éteints comme si
la fin trop longue à venir avait épuisé leurs
forces avant l'heure. A tous nous adres-
sons un salut ému ; puissent ceux qui ne
sont plus nous inspirer, dans la continua-
tion de notre œuvre, de ce qui fut le meil-
leur d'eux-mêmes, et que notre marche en
avant soit toujours guidée par le souvenir
de leurs travaux, de leur valeur scienti-
fique, afin qu'ils puissent, s'ils nous voient
encore, être fiers un jour de l'œuvre à
laquelle ils auront consacré de leur vivant
la meilleure part de leur activité.
*
* *
Charles-Louis GATIN, Secrétaire de la
Rédaction du « J. d'A. T. », doit avoir la
première place dans les trop courtes notes
que nous désirons consacrer dans ce nu-
méro, à nos collègues disparus. Nos lec-
teurs savent en effet que, bien que venu
tardivement parmi nous, puisque sa venue
avait coïncidé avec la Direction de M. Aug.
CHEVALIER, M. GATIN avait rapidement pris
au journal la place qui lui revenait de par
ses connaissances et ses longues études
coloniales. Sa foi dans notre œuvre était
grande, et il était de nous tous celui qui
voyait avec le plus de confiance un déve-
loppement considérable de notre publica-
tion, à laquelle il était résolu à se consa-
crer plus entièrement encore après la
guerre.
Dès la fin de ses études à l'Institut agro-
nomique, il partit pour la Tunisie, où
venait de s'ouvrir l'École d'Agriculture
coloniale, attiré qu'il était déjà par la
végétation intense des régions chaudes, et
désireux de prendre un premier contact
Journal d'Agriculture Tropicale
A nos Lecteurs
Près de quatre années se sont écoulées
depuis la publication de notre dernier
numéro. La mobilisation, survenue au
lendemain de la remise à la poste du nu-
méro de juillet 1914, dispersa immédiate-
ment tous nos collaborateurs, appelés pour
la plupart aux armées, sans même nous
laisser le temps d'adresser à nos lecteurs
et abonnés un cordial Au Revoir, que nous
leur eussions sans aucun doute envoyé
avec la certitude de nous retrouver l'api-
demont tous, chacun à notre poste de paci-
fique combat pour reprendre le cours de
nos travaux avec un champ d'action élargi
des conquêtes coloniales de la France.
La suite, hélas! a cruellement modifié
nos espérances ; si autour de notre dra-
peau sont venus se ranger la plupart des
peuples du monde, levés à l'appel de la
civilisation en danger, si, avec nos alliés,
nous avons pu délivrer de la barbarie me-
naçante et convier à un avenir de liberté
et de progrès, les peuplades indigènes hier
encore sous le joug .de l'Allemagne, nous
n'aurons pu enregistrer ce résultat qu'au
prix de nombreux deuîls, de souffrances
infinies, et, dès à présent, nous devons
nous dire avec tristesse que lorsque se
lèvera définitivement l'aube de la Victoire,
ceux qui furent nos amis et nos collabora-
teurs dévoués ne répondront pas tous à
l'appel que nous leur adresserons pour la
continuation de notre œuvre..
Des vides se sont déjà creusés dans nos
rangs : les uns ont été fauchés en pleine
gloire, d'autres se sont éteints comme si
la fin trop longue à venir avait épuisé leurs
forces avant l'heure. A tous nous adres-
sons un salut ému ; puissent ceux qui ne
sont plus nous inspirer, dans la continua-
tion de notre œuvre, de ce qui fut le meil-
leur d'eux-mêmes, et que notre marche en
avant soit toujours guidée par le souvenir
de leurs travaux, de leur valeur scienti-
fique, afin qu'ils puissent, s'ils nous voient
encore, être fiers un jour de l'œuvre à
laquelle ils auront consacré de leur vivant
la meilleure part de leur activité.
*
* *
Charles-Louis GATIN, Secrétaire de la
Rédaction du « J. d'A. T. », doit avoir la
première place dans les trop courtes notes
que nous désirons consacrer dans ce nu-
méro, à nos collègues disparus. Nos lec-
teurs savent en effet que, bien que venu
tardivement parmi nous, puisque sa venue
avait coïncidé avec la Direction de M. Aug.
CHEVALIER, M. GATIN avait rapidement pris
au journal la place qui lui revenait de par
ses connaissances et ses longues études
coloniales. Sa foi dans notre œuvre était
grande, et il était de nous tous celui qui
voyait avec le plus de confiance un déve-
loppement considérable de notre publica-
tion, à laquelle il était résolu à se consa-
crer plus entièrement encore après la
guerre.
Dès la fin de ses études à l'Institut agro-
nomique, il partit pour la Tunisie, où
venait de s'ouvrir l'École d'Agriculture
coloniale, attiré qu'il était déjà par la
végétation intense des régions chaudes, et
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