Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1914 31 juillet 1914
Description : 1914/07/31 (A14,N157). 1914/07/31 (A14,N157).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776871
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
QUATORZIÈME ANNÉE N- 157 31 JUILLET 1914
«
Journal d'Agriculture Tropicale
Le « Coffea excelsa » et sa culture
Historique. — Climat du pays d'origine. — Qualités. — Introduction au Tonkin; à Java.
Sélection ; variabilité. — Sa culture à Java. — Rendements.
Valeur marchande; préparation. — Facilités de greffage.
Par M. AUG. CHEVALIER.
Historique. — Dans deux notes parues
en 1913 dans la « Revue des Cultures colo-
niales » complétées par une étude publiée
l'année suivante dans les « Comptes rendus
de l'Académie des Sciences », nous avons
fait connaître une nouvelle espèce de
caféier que nous venions de découvrir en
Afrique centrale, sur les bords de la petite
rivière Gounda, tributaire du bassin du
Chari, dans la partie du Dar-Fertit qui
constituait le pays du Sultan Senoussi.
Ce caféier, qui atteignait la taille d'un
arbre, croissait à l'état sauvage, mais le
Sultan en faisait récolter les cerises par ses
sujets, et les quelques quintaux de café
qu'il obtenait servaient à son usage ou
étaient vendus aux caravaniers arabes qui
l'écoulaient au Ouadaï. M. C. RIVIÈRE aurait
même vu de petites quantités de ce café
apportées jusqu'à Tripoli.
A notre retour en Europe, nous distri-
buâmes des graines à de nombreux établis-
sements scientifiques et horticoles français
et étrangers, et c'est ainsi que des semences
en bon état ou de jeunes plants, parvinrent
en diverses régions tropicales en 1904 et
les années suivantes.
A notre connaissance, dès 1907, le Coffea
excelsa avait été introduit en quatre régions
du globe : au Tonkin, à Java, à Irikiri
(Guinée française), au Congo belge (Eala
et Kisantu).
Nous exposerons ici exclusivement les
données acq uises sur la culture de la
plante, nous proposant de définir bientôt
les caractères botaniques de ce caféier qui
appartient au même groupe que les'C. libe-
rica, C. Dewevrei, C. Abeokutae, mais qui
constilue cependant une forme bien spé-
ciale.
Climat du pays d'origine. — La région
où croît le C. excelsa à l'état sauvage est
située à 700 mètres d'altitude environ.
Son climat est nettement soudanais, c'est-
à-dire que la saison sèche dure environ
six mois, et pendant les six autres mois, il
tombe 1 mètre d'eau au plus. En été, les
chaleurs sont assez fortes, tandis qu'en
décembre-janvier, le thermomètre descend
parfois la nuit au-dessous de 10° C. Les
pays présentant de semblables conditions
météorologiques sont nombreux; en outre
il a été démontré que l'espèce pouvait
prospérer aussi dans les régions équato-
riales. La culture du Coffea excelsa peut
donc être pratiquée sur une aire très vaste.
Qualités. — Le café rapporté d'Afrique
centrale présentait une teneur en caféine
très satisfaisante. Les Européens résidant
dans le Haut-Chari qui en consommaient
fréquemment, le regretté GRESHOF, spécia-
liste en la matière, quelques amis de Paris
à qui nous en fîmes boire à notre retour, le
trouvèrent excellent, bien qu'il présentât
«
Journal d'Agriculture Tropicale
Le « Coffea excelsa » et sa culture
Historique. — Climat du pays d'origine. — Qualités. — Introduction au Tonkin; à Java.
Sélection ; variabilité. — Sa culture à Java. — Rendements.
Valeur marchande; préparation. — Facilités de greffage.
Par M. AUG. CHEVALIER.
Historique. — Dans deux notes parues
en 1913 dans la « Revue des Cultures colo-
niales » complétées par une étude publiée
l'année suivante dans les « Comptes rendus
de l'Académie des Sciences », nous avons
fait connaître une nouvelle espèce de
caféier que nous venions de découvrir en
Afrique centrale, sur les bords de la petite
rivière Gounda, tributaire du bassin du
Chari, dans la partie du Dar-Fertit qui
constituait le pays du Sultan Senoussi.
Ce caféier, qui atteignait la taille d'un
arbre, croissait à l'état sauvage, mais le
Sultan en faisait récolter les cerises par ses
sujets, et les quelques quintaux de café
qu'il obtenait servaient à son usage ou
étaient vendus aux caravaniers arabes qui
l'écoulaient au Ouadaï. M. C. RIVIÈRE aurait
même vu de petites quantités de ce café
apportées jusqu'à Tripoli.
A notre retour en Europe, nous distri-
buâmes des graines à de nombreux établis-
sements scientifiques et horticoles français
et étrangers, et c'est ainsi que des semences
en bon état ou de jeunes plants, parvinrent
en diverses régions tropicales en 1904 et
les années suivantes.
A notre connaissance, dès 1907, le Coffea
excelsa avait été introduit en quatre régions
du globe : au Tonkin, à Java, à Irikiri
(Guinée française), au Congo belge (Eala
et Kisantu).
Nous exposerons ici exclusivement les
données acq uises sur la culture de la
plante, nous proposant de définir bientôt
les caractères botaniques de ce caféier qui
appartient au même groupe que les'C. libe-
rica, C. Dewevrei, C. Abeokutae, mais qui
constilue cependant une forme bien spé-
ciale.
Climat du pays d'origine. — La région
où croît le C. excelsa à l'état sauvage est
située à 700 mètres d'altitude environ.
Son climat est nettement soudanais, c'est-
à-dire que la saison sèche dure environ
six mois, et pendant les six autres mois, il
tombe 1 mètre d'eau au plus. En été, les
chaleurs sont assez fortes, tandis qu'en
décembre-janvier, le thermomètre descend
parfois la nuit au-dessous de 10° C. Les
pays présentant de semblables conditions
météorologiques sont nombreux; en outre
il a été démontré que l'espèce pouvait
prospérer aussi dans les régions équato-
riales. La culture du Coffea excelsa peut
donc être pratiquée sur une aire très vaste.
Qualités. — Le café rapporté d'Afrique
centrale présentait une teneur en caféine
très satisfaisante. Les Européens résidant
dans le Haut-Chari qui en consommaient
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