Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1914 31 mars 1914
Description : 1914/03/31 (A14,N153). 1914/03/31 (A14,N153).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377683c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
No 1M - MARS 1914 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 437
sujets de semis ont des fruits ou faible-
ment acides et très sucrés, ou.avec acidité
et sucre dans les proportions normales.
Ces derniers ne diffèrent nullement des
Oranges blanches qui se rencontrent dans
plusieurs régions agrumicoles. Une Orange
blanche du cap Vert est très appréciée, une
autre est connue dans quelques orangeries
algériennes sous le nom d'Orange blanche
de Ténériff-e. Enfin j'ai décrit une Orange
blanche de Blida, beau et bon fruit qui a
été obtenu par semis chez un modeste cul-
tivateur indigène de l'Atlas blidéen, qui
avait semé un Meski.
L'Orange Meski présentant dans sa des-
- cendance des sujets à fruits tendant à la
Lime douce, il est probable que cette
Orange très particulière est le résultat d'une
hybridation entre le Citrus Aurantium et
le Citrus Limetta.
Dans une orangerie expérimentale, l'O-
range Meski peut, soit par fécondation
naturelle, soit par hybridation, donner une
descendance intéressante par ses bons
-fruits, qui conservent des caractères d'une
Lime douce, mais très discrets et heureu-
sement combinés à ceux de l'Orange.
Les Oranges blanches ne sont pas à la
mode, mais comme on en mange déjà de
vertes, il n'y a aucune raison pour que ces
fruits, qui sont très fins, ne trouvent pas
une place sur les marchés quand ils seront
mieux connus.
Une autre combinaison intéressante, est
celle qui aboutit à la classe des fruits dé-
signés par les Américains sous le nom
populaire de Pomelo. Les Pomelo ont dans
leurs ascendants le Citrus decumana, mais
ils en sont déjà fort éloignés.
Dans les anciennes collections de Citrus
comestibles, on mentionne quelq ues formes
dérivées du - Pamplemousse, mais c'est
surtout dans les contrées tropicales que
ces Citrus deviennent intéressants. Le plus
connu est le Grape fruit de la Jamaïque ;
ce Citrus atteint de grandes dimensions,
porte de grosses fleurs blanches et des
fruits en grappes de 15 à 18. Le Grape
fruit, à maturité complète, a un parfum
très agréable ; il est recherche malgré une
légère amertume. C'est certainement de
ces hybrides anciens de Citrus decumana
que SLOANE dit dans son « Voyage to Ja- -
maica » : Malus aurantia fruclu omnium
maximo et suavissimo.
Dans toutes les contrées tropicales, il .-
existe d'excellents fruits dérivés du Pam-
plemousse, mais nous ne les connaissons
pas encore bien; tandis que les Pomelo
ont pris une place importante sur le marché
des Citrus en Amérique. - -
Ce fruit est consommé généralement
avec du sucre, après avoir été coupé en
deux ; avec une cuiller, on vide les loges
en évitant de détacher les cloisons qui
sont amères.
J'ai déjà signalé l'hybride de la Manda-
rine et du Pamplemousse ; le produit que
j'ai observé était inéJiocre, et je ne l'ai
pas conservé. En Amérique, on fait un
certain cas du Tangelo et du Nocatee, hy-
bride de Tangerine et Pomelo.
Les Pomelo sont généralement sphéri-
ques, déprimés, de couleur pâle; la peau
est épaisse, les graines nombreuses repro-
duisent des sujets vigoureux, qui doivent
constituer d'excellents port.e-greffes pour
les pays chauds.
La variété Tresca, originaire des Baha-
mas, est pyriforme. A Alger j'ai eu l'occa-
sion d'observer, dans un ancien jardin
planté avant l'occupation, un Pomelo py-
riforme ayant l'aspect de la Poire du Com-
mandeur, mais à fleurs blanches plus pe-
tites; la pulpe est comestible et vaut celle
des Pomelo américains. Il semble que les
parents du Pomelo sont le Pamplemousse
et la Lime, plutôt que l'Orange.
Les Japonais cultivent, sous le nom de
Natsu-Mikan, un Pomelo très particulier
qui mûrit en été, d'où le nom d'Orange
d'été donné à ce fruit très beau, et qui est
aussi utilisé par les Japonais comme, le
Cédrat chez nous. Le Natsu-Mikam vient
très bien à Alger, mais il est surtout
ornemental.
La Poire du Commandeur dérive aussi
du Pamplemousse, mais elle paraît prove-
sujets de semis ont des fruits ou faible-
ment acides et très sucrés, ou.avec acidité
et sucre dans les proportions normales.
Ces derniers ne diffèrent nullement des
Oranges blanches qui se rencontrent dans
plusieurs régions agrumicoles. Une Orange
blanche du cap Vert est très appréciée, une
autre est connue dans quelques orangeries
algériennes sous le nom d'Orange blanche
de Ténériff-e. Enfin j'ai décrit une Orange
blanche de Blida, beau et bon fruit qui a
été obtenu par semis chez un modeste cul-
tivateur indigène de l'Atlas blidéen, qui
avait semé un Meski.
L'Orange Meski présentant dans sa des-
- cendance des sujets à fruits tendant à la
Lime douce, il est probable que cette
Orange très particulière est le résultat d'une
hybridation entre le Citrus Aurantium et
le Citrus Limetta.
Dans une orangerie expérimentale, l'O-
range Meski peut, soit par fécondation
naturelle, soit par hybridation, donner une
descendance intéressante par ses bons
-fruits, qui conservent des caractères d'une
Lime douce, mais très discrets et heureu-
sement combinés à ceux de l'Orange.
Les Oranges blanches ne sont pas à la
mode, mais comme on en mange déjà de
vertes, il n'y a aucune raison pour que ces
fruits, qui sont très fins, ne trouvent pas
une place sur les marchés quand ils seront
mieux connus.
Une autre combinaison intéressante, est
celle qui aboutit à la classe des fruits dé-
signés par les Américains sous le nom
populaire de Pomelo. Les Pomelo ont dans
leurs ascendants le Citrus decumana, mais
ils en sont déjà fort éloignés.
Dans les anciennes collections de Citrus
comestibles, on mentionne quelq ues formes
dérivées du - Pamplemousse, mais c'est
surtout dans les contrées tropicales que
ces Citrus deviennent intéressants. Le plus
connu est le Grape fruit de la Jamaïque ;
ce Citrus atteint de grandes dimensions,
porte de grosses fleurs blanches et des
fruits en grappes de 15 à 18. Le Grape
fruit, à maturité complète, a un parfum
très agréable ; il est recherche malgré une
légère amertume. C'est certainement de
ces hybrides anciens de Citrus decumana
que SLOANE dit dans son « Voyage to Ja- -
maica » : Malus aurantia fruclu omnium
maximo et suavissimo.
Dans toutes les contrées tropicales, il .-
existe d'excellents fruits dérivés du Pam-
plemousse, mais nous ne les connaissons
pas encore bien; tandis que les Pomelo
ont pris une place importante sur le marché
des Citrus en Amérique. - -
Ce fruit est consommé généralement
avec du sucre, après avoir été coupé en
deux ; avec une cuiller, on vide les loges
en évitant de détacher les cloisons qui
sont amères.
J'ai déjà signalé l'hybride de la Manda-
rine et du Pamplemousse ; le produit que
j'ai observé était inéJiocre, et je ne l'ai
pas conservé. En Amérique, on fait un
certain cas du Tangelo et du Nocatee, hy-
bride de Tangerine et Pomelo.
Les Pomelo sont généralement sphéri-
ques, déprimés, de couleur pâle; la peau
est épaisse, les graines nombreuses repro-
duisent des sujets vigoureux, qui doivent
constituer d'excellents port.e-greffes pour
les pays chauds.
La variété Tresca, originaire des Baha-
mas, est pyriforme. A Alger j'ai eu l'occa-
sion d'observer, dans un ancien jardin
planté avant l'occupation, un Pomelo py-
riforme ayant l'aspect de la Poire du Com-
mandeur, mais à fleurs blanches plus pe-
tites; la pulpe est comestible et vaut celle
des Pomelo américains. Il semble que les
parents du Pomelo sont le Pamplemousse
et la Lime, plutôt que l'Orange.
Les Japonais cultivent, sous le nom de
Natsu-Mikan, un Pomelo très particulier
qui mûrit en été, d'où le nom d'Orange
d'été donné à ce fruit très beau, et qui est
aussi utilisé par les Japonais comme, le
Cédrat chez nous. Le Natsu-Mikam vient
très bien à Alger, mais il est surtout
ornemental.
La Poire du Commandeur dérive aussi
du Pamplemousse, mais elle paraît prove-
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