Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 janvier 1914 31 janvier 1914
Description : 1914/01/31 (A14,N151). 1914/01/31 (A14,N151).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377681j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
4 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 151 — JANVIER 1914
exporte une énorme quantité de fruits de
toutes sortes vers l'Europe, et cette spécu-
lation est fort intéressante. J'ai écrit à cette
place même (1) que les arbres fruitiers
d'Europe donnaient d'excellents résultats
dans le centre de Madagascar.
Il n'est pas douteux que l'abricotier, le
pnJnier, le pêcher, etc., réussiraient à mer-
veille dans la région à café du Brésil. Les
fruits de ces arbres se prêtent particuliè-
rement bien à la préparation des con-
serves. Leur culture s'allierait encore fort
bien à celle du caféier. Les fruits mûri-
raient en décembre et janvier, la cueillette
et la préparation des conserves occupe-
raient encore la main-d'œuvre à un moment
où le caféier ne la réclame pas.
La culture de certains mimosas à tanin
pourrait encore être faite avantageusement
dans les fazendas. Au Natal, où la main-
d'œuvre est très chère, il existe des exploi-
tations très prospères de mimosas. Or,
d'après les observations que j'ai faites dans
le centre de Madagascar, les mimosas
devraient réussir très bien dans les terres
à café du Brésil. La récolte des écorces se
ferait en saison chaude, en dehors de
l'époque de maturité du café.
La riziculture associée à la culture du
caféier, dans les fazendas disposant de
terres convenant au riz, est également sus-
ceptible d'occuper une partie de la main-
d'œuvre au moment où le café ne la
réclame pas. Dans les Etats producteurs
de café du Brésil, le riz doit, a priori, être
cultivé à deux époques, comme dans le
centre de Madagascar : première saison ;
semis dans le courant d'avril, repiquage
en décembre et janvier, récolte en mars,
avril, mai ; deuxième saison : semis en sep-
tembre, repiquage en décembre, récolte de
mars à mai.
La production du riz devrait être envi-
sagée à deux points de vue : 1° pour satis-
faite à la consommation locale; 20 pour
alimenter un commerce d'exportation.
(1) Voir « J. d'A. T. JI, no 147, 30 septembre 1913.
Les études que j'ai poursuivies avec le
concours de MM. LEROY, riziculteur à Fia-
narantsoa (Madagascar), et BOURGAREL, né-
gociant à Lyon, ont démontré que sous
un climat comme celui du centre de Mada-
gascar, il est parfaitement possible de pro-
duire des riz pouvant se vendre très cher
en Europe et en Amérique.
M. BOURGAREL, avec un désintéressement
et un dévouement qu'on ne saurait trop
louer, s'est attaché à déterminer la valeur
de certains riz de choix de la région cen-
trale de Madagascar; il a acquis la certi-
tude que certains de ces riz pourraient être
réalisés à des prix très élevés en Europe.
Il est évident que la production de riz
d'une valeur de 450 à 500 fr. la tonne
serait intéressante pour le Brésil.
L'exploitation rationnelle des arbres à
quinquina s'allierait encore à la culture du
caféier, mais il convient de remarquer que
cette spéculation n'est possible, que dans
un pays où les services agricoles sont orga-
nisés en vue de la sélection méthodique
des arbres.
L'organisation de la production du sucre,
avec de grandes usines centrales, traitant
les cannes récoltées sur plusieurs exploi-
tations, comme cela se pratique à Maurice
par exemple, est également de nature à
s'allier à la culture du caféier et à la rem-
placer dans certaines situations.
L'élevage, pour alimenter la consomma-
tion locale, ou pour pourvoir à un com-
merce d'exportation des viandes sous
diverses formes vers l'Europe, pourrait
encore retenir l'attention des « fazen-
deros ».
Je ne crois pas utile de pousser plus loin
cette énumération. Il me semble qu'avec
un léger effort, les planteurs de caféiers du
Brésil, dont la puissance financière est for-
midable, arriveraient facilement à doter
leur pays d'une fortune agricole reposant
sur un certain nombre de grandes cultures
et d'industries diverses.
Lorsque ce résultat serait atteint, les
Etats producteurs de café pourraient envi-
sager l'avenir sans aucune appréhension,
exporte une énorme quantité de fruits de
toutes sortes vers l'Europe, et cette spécu-
lation est fort intéressante. J'ai écrit à cette
place même (1) que les arbres fruitiers
d'Europe donnaient d'excellents résultats
dans le centre de Madagascar.
Il n'est pas douteux que l'abricotier, le
pnJnier, le pêcher, etc., réussiraient à mer-
veille dans la région à café du Brésil. Les
fruits de ces arbres se prêtent particuliè-
rement bien à la préparation des con-
serves. Leur culture s'allierait encore fort
bien à celle du caféier. Les fruits mûri-
raient en décembre et janvier, la cueillette
et la préparation des conserves occupe-
raient encore la main-d'œuvre à un moment
où le caféier ne la réclame pas.
La culture de certains mimosas à tanin
pourrait encore être faite avantageusement
dans les fazendas. Au Natal, où la main-
d'œuvre est très chère, il existe des exploi-
tations très prospères de mimosas. Or,
d'après les observations que j'ai faites dans
le centre de Madagascar, les mimosas
devraient réussir très bien dans les terres
à café du Brésil. La récolte des écorces se
ferait en saison chaude, en dehors de
l'époque de maturité du café.
La riziculture associée à la culture du
caféier, dans les fazendas disposant de
terres convenant au riz, est également sus-
ceptible d'occuper une partie de la main-
d'œuvre au moment où le café ne la
réclame pas. Dans les Etats producteurs
de café du Brésil, le riz doit, a priori, être
cultivé à deux époques, comme dans le
centre de Madagascar : première saison ;
semis dans le courant d'avril, repiquage
en décembre et janvier, récolte en mars,
avril, mai ; deuxième saison : semis en sep-
tembre, repiquage en décembre, récolte de
mars à mai.
La production du riz devrait être envi-
sagée à deux points de vue : 1° pour satis-
faite à la consommation locale; 20 pour
alimenter un commerce d'exportation.
(1) Voir « J. d'A. T. JI, no 147, 30 septembre 1913.
Les études que j'ai poursuivies avec le
concours de MM. LEROY, riziculteur à Fia-
narantsoa (Madagascar), et BOURGAREL, né-
gociant à Lyon, ont démontré que sous
un climat comme celui du centre de Mada-
gascar, il est parfaitement possible de pro-
duire des riz pouvant se vendre très cher
en Europe et en Amérique.
M. BOURGAREL, avec un désintéressement
et un dévouement qu'on ne saurait trop
louer, s'est attaché à déterminer la valeur
de certains riz de choix de la région cen-
trale de Madagascar; il a acquis la certi-
tude que certains de ces riz pourraient être
réalisés à des prix très élevés en Europe.
Il est évident que la production de riz
d'une valeur de 450 à 500 fr. la tonne
serait intéressante pour le Brésil.
L'exploitation rationnelle des arbres à
quinquina s'allierait encore à la culture du
caféier, mais il convient de remarquer que
cette spéculation n'est possible, que dans
un pays où les services agricoles sont orga-
nisés en vue de la sélection méthodique
des arbres.
L'organisation de la production du sucre,
avec de grandes usines centrales, traitant
les cannes récoltées sur plusieurs exploi-
tations, comme cela se pratique à Maurice
par exemple, est également de nature à
s'allier à la culture du caféier et à la rem-
placer dans certaines situations.
L'élevage, pour alimenter la consomma-
tion locale, ou pour pourvoir à un com-
merce d'exportation des viandes sous
diverses formes vers l'Europe, pourrait
encore retenir l'attention des « fazen-
deros ».
Je ne crois pas utile de pousser plus loin
cette énumération. Il me semble qu'avec
un léger effort, les planteurs de caféiers du
Brésil, dont la puissance financière est for-
midable, arriveraient facilement à doter
leur pays d'une fortune agricole reposant
sur un certain nombre de grandes cultures
et d'industries diverses.
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