Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 janvier 1914 31 janvier 1914
Description : 1914/01/31 (A14,N151). 1914/01/31 (A14,N151).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377681j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
QUATORZIÈME ANNÉE tq 151
31 JANVIER 1914
Journal d'Agriculture Tropicale
L'amélioration possible des conditions économiques
de la culture du Caféier au Brésil
Par M. A. FAUCBÈRE.
Le Bureau de Renseignements du Brésil
a inauguré le 15 novembre dernier le Mu-
sée commercial que la grande république
sud-américaine a créé à Paris. Le « J. d'A. T.»
a ren lu compte de cet événement dans son
numéro de novembre dernier, et ce n'est
pas pour reparler de cette solennité que j'ai
écrit la présente note.
J admire sans réserve le Brésil; cet
immense pays recèle toutes les richesses,
et le Musée installé à Paris donne une
excellente idée de la variété considérable
des productions brésiliennes. Mais c'est sur
la production du Calé que je désire m'ar-
rêîer particulièrement.
J'ai eu la bonne fortune, il y a une
dizaine d'années, de faire un court séjour
dans l'Etat de Sao Paulo, et j'ai gardé de
ses admirables fazendas un souvenir impé-
rissable. Toutefois, je ne dissimule point
que mon. admiration est mêlée d'une cer-
taine crainte, quand je songe à cette
immense production de café, sur laquelle
est basée toute la fortune de la plus admi-
rable région que je connaisse. Voici tout
un j^t aud pays qui vit du café, un nombre
considérable de familles qui tirent toute
leur subsistance de cette culture, des
hommes accoutumés à l'opulence qui lui
demandent tous leurs moyens. Un rien
su = lirait à changer cet état de choses :
quelques spores de champignons s'accli-
matant sur les feuilles du caféier, un
inseele trouvant dans son bois un habitat
de prédilection, et voilà toute cette ri-
chesse détruite, le pays ruiné, des familles
sans ressources.
Je n'ignore point que les planteurs pau-
listes ne partagent pas ce pessimisme.
En 1902, j'ai eu l'occasion d'entretenir
plusieurs « fazenderos » des éventualités
envisagées plus haut. Tous m'ont répondu
qu'ils n'en étaient pas effrayés. Selon eux,
la richesse de leur sol les met à l'abri de
semblables calamités. Cette foi robuste
dans le sol du pays natal est toute à
l'honneur des habitants de l'Etat de Sao
Paulo, malheureusement, nous avons des
exemples qui nous obligent à réfléchir :
Ceylan, Java et d'autres pays encore dont
le sol est très fertile, ont vu leur fortune,
basée sur la production du café, anéantie
totalement en quelques années, après
l'apparition de VHemileia vastalrix. Tout
récemment, notre Nouvelle-Calédonie, jus-
que-là à l'abri du fléau, a vu ses-plantations
de caféiers complètement détruites par
l'Hemileia.
Ceylan et Java, pays surpeuplés, ont pu
se relever assez vite, grâce à leur popula-
tion excessivement dense, qui fournit une
main-d'œuvre à un bon marché inconnu
partout ailleurs; grâce aussi à ce que la
fortune de ces contrées ne reposait pas
uniquement sur la production du café.
Si une semblable calamité venait à
s'abattre sur les États brésilien^m|iQ«ir
teurs de café, il est inlpossib JI
31 JANVIER 1914
Journal d'Agriculture Tropicale
L'amélioration possible des conditions économiques
de la culture du Caféier au Brésil
Par M. A. FAUCBÈRE.
Le Bureau de Renseignements du Brésil
a inauguré le 15 novembre dernier le Mu-
sée commercial que la grande république
sud-américaine a créé à Paris. Le « J. d'A. T.»
a ren lu compte de cet événement dans son
numéro de novembre dernier, et ce n'est
pas pour reparler de cette solennité que j'ai
écrit la présente note.
J admire sans réserve le Brésil; cet
immense pays recèle toutes les richesses,
et le Musée installé à Paris donne une
excellente idée de la variété considérable
des productions brésiliennes. Mais c'est sur
la production du Calé que je désire m'ar-
rêîer particulièrement.
J'ai eu la bonne fortune, il y a une
dizaine d'années, de faire un court séjour
dans l'Etat de Sao Paulo, et j'ai gardé de
ses admirables fazendas un souvenir impé-
rissable. Toutefois, je ne dissimule point
que mon. admiration est mêlée d'une cer-
taine crainte, quand je songe à cette
immense production de café, sur laquelle
est basée toute la fortune de la plus admi-
rable région que je connaisse. Voici tout
un j^t aud pays qui vit du café, un nombre
considérable de familles qui tirent toute
leur subsistance de cette culture, des
hommes accoutumés à l'opulence qui lui
demandent tous leurs moyens. Un rien
su = lirait à changer cet état de choses :
quelques spores de champignons s'accli-
matant sur les feuilles du caféier, un
inseele trouvant dans son bois un habitat
de prédilection, et voilà toute cette ri-
chesse détruite, le pays ruiné, des familles
sans ressources.
Je n'ignore point que les planteurs pau-
listes ne partagent pas ce pessimisme.
En 1902, j'ai eu l'occasion d'entretenir
plusieurs « fazenderos » des éventualités
envisagées plus haut. Tous m'ont répondu
qu'ils n'en étaient pas effrayés. Selon eux,
la richesse de leur sol les met à l'abri de
semblables calamités. Cette foi robuste
dans le sol du pays natal est toute à
l'honneur des habitants de l'Etat de Sao
Paulo, malheureusement, nous avons des
exemples qui nous obligent à réfléchir :
Ceylan, Java et d'autres pays encore dont
le sol est très fertile, ont vu leur fortune,
basée sur la production du café, anéantie
totalement en quelques années, après
l'apparition de VHemileia vastalrix. Tout
récemment, notre Nouvelle-Calédonie, jus-
que-là à l'abri du fléau, a vu ses-plantations
de caféiers complètement détruites par
l'Hemileia.
Ceylan et Java, pays surpeuplés, ont pu
se relever assez vite, grâce à leur popula-
tion excessivement dense, qui fournit une
main-d'œuvre à un bon marché inconnu
partout ailleurs; grâce aussi à ce que la
fortune de ces contrées ne reposait pas
uniquement sur la production du café.
Si une semblable calamité venait à
s'abattre sur les États brésilien^m|iQ«ir
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