Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1902 30 novembre 1902
Description : 1902/11/30 (A2,N17). 1902/11/30 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776693
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières321
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 339
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 342
- .......... Page(s) .......... 343
- .......... Page(s) .......... 343
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- .......... Page(s) .......... 344
- .......... Page(s) .......... 345
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- .......... Page(s) .......... 346
- .......... Page(s) .......... 347
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- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 350
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- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 249-267 sur papier bleu
- FIGURES
324 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 17 — Nov. 1902-
soit le procédé suivi, la température danw
tous les cas est insuffisante pour tuer le pro-
toplasme des cellules, car, dans la plupart
des cas, une température inférieure à 500
suffit pour le coaguler. Dans cesconditions,
le protoplasme devient incapable d'assimiler
et il ne peut plus gêner, par son activité
propre, le fonctionnement des ferments.
Mais il ne nous paraît pas que ce résultat
soit seul à considérer. En effet, en détruisant
la coloration verte du fruit, par altération de
la chlorophylle, la chaleur assure une action
plus efficace des ferments solubles contenus
dans le fruit, car il résulte des expériences de
Green (rapportées par DUCLAUX, Microbio-
logie, tome 1, p. 221) que la radiation verte
est celle qui est la moins absorbée par les
diastases et qui leur fournit, par conséquent
le moins d'énergie utilisable ; en deux mots,
c'est la radiation verte qui provoque le mini-
mum d'activité.
Enfin j'ajoute que si la substance fermen-
tescible contenue dans le fruit mûr est de la
coniférine, comme c'est probable, cette sub-
stance étant très peu soluble dans l'eau froide,
mais soluble dans l'eau chaude, se dissout
par conséquent dans l'eau du protoplasme
pendant cette première opération et se met
ainsi en contact direct avec les ferments qui
doivent la modifier.
Mais si cette première opération paraît se
justifier par les raisons que je viens de don-
ner, il est non moins vrai qu'elle doit être
pratiquée avec précaution, car il importe de
ne pas détruire l'activité des ferments et cette
destruction serait inévitable, si les fruits
se trouvaient portés à une température trop
élevée. En effet, la plupart des ferments solu-
bles exercent le plus activement possible leur
action au voisinage de 5o°; mais la plupart
aussi sont détruits irrémédiablement par une
température de 90° à ioo". Il importe donc
d'éviter des températures aussi élevées dans
la première opération à laquelle on soumet
les fruits du vanillier. Je ne veux pas dire par
là qu'on doit éviter de tremper les fruits
dans de l'eau atteignant par exemple une
température de 90°; une telle immersion
peut être faite sans danger, pourvu qu'elle
soit suffisamment courte pour qu'à l'intérieur
de chaque fruit la température ne s'élève pas
à plus de 60° par exemple. Or, en plongeant
pendant 3o secondes dansde l'eau bouillante
un fruit mûr de vanillier contenant le réser-
voir d'un thermomètre très sensible, j'ai pu
m'assurer que la température à l'intérieur du
fruit ne s'était élevée qu'à 57°5. D'une façon
générale il me semble qu'une température
de 50-600 maintenue pendant un temps assez,
prolongé serait beaucoup plus efficace et bien
moins dangereuse qu'une immersion dans
de l'eau presque bouillante. (1)
Il est à noter que les fruits soumis à une
température trop élevée ne noircissent pas.
ou du moins ne noircissent que d'une façon
très inégale, le noircissement paraissant dû
à une altération de la chlorophylle produite
par un ferment qui se trouve détruit par ce
traitement. En outre, pendant la prépara-
tion, ils perdent très rapidement leur eau et
se dessèchent trop vite, car ils sont le siège
d'une chlorovaporisation qui n'existe plus ou
du moins qui est très ralentie chez les fruits
ayant perdu leur couleur verte.
L'exposition au soleil pendantles jours qui
suivent la première opération a pour but de
porter les fruits à la température la plus fa-
vorable à l'action des ferments ; elle a aussi
pour but de dissoudre peu à peu la substance
fermentescible, et, comme toute dissolution
suppose un dissolvant, il convient de ne pas
prolonger trop longtemps cette exposition
au soleil pour ne pas provoquer une perte
d'eau trop notable. De plus, en renfermant
les fruits ainsi échauffés dans des couver-
tures de laine, on les maintient à une tempé-
rature très favorable à l'action des ferments
tandis qu'on réduit la perte d'eau à son mi-
nimum. C'est seulement quand on juge que
la production de vanilline est terminée qu'il
convient de dessécher les fruits sur des claies
jusqu'au point voulu. Si cette dessiccation est
(1) Quand on plonge'les fruits dans de l'eau bouil-
lante ayant déjà servi à plusieurs immersions et te-
nant par conséquent en dissolution des sels miné-
.raux, l'enduit cireux très mince qui recouvre les
fruits peut être saponifié, et, par conséquent, enlevé
par l'eau chaude. Aussi la vanille préparée à l'eau
chaude est-elle considérée comme spécialement apte
à être envahie par les moisissures; la raison en est
très simple, car elle n'est plus protégée par l'enduit
cireux.
soit le procédé suivi, la température danw
tous les cas est insuffisante pour tuer le pro-
toplasme des cellules, car, dans la plupart
des cas, une température inférieure à 500
suffit pour le coaguler. Dans cesconditions,
le protoplasme devient incapable d'assimiler
et il ne peut plus gêner, par son activité
propre, le fonctionnement des ferments.
Mais il ne nous paraît pas que ce résultat
soit seul à considérer. En effet, en détruisant
la coloration verte du fruit, par altération de
la chlorophylle, la chaleur assure une action
plus efficace des ferments solubles contenus
dans le fruit, car il résulte des expériences de
Green (rapportées par DUCLAUX, Microbio-
logie, tome 1, p. 221) que la radiation verte
est celle qui est la moins absorbée par les
diastases et qui leur fournit, par conséquent
le moins d'énergie utilisable ; en deux mots,
c'est la radiation verte qui provoque le mini-
mum d'activité.
Enfin j'ajoute que si la substance fermen-
tescible contenue dans le fruit mûr est de la
coniférine, comme c'est probable, cette sub-
stance étant très peu soluble dans l'eau froide,
mais soluble dans l'eau chaude, se dissout
par conséquent dans l'eau du protoplasme
pendant cette première opération et se met
ainsi en contact direct avec les ferments qui
doivent la modifier.
Mais si cette première opération paraît se
justifier par les raisons que je viens de don-
ner, il est non moins vrai qu'elle doit être
pratiquée avec précaution, car il importe de
ne pas détruire l'activité des ferments et cette
destruction serait inévitable, si les fruits
se trouvaient portés à une température trop
élevée. En effet, la plupart des ferments solu-
bles exercent le plus activement possible leur
action au voisinage de 5o°; mais la plupart
aussi sont détruits irrémédiablement par une
température de 90° à ioo". Il importe donc
d'éviter des températures aussi élevées dans
la première opération à laquelle on soumet
les fruits du vanillier. Je ne veux pas dire par
là qu'on doit éviter de tremper les fruits
dans de l'eau atteignant par exemple une
température de 90°; une telle immersion
peut être faite sans danger, pourvu qu'elle
soit suffisamment courte pour qu'à l'intérieur
de chaque fruit la température ne s'élève pas
à plus de 60° par exemple. Or, en plongeant
pendant 3o secondes dansde l'eau bouillante
un fruit mûr de vanillier contenant le réser-
voir d'un thermomètre très sensible, j'ai pu
m'assurer que la température à l'intérieur du
fruit ne s'était élevée qu'à 57°5. D'une façon
générale il me semble qu'une température
de 50-600 maintenue pendant un temps assez,
prolongé serait beaucoup plus efficace et bien
moins dangereuse qu'une immersion dans
de l'eau presque bouillante. (1)
Il est à noter que les fruits soumis à une
température trop élevée ne noircissent pas.
ou du moins ne noircissent que d'une façon
très inégale, le noircissement paraissant dû
à une altération de la chlorophylle produite
par un ferment qui se trouve détruit par ce
traitement. En outre, pendant la prépara-
tion, ils perdent très rapidement leur eau et
se dessèchent trop vite, car ils sont le siège
d'une chlorovaporisation qui n'existe plus ou
du moins qui est très ralentie chez les fruits
ayant perdu leur couleur verte.
L'exposition au soleil pendantles jours qui
suivent la première opération a pour but de
porter les fruits à la température la plus fa-
vorable à l'action des ferments ; elle a aussi
pour but de dissoudre peu à peu la substance
fermentescible, et, comme toute dissolution
suppose un dissolvant, il convient de ne pas
prolonger trop longtemps cette exposition
au soleil pour ne pas provoquer une perte
d'eau trop notable. De plus, en renfermant
les fruits ainsi échauffés dans des couver-
tures de laine, on les maintient à une tempé-
rature très favorable à l'action des ferments
tandis qu'on réduit la perte d'eau à son mi-
nimum. C'est seulement quand on juge que
la production de vanilline est terminée qu'il
convient de dessécher les fruits sur des claies
jusqu'au point voulu. Si cette dessiccation est
(1) Quand on plonge'les fruits dans de l'eau bouil-
lante ayant déjà servi à plusieurs immersions et te-
nant par conséquent en dissolution des sels miné-
.raux, l'enduit cireux très mince qui recouvre les
fruits peut être saponifié, et, par conséquent, enlevé
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chaude est-elle considérée comme spécialement apte
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