Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1902 30 novembre 1902
Description : 1902/11/30 (A2,N17). 1902/11/30 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776693
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
35o JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 17 — Nov. 1902
posant de deux ou trois vapeurs aménagés
en vue de ce trafic spécial pourrait trouver
dans le commerce dont il s'agit un élément
sérieux de prospérité. Nous ne devons pas
oublier que les pays les plus voisins de Ma-
dagascar, Natal, Orange, Transvaal, etc.,
dont l'industrie minière constitue la seule,
mais presque inépuisable richesse, seront
toujours tributaires du dehors pour leurs
industries de l'alimentation et que, par suite,
la Grande-Ile de l'océan Indien, grâce à ses
ressources agricoles, se trouve toute dési-
gnée pour prendre un rang prépondérant
dans le commerce des produits de son sol
et de ses animaux. Qui oserait nier que les
vastes herbages du -Betsiriry, du Ménabé et
de maintes autres vallées de la région saka-
lave ne seront pas, quelque jour, peuplés
d'innombrables troupeaux, dont les consom-
mateurs seront ces mêmes pays de l'Afrique
du Sud, où une population active et grouil-
lante ne creuse le sol que pour lui arracher
ses diamants et ses lingots? Et quand les
progrès qu'on ne cesse de réaliser ici auront
réduit la distance qui sépare les hauts pla-
teaux du littoral, pourquoi les légumes, les
laitages, les œufs, les salaisons, les volailles
vivantes n'iraient-ellespas de l'Imérina dans
ces pays où l'or circule dans toutes les mains
et où tout ce qui est un confort n'est jamais
estimé trop cher? Je suis convaincu que nos
regards ne doivent pas cesser de se diriger
de ce côté, parce que les riches villes qui s'y
sont, comme par enchantement, édifiées en
quelques années constitueront, pour les
centres malgaches de production, ce que l'An-
gleterre est pour les villes de la côte bre-
tonne et normande en France, c'est-à-dire
un marché dont les besoins seront, en per-
manence, croissants. -
Les derniers recensements ont démontré
que la richesse bovine de Madagascar attei-
gnait un chiffre vérifié de 1 million 354.600
têtes de bétail, mais qu'il faut tenir pour un
minimum, car, dans beaucoup de régions,
soit pour échapper à l'impôt, soit par un
simple esprit de méfiance, les indigènes
n'avouent qu'un nombre d'animaux inférieur
à celui qu'ils possèdent réellement, quand, par
des moyens détournés, ilsnedissimulent pasi
complètement leur richesse en envoyant leurs
bœufs paître en forêt ou l'administration ne
saurait entreprendre de les dénombrer. Les
quelques parties de l'Ile où notre œuvre de
pénétrationvientàpeine de s'effectuercomme
c'est le cas pour le Sud, n'ont certainement
pas fourni de chiffres même approximatifs à
ce sujet, etce n'est pas exagérer que d'estimer
à 5oo.ooo têtes de plus, c'est-à-dire à un to-
tal de près de 2 millions, le cheptel de la
grande Ile. Cette ressource est donc loin
d'être épuisée, mais il paraît, au contraire,
comme susceptible de fournir plus tard av
trafic d'exportation un des plus sûrsaliments.
Les mesures prévoyantes édictées en vue
d'interdire l'exportation des vaches ou leur
abattage prématuré, ont amené en peu d'an-
nées des résultats forts encourageants, et cela
malgré l'exportation intense qui n'a cessé de
s'effectuer tant du côté de l'Afrique que vers
Maurice et la Réunion. D'autres mesures
appelées à porter leurs fruits prochainement
sont celles ayant pour objet la surveillance
des bestiaux au point de vue hygiéniqueetla
lutte entreprise contre les épizooties qui se
sont produites. Un corps de vétérinaires in-
digènes va être organisé afin d'assurer d'une
façon plus active l'inspection des troupeaux
et viandes de boucherie livrées à la consom-
mation. Cela permettra à l'administration
d'être exactement tenue au courant des ma-
ladies qui sévissent surle bétailet de prendre
en temps opportun toutes les mesures de pré-
servation nécessaires. L'Institut Pasteur de
Tananarive a fait déjà, à l'Ile Maurice, l'en-
voi de 5o.ooo tubes de sérum anticharbon-
neux.
Sur les conditions d'une culture
de gommiers au Soudan. (D'après VUILLET).
Dans notre cahier d'août IgOT, nous avons donné
un article intitulé « Les travaux allemands sur
la production de la gomme arabique » et consa-
cré principalement aux recherches de M. W. BUSSE
dans l'Est-Africain Allemand. Dans notre cahier
de février 1902 nous avons signalé la mission
BERNEGAU, chargée, entre autres, d'étudier les
conditions d'une culture éventuelle des gom-
miers dans les possessions allemandes de l'Afrique
Occidentale. La note que nous publions ci-après,
-oruieat d'utiles détails sur la manière dont il y
posant de deux ou trois vapeurs aménagés
en vue de ce trafic spécial pourrait trouver
dans le commerce dont il s'agit un élément
sérieux de prospérité. Nous ne devons pas
oublier que les pays les plus voisins de Ma-
dagascar, Natal, Orange, Transvaal, etc.,
dont l'industrie minière constitue la seule,
mais presque inépuisable richesse, seront
toujours tributaires du dehors pour leurs
industries de l'alimentation et que, par suite,
la Grande-Ile de l'océan Indien, grâce à ses
ressources agricoles, se trouve toute dési-
gnée pour prendre un rang prépondérant
dans le commerce des produits de son sol
et de ses animaux. Qui oserait nier que les
vastes herbages du -Betsiriry, du Ménabé et
de maintes autres vallées de la région saka-
lave ne seront pas, quelque jour, peuplés
d'innombrables troupeaux, dont les consom-
mateurs seront ces mêmes pays de l'Afrique
du Sud, où une population active et grouil-
lante ne creuse le sol que pour lui arracher
ses diamants et ses lingots? Et quand les
progrès qu'on ne cesse de réaliser ici auront
réduit la distance qui sépare les hauts pla-
teaux du littoral, pourquoi les légumes, les
laitages, les œufs, les salaisons, les volailles
vivantes n'iraient-ellespas de l'Imérina dans
ces pays où l'or circule dans toutes les mains
et où tout ce qui est un confort n'est jamais
estimé trop cher? Je suis convaincu que nos
regards ne doivent pas cesser de se diriger
de ce côté, parce que les riches villes qui s'y
sont, comme par enchantement, édifiées en
quelques années constitueront, pour les
centres malgaches de production, ce que l'An-
gleterre est pour les villes de la côte bre-
tonne et normande en France, c'est-à-dire
un marché dont les besoins seront, en per-
manence, croissants. -
Les derniers recensements ont démontré
que la richesse bovine de Madagascar attei-
gnait un chiffre vérifié de 1 million 354.600
têtes de bétail, mais qu'il faut tenir pour un
minimum, car, dans beaucoup de régions,
soit pour échapper à l'impôt, soit par un
simple esprit de méfiance, les indigènes
n'avouent qu'un nombre d'animaux inférieur
à celui qu'ils possèdent réellement, quand, par
des moyens détournés, ilsnedissimulent pasi
complètement leur richesse en envoyant leurs
bœufs paître en forêt ou l'administration ne
saurait entreprendre de les dénombrer. Les
quelques parties de l'Ile où notre œuvre de
pénétrationvientàpeine de s'effectuercomme
c'est le cas pour le Sud, n'ont certainement
pas fourni de chiffres même approximatifs à
ce sujet, etce n'est pas exagérer que d'estimer
à 5oo.ooo têtes de plus, c'est-à-dire à un to-
tal de près de 2 millions, le cheptel de la
grande Ile. Cette ressource est donc loin
d'être épuisée, mais il paraît, au contraire,
comme susceptible de fournir plus tard av
trafic d'exportation un des plus sûrsaliments.
Les mesures prévoyantes édictées en vue
d'interdire l'exportation des vaches ou leur
abattage prématuré, ont amené en peu d'an-
nées des résultats forts encourageants, et cela
malgré l'exportation intense qui n'a cessé de
s'effectuer tant du côté de l'Afrique que vers
Maurice et la Réunion. D'autres mesures
appelées à porter leurs fruits prochainement
sont celles ayant pour objet la surveillance
des bestiaux au point de vue hygiéniqueetla
lutte entreprise contre les épizooties qui se
sont produites. Un corps de vétérinaires in-
digènes va être organisé afin d'assurer d'une
façon plus active l'inspection des troupeaux
et viandes de boucherie livrées à la consom-
mation. Cela permettra à l'administration
d'être exactement tenue au courant des ma-
ladies qui sévissent surle bétailet de prendre
en temps opportun toutes les mesures de pré-
servation nécessaires. L'Institut Pasteur de
Tananarive a fait déjà, à l'Ile Maurice, l'en-
voi de 5o.ooo tubes de sérum anticharbon-
neux.
Sur les conditions d'une culture
de gommiers au Soudan. (D'après VUILLET).
Dans notre cahier d'août IgOT, nous avons donné
un article intitulé « Les travaux allemands sur
la production de la gomme arabique » et consa-
cré principalement aux recherches de M. W. BUSSE
dans l'Est-Africain Allemand. Dans notre cahier
de février 1902 nous avons signalé la mission
BERNEGAU, chargée, entre autres, d'étudier les
conditions d'une culture éventuelle des gom-
miers dans les possessions allemandes de l'Afrique
Occidentale. La note que nous publions ci-après,
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