Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1902 30 septembre 1902
Description : 1902/09/30 (A2,N15). 1902/09/30 (A2,N15).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776678
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières257
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 279
- .......... Page(s) .......... 280
- .......... Page(s) .......... 281
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 283
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 287
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- .......... Page(s) .......... 288
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 210-232 sur papier bleu
N° 15 SEPT. 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 265
Farine de bananes. Pour la farine il
m'a paru plus réservé.
Il m'a assuré tout d'abord que le débou-
ché était illimité : emploi de la farine de
tout le régime pour la brasserie et les fabri-
ques d'alcool; emploi de la farine des fruits
de l'extrémité du régime pour les farines
lactées. Il parait que cette dernière vaut le
quadruplf de l'autre. C'est une erreur de
peler les fruits, car la peau est la partie la
plus riche en azote. En Hollande seule,
M. VAN DER PLOEG dit qu'il possède un mar-
ché presque indéfini.
Seulement, il semble que cesoitune indus-
trie qui doit être faite sur une très grande
échelle, car elle est à très petits bénéfices. Il
faut en effet lutter contre les autres farines,
et les bananes ne donnent guère plus de
15 p. 100 de farine. (J'ai trouvé un chiffre
analogue en Guinée.) La partie délicate
est évidemment la production du fruit à bon
marché.
Il ne semble pas, d'après ce que j'ai vu en
Allemagne, qu'aucune des entreprises dont
on nous avait parlé l'an dernier, pour l'ex-
ploitation de cette farine au Cameroun et au
Togo se soit créée ou soit encore à l'étude.
La question reste donc, en somme, très
douteuse, si ce n'est que, d'après l'expérience
VAN DER PLOEG, on peut conclure que de
gros capitaux sont nécessaires.
Culture du coton en Afrique Occiden-
tale. A Berlin, au « Kolonial- Wirts-
chaftliches Komitee », on m'a naturellement
surtout parlé du coton.
Je n'insiste pas sur l'expérience du Togo,
me réservant de le faire dans un article des-
tiné au ( Journal of the African Society ».
La brochure du Comité analysée dans le
n° 10 du « J. d'A. T. » vous a du reste mis
au courant.
Les essais au Togo ont été surtout gênés
par la trop grande humidité, et la conclu-
sion paraît être qu'il faut s'attacher surtout
aux espèces indigènes sélectionnées, plutôt
qu'à celles d'Amérique ou d'Egypte.
L'expérience contiuue du reste, et va être
poursuivie parallèlement au Soudan, dans
le Nord-Cameroun où l'on peut facilement
accéder par la Benoné et où on trouve le vé-
ritable climat cotonnier.
Le palmier à huile. Au point de vue
des arbres à huile, j'ai examiné avec intérêt
l'expérience de la Togo-Gesellchaft, qui a
créé une plantation de 3oo.ooo cocotiers,
mais mon attention était surtout attirée par
les essais du Dr PREUSS, dont vous parlez dans
votre dernier n° (n° 14, août 1902), au sujet
d'un Elœis dont la coque de l'amande est
mince et tendre, contrairement à celle, très
dure, de la variété courante.
J'ai vu ce jeune savant qui m'a beaucoup
poussé à cette culture. Les plantations du
Cameroun sont actuellement très éprouvées
par les coléoptères qui détruisent à peu près
toutes les plantes étrangères que l'on a in-
troduites, notamment les cafés et les arbres
à caoutchouc; mais avec cette belle ténacité
qui caractérise le Dr PREUSS, il ne se décou-
rage pas et il se retourne vers l'améliora-
tion des espèces indigènes.
Ecorces de palétuviers. A Ham-
bourg je me suis surtout occupé des écorces
de palétuviers et j'ai constaté que la ques-
tion s'y posait d'une tout autre façon qu'on
ne le pense en France. Il y a bel et bien à
Hambourg un marché de ces écorces et pen-
dant ces dernières années on en a écoulé
environ 5.000 tonnes, ce qui montre que
l'on est sorti de la période des tâtonnements.
Les cours actuels sont très bas, 8 à 9 marks
les 100 kilos. Les écorces qui arrivent à
Hambourg proviennent de la Côte Orientale
d'Afrique.
Il y aura en Afrique Occidentale une pé-
riode de début pendant laquelle les Euro-
péens devront s'occuper eux-mêmes de la
récolte et comme je vous l'ai dit à Paris,
d'après mes expériences les écorces revien-
draient ainsi à 60 francs la tonne à la côte;
mais les indigènes se mettront très probable-
ment à en apporter aux comptoirs et ce com-
merce pourra devenir avantageux pour peu
que les cours remontent. Les écorces que j'ai
envoyées à Hambourg ont été trouvées équi-
valentes à celles de l'Afrique Orientale :
elles ont donné 38 p. 100 de tanin, mais
Farine de bananes. Pour la farine il
m'a paru plus réservé.
Il m'a assuré tout d'abord que le débou-
ché était illimité : emploi de la farine de
tout le régime pour la brasserie et les fabri-
ques d'alcool; emploi de la farine des fruits
de l'extrémité du régime pour les farines
lactées. Il parait que cette dernière vaut le
quadruplf de l'autre. C'est une erreur de
peler les fruits, car la peau est la partie la
plus riche en azote. En Hollande seule,
M. VAN DER PLOEG dit qu'il possède un mar-
ché presque indéfini.
Seulement, il semble que cesoitune indus-
trie qui doit être faite sur une très grande
échelle, car elle est à très petits bénéfices. Il
faut en effet lutter contre les autres farines,
et les bananes ne donnent guère plus de
15 p. 100 de farine. (J'ai trouvé un chiffre
analogue en Guinée.) La partie délicate
est évidemment la production du fruit à bon
marché.
Il ne semble pas, d'après ce que j'ai vu en
Allemagne, qu'aucune des entreprises dont
on nous avait parlé l'an dernier, pour l'ex-
ploitation de cette farine au Cameroun et au
Togo se soit créée ou soit encore à l'étude.
La question reste donc, en somme, très
douteuse, si ce n'est que, d'après l'expérience
VAN DER PLOEG, on peut conclure que de
gros capitaux sont nécessaires.
Culture du coton en Afrique Occiden-
tale. A Berlin, au « Kolonial- Wirts-
chaftliches Komitee », on m'a naturellement
surtout parlé du coton.
Je n'insiste pas sur l'expérience du Togo,
me réservant de le faire dans un article des-
tiné au ( Journal of the African Society ».
La brochure du Comité analysée dans le
n° 10 du « J. d'A. T. » vous a du reste mis
au courant.
Les essais au Togo ont été surtout gênés
par la trop grande humidité, et la conclu-
sion paraît être qu'il faut s'attacher surtout
aux espèces indigènes sélectionnées, plutôt
qu'à celles d'Amérique ou d'Egypte.
L'expérience contiuue du reste, et va être
poursuivie parallèlement au Soudan, dans
le Nord-Cameroun où l'on peut facilement
accéder par la Benoné et où on trouve le vé-
ritable climat cotonnier.
Le palmier à huile. Au point de vue
des arbres à huile, j'ai examiné avec intérêt
l'expérience de la Togo-Gesellchaft, qui a
créé une plantation de 3oo.ooo cocotiers,
mais mon attention était surtout attirée par
les essais du Dr PREUSS, dont vous parlez dans
votre dernier n° (n° 14, août 1902), au sujet
d'un Elœis dont la coque de l'amande est
mince et tendre, contrairement à celle, très
dure, de la variété courante.
J'ai vu ce jeune savant qui m'a beaucoup
poussé à cette culture. Les plantations du
Cameroun sont actuellement très éprouvées
par les coléoptères qui détruisent à peu près
toutes les plantes étrangères que l'on a in-
troduites, notamment les cafés et les arbres
à caoutchouc; mais avec cette belle ténacité
qui caractérise le Dr PREUSS, il ne se décou-
rage pas et il se retourne vers l'améliora-
tion des espèces indigènes.
Ecorces de palétuviers. A Ham-
bourg je me suis surtout occupé des écorces
de palétuviers et j'ai constaté que la ques-
tion s'y posait d'une tout autre façon qu'on
ne le pense en France. Il y a bel et bien à
Hambourg un marché de ces écorces et pen-
dant ces dernières années on en a écoulé
environ 5.000 tonnes, ce qui montre que
l'on est sorti de la période des tâtonnements.
Les cours actuels sont très bas, 8 à 9 marks
les 100 kilos. Les écorces qui arrivent à
Hambourg proviennent de la Côte Orientale
d'Afrique.
Il y aura en Afrique Occidentale une pé-
riode de début pendant laquelle les Euro-
péens devront s'occuper eux-mêmes de la
récolte et comme je vous l'ai dit à Paris,
d'après mes expériences les écorces revien-
draient ainsi à 60 francs la tonne à la côte;
mais les indigènes se mettront très probable-
ment à en apporter aux comptoirs et ce com-
merce pourra devenir avantageux pour peu
que les cours remontent. Les écorces que j'ai
envoyées à Hambourg ont été trouvées équi-
valentes à celles de l'Afrique Orientale :
elles ont donné 38 p. 100 de tanin, mais
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