Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1902 30 septembre 1902
Description : 1902/09/30 (A2,N15). 1902/09/30 (A2,N15).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776678
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières257
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 279
- .......... Page(s) .......... 280
- .......... Page(s) .......... 281
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 282
- .......... Page(s) .......... 283
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 287
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- .......... Page(s) .......... 288
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 210-232 sur papier bleu
26o JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 15 SEPT. 1902.
si le lavage est poussé jusqu'à ce que l'eau
sorte parfaitement pure, la gomme sera
d'excellente qualité et de conservation indé-
finie.
Lorsque le lavage est jugé suffisant, de
l'eau chaude est versée sur la couche cré-
meuse : la coagulation se produit (1). Un
ouvrier introduit un agitateur en bois, et le
retire couvert d'une couche de gomme qu'il
enlève à la main ; il en forme un boudin
qu'il applatit entre les cylindres d'un petit
laminoir.
Les lanières ainsi obtenues sont jetées
dans un grand bassin rempli.d'eau, et elles
y séjournent environ 24 heures ; elles sont
ensuite séchées à l'ombre.
Si le lavage était parfait, le caoutchouc
resterait complètement blanc. Toutefois,
comme de petites quantités de matières
oxydables subsistent, il jaunit légèrement;
il est néanmoins, comme en convient le
Dr PREUSS, de qualité tout à fait excellente.
Comme on le voit, M. RODRIGUEZ appli-
que d'une façon intelligente ce que nous
savons tous aujourd'hui sur les propriétés
du latex du Castilloa elastica. Mais il a su
tirer parti encore d'autres observations qui
lui sont bien personnelles ; je lui suis très
reconnaissant d'avoir bien voulu me les
communiquer pour le « Journal d'Agricul-
ture tropicale ».
Application du froid industriel. En
premier lieu, afin de préparer une quantité
assez considérable de gomme à la fois, il ne
fait que tous les huit jours les opérations
décrites plus haut.
Les quantités de latex recueillies journel-
lement, sont jointes les unes aux autres et
afin d'éviter leur coagulation spontanée,
qui souvent se fait dans les 24 heures, le
latex est maintenu dans une glacière. Dans
-ces conditions, c'est-à-dire à une très basse
température, il n'y a ni coagulation ni alté-
ration d'aucune sorte ; la conservation du
latex est indéfinie.
(1) D'après la terminologie nouvelle que nous avons
longuement exposée dans l'édition française des
« Plantes à caoutchouc » deWARBURG, ce serait le cas
d'employer le mot«coalescence », plutôt que « coagu-
lation ». N. DE LA RED.
M. RODRIGUEZ possède dans sa propriété:
une machine à glace, qui lui sert à congeler
le lait de vache qu'il envoie chaque jour à la
capitale; l'envoi se fait dans un vagon-
glacière. Il m'a fait parvenir de la même
façon du latex en parfait état de conserva-
tion.
Imperméabilisation de tissus. Le
Dr PREUSS mentionne très rapidement un
procédé de préparation des étoffes imper-
méables employé par M. RODRIGUEZ. Le-
procédé est original et curieux et mérite
d'être signalé plus en détail ; il donne des
produits dont j'ai pu apprécier l'imper-
méabilité, dans les excursions que j'ai faites
pendant mon séjour à Aguna.
Les étoffes sont enduites, au pinceau, de
couches successives de latex frais mélangé
de sulfate de fer et de fleur de soufre. Elles
sont ensuite exposées assez longtemps au
soleil. L'enduit devient complètement noir,
il sèche et, tout en conservant sa souplesse,
il adhère très intimement à l'étoffe. Un fort
lavage à grande eau complète l'opération.
M. RODRIGUEZ a été conduit à ajouter du
soufre pour éviter que les étoffes ne restas-
sent poisseuses et collantes. Il croit qu'une
sorte de vulcanisation s'opère ainsi. Quels
que soient les phénomènes chimiques qui
s'effectuent, les résultats sont très bons.
M. RODRIGUEZ ne fabrique que pour les
usages du personnel de sa propriété, ses
occu pations ne lui permettant pas d'exploi-
ter le procédé industriellement. Le prix de
revient est très peu élevé.
Peinture au latex. Puisque nous en
sommes aux applications du latex frais, je
ne puis m'empêcher de faire connaître un
autre emploi industriel de ce liquide, dû an
même agriculteur. M. RODRIGUEZ a remarqué
qu'en ajoutant une très petite quantité de
crème de caoutchouc (latex lavé) à la pein-
ture ordinaire (à base de céruse), celle-ci ac-
quérait des propriétés remarquables. Une
seule couche sur des toiles, du bois, du fer
donne un enduit brillant, très beau, résistant
et imperméable. J'ai préparé moi-même des
peintures de cette façon et ai obtenu des ré-
sultats qui m'ont étonné.
si le lavage est poussé jusqu'à ce que l'eau
sorte parfaitement pure, la gomme sera
d'excellente qualité et de conservation indé-
finie.
Lorsque le lavage est jugé suffisant, de
l'eau chaude est versée sur la couche cré-
meuse : la coagulation se produit (1). Un
ouvrier introduit un agitateur en bois, et le
retire couvert d'une couche de gomme qu'il
enlève à la main ; il en forme un boudin
qu'il applatit entre les cylindres d'un petit
laminoir.
Les lanières ainsi obtenues sont jetées
dans un grand bassin rempli.d'eau, et elles
y séjournent environ 24 heures ; elles sont
ensuite séchées à l'ombre.
Si le lavage était parfait, le caoutchouc
resterait complètement blanc. Toutefois,
comme de petites quantités de matières
oxydables subsistent, il jaunit légèrement;
il est néanmoins, comme en convient le
Dr PREUSS, de qualité tout à fait excellente.
Comme on le voit, M. RODRIGUEZ appli-
que d'une façon intelligente ce que nous
savons tous aujourd'hui sur les propriétés
du latex du Castilloa elastica. Mais il a su
tirer parti encore d'autres observations qui
lui sont bien personnelles ; je lui suis très
reconnaissant d'avoir bien voulu me les
communiquer pour le « Journal d'Agricul-
ture tropicale ».
Application du froid industriel. En
premier lieu, afin de préparer une quantité
assez considérable de gomme à la fois, il ne
fait que tous les huit jours les opérations
décrites plus haut.
Les quantités de latex recueillies journel-
lement, sont jointes les unes aux autres et
afin d'éviter leur coagulation spontanée,
qui souvent se fait dans les 24 heures, le
latex est maintenu dans une glacière. Dans
-ces conditions, c'est-à-dire à une très basse
température, il n'y a ni coagulation ni alté-
ration d'aucune sorte ; la conservation du
latex est indéfinie.
(1) D'après la terminologie nouvelle que nous avons
longuement exposée dans l'édition française des
« Plantes à caoutchouc » deWARBURG, ce serait le cas
d'employer le mot«coalescence », plutôt que « coagu-
lation ». N. DE LA RED.
M. RODRIGUEZ possède dans sa propriété:
une machine à glace, qui lui sert à congeler
le lait de vache qu'il envoie chaque jour à la
capitale; l'envoi se fait dans un vagon-
glacière. Il m'a fait parvenir de la même
façon du latex en parfait état de conserva-
tion.
Imperméabilisation de tissus. Le
Dr PREUSS mentionne très rapidement un
procédé de préparation des étoffes imper-
méables employé par M. RODRIGUEZ. Le-
procédé est original et curieux et mérite
d'être signalé plus en détail ; il donne des
produits dont j'ai pu apprécier l'imper-
méabilité, dans les excursions que j'ai faites
pendant mon séjour à Aguna.
Les étoffes sont enduites, au pinceau, de
couches successives de latex frais mélangé
de sulfate de fer et de fleur de soufre. Elles
sont ensuite exposées assez longtemps au
soleil. L'enduit devient complètement noir,
il sèche et, tout en conservant sa souplesse,
il adhère très intimement à l'étoffe. Un fort
lavage à grande eau complète l'opération.
M. RODRIGUEZ a été conduit à ajouter du
soufre pour éviter que les étoffes ne restas-
sent poisseuses et collantes. Il croit qu'une
sorte de vulcanisation s'opère ainsi. Quels
que soient les phénomènes chimiques qui
s'effectuent, les résultats sont très bons.
M. RODRIGUEZ ne fabrique que pour les
usages du personnel de sa propriété, ses
occu pations ne lui permettant pas d'exploi-
ter le procédé industriellement. Le prix de
revient est très peu élevé.
Peinture au latex. Puisque nous en
sommes aux applications du latex frais, je
ne puis m'empêcher de faire connaître un
autre emploi industriel de ce liquide, dû an
même agriculteur. M. RODRIGUEZ a remarqué
qu'en ajoutant une très petite quantité de
crème de caoutchouc (latex lavé) à la pein-
ture ordinaire (à base de céruse), celle-ci ac-
quérait des propriétés remarquables. Une
seule couche sur des toiles, du bois, du fer
donne un enduit brillant, très beau, résistant
et imperméable. J'ai préparé moi-même des
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