Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1902 31 août 1902
Description : 1902/08/31 (A2,N14). 1902/08/31 (A2,N14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377666v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 246
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- .......... Page(s) .......... 247
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 248
- .......... Page(s) .......... 249
- .......... Page(s) .......... 250
- .......... Page(s) .......... 251
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- .......... Page(s) .......... 252
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- .......... Page(s) .......... 253
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- .......... Page(s) .......... 254
- .......... Page(s) .......... 255
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- .......... Page(s) .......... 256
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, n°s 194-209, sur papier bleu
- FIGURES
238 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 14 — AÔUT tgox
Le Cocotier et la Vanille aux Seychelles
D'après M. CHARLES NOUFFLARD.
Cette note a paru dans la « Feuille de Rensei-
gnements de l'Office Colonial », de juillet 1902.
L'aimable chef de la section commerciale de
l'Office est en train de faire son tour du monde, et
les données consignées ci-après ont été recueillies
par lui sur place.
Depuis le commencement de l'année, nous
avons publié des renseignements sur le cocotier à
peu près dans chaque numéro; c'est, en effet, à
l'heure actuelle, parmi les cultures tropicales,
'une des plus prospères et des plus intéressantes.
Nous serions contents si ce supplément de pu-
blicité, donné à l'article de M. NOUFFLARD, devait
amener quelques colons de plus en route pour
Madagascar, à s'arrêter à Mahé, comme l'auteur
le leur conseille avec de si bonnes raisons.
Quant à la vanille, nos lecteurs auront intérêt à
comparer avec les statistiques commerciales, mal-
heureusement encore incomplètes, que nous
avons publiées dans les nos 12 et i3.
Pendant longtemps la culture du cocotier
a été la principale ressource des habitants
des Seychelles qui lui ont donné une exten-
sion énorme.
D'après la statistique de 1900, les derniè-
res parues que j'ai sous les yeux, on esti-
mait à 1 7.400.000 le nombre de noix de co-
cos récoltées dans les îles, dont i2.5oo.ooo
environ furent transformées en huile,
1.600.000 en savon; 1.020.000 exportées à
l'état brut et 2.280.000 absorbéespar lacon-
sommation locale et les besoins de la cul-
ture.
Ces chiffres paraissent une indication in-
téressante. Tandis que la plupart des pays
producteurs du cocotier exportent son pro-
duit sous forme de coprah, qui est l'amande
séchée, on voit qu'aux Seychelles les plan-
teurs fabriquent l'huile sur place. Il n'y a
pas d'exploitation un peu importante qui
n'ait, à côté de ses hangars couverts pour
sécher les noix — car il pleut beaucoup aux
Seychelles, Mahé n'étant qu'à 4 degrés de
l'Equateur — son moulin à huile.
Cette huile est dirigée presque exclusive-
ment sur l'Inde anglaise et sur Maurice où
les Indiens, au nombre de Soo.ooo environ^
provenant de l'émigration à laquelle les
planteurs ont eu constamment recours de-
puis la suppression de l'esclavage, s'en mon-
trent très friands. Elle sert d'ailleurs aussi
bien à leur toilette qu'à leur alimentationr
car après s'être baignés, ils s'enduisent
d'huile de coco des pieds à la tête. Ce pro-
duit trouve également à Maurice un emploi
dans le graissage des machines des sucre-
ries et il y a, à Port-Louis, une usine des-
tinée à le raffiner pour cet usage.
Il y a également cinq fabriques de savon
aux Seychelles, mais dont les exportations
paraissent assez variables : Roupies 56.923
en 1898; Rs 3o.5b2 en 1899; Rs 36.010 en
1900 (1).
Quoi qu'ilen soit le cocotier de Seychelles,
dont la qualité est une des premières du
monde — peut-être moins belle en appa-
rence que le coco « sept verres » d'Anjouanr
mais donnant une amande plus épaisse —
paraît être d'un excellent rapport.
Voici une petite île, en face de nous, en-
tièrement couverte decocotiers. Elle encon-
tient 20.000, paraît-il, et est partagée entre-
deux propriétaires. Chaque pied de cocotier
rapportant en moyenne Rs 3,40, cela fait
un fort joli revenu pour chacun des deux
propriétaires. Et que faut-il pour en arriver
là? Très peu de chose, si ce n'est de la pa-
tience, Après le défrichement du terrain et
la mise en place des cocos, plantés à trois
mètres sur trois, il n'y a plus qu'à entretenir
en bon état, pourvoir au remplacement des
manquants et attendre la première récolte
qui se produit au bout de six ou sept ans.
Pour faire paraître le temps moins long, les
planteurs des Seychelles font de la vanille
entre les lignes de cocotiers. Quand les co-
cotiers sont en rapport, on n'a besoin, sur
la plantation, que d'une main-d'œuvre très
réduite. Une noix de coco met un an à par-
venir à maturité et il s'en forme toute l'an-
née. Quand elle est mûre, elle se détache
d'elle-même. Il suffit donc d'avoir quelques
.- (1) La roupie vaut actuellement environ 1 fr. 70..
Le Cocotier et la Vanille aux Seychelles
D'après M. CHARLES NOUFFLARD.
Cette note a paru dans la « Feuille de Rensei-
gnements de l'Office Colonial », de juillet 1902.
L'aimable chef de la section commerciale de
l'Office est en train de faire son tour du monde, et
les données consignées ci-après ont été recueillies
par lui sur place.
Depuis le commencement de l'année, nous
avons publié des renseignements sur le cocotier à
peu près dans chaque numéro; c'est, en effet, à
l'heure actuelle, parmi les cultures tropicales,
'une des plus prospères et des plus intéressantes.
Nous serions contents si ce supplément de pu-
blicité, donné à l'article de M. NOUFFLARD, devait
amener quelques colons de plus en route pour
Madagascar, à s'arrêter à Mahé, comme l'auteur
le leur conseille avec de si bonnes raisons.
Quant à la vanille, nos lecteurs auront intérêt à
comparer avec les statistiques commerciales, mal-
heureusement encore incomplètes, que nous
avons publiées dans les nos 12 et i3.
Pendant longtemps la culture du cocotier
a été la principale ressource des habitants
des Seychelles qui lui ont donné une exten-
sion énorme.
D'après la statistique de 1900, les derniè-
res parues que j'ai sous les yeux, on esti-
mait à 1 7.400.000 le nombre de noix de co-
cos récoltées dans les îles, dont i2.5oo.ooo
environ furent transformées en huile,
1.600.000 en savon; 1.020.000 exportées à
l'état brut et 2.280.000 absorbéespar lacon-
sommation locale et les besoins de la cul-
ture.
Ces chiffres paraissent une indication in-
téressante. Tandis que la plupart des pays
producteurs du cocotier exportent son pro-
duit sous forme de coprah, qui est l'amande
séchée, on voit qu'aux Seychelles les plan-
teurs fabriquent l'huile sur place. Il n'y a
pas d'exploitation un peu importante qui
n'ait, à côté de ses hangars couverts pour
sécher les noix — car il pleut beaucoup aux
Seychelles, Mahé n'étant qu'à 4 degrés de
l'Equateur — son moulin à huile.
Cette huile est dirigée presque exclusive-
ment sur l'Inde anglaise et sur Maurice où
les Indiens, au nombre de Soo.ooo environ^
provenant de l'émigration à laquelle les
planteurs ont eu constamment recours de-
puis la suppression de l'esclavage, s'en mon-
trent très friands. Elle sert d'ailleurs aussi
bien à leur toilette qu'à leur alimentationr
car après s'être baignés, ils s'enduisent
d'huile de coco des pieds à la tête. Ce pro-
duit trouve également à Maurice un emploi
dans le graissage des machines des sucre-
ries et il y a, à Port-Louis, une usine des-
tinée à le raffiner pour cet usage.
Il y a également cinq fabriques de savon
aux Seychelles, mais dont les exportations
paraissent assez variables : Roupies 56.923
en 1898; Rs 3o.5b2 en 1899; Rs 36.010 en
1900 (1).
Quoi qu'ilen soit le cocotier de Seychelles,
dont la qualité est une des premières du
monde — peut-être moins belle en appa-
rence que le coco « sept verres » d'Anjouanr
mais donnant une amande plus épaisse —
paraît être d'un excellent rapport.
Voici une petite île, en face de nous, en-
tièrement couverte decocotiers. Elle encon-
tient 20.000, paraît-il, et est partagée entre-
deux propriétaires. Chaque pied de cocotier
rapportant en moyenne Rs 3,40, cela fait
un fort joli revenu pour chacun des deux
propriétaires. Et que faut-il pour en arriver
là? Très peu de chose, si ce n'est de la pa-
tience, Après le défrichement du terrain et
la mise en place des cocos, plantés à trois
mètres sur trois, il n'y a plus qu'à entretenir
en bon état, pourvoir au remplacement des
manquants et attendre la première récolte
qui se produit au bout de six ou sept ans.
Pour faire paraître le temps moins long, les
planteurs des Seychelles font de la vanille
entre les lignes de cocotiers. Quand les co-
cotiers sont en rapport, on n'a besoin, sur
la plantation, que d'une main-d'œuvre très
réduite. Une noix de coco met un an à par-
venir à maturité et il s'en forme toute l'an-
née. Quand elle est mûre, elle se détache
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