Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
206 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 13 - JtJILLET 1902
Le gingembre bien travaillé a décidément
une couleur blanche, et le gingembre bien
connu de la Jamaïques est blanc. Il arrive
quelquefois que sa couleur n'étant pas réus-
sie, on l'enrobe de blanc d'Espagne. Dans
d'autres cas, pour le blanchir, on a employé
l'acide sulfureux et le chlorure de chaux;
mais ce sont là des procédés qu'il n'est pas
bon de recommander.
Après le lavage, vient le séchage. Il s'effec-
tue au soleil. Lorsque l'on opère en grand,
on .utilise le « barbecue ». C'esi une aire
pavée et cimentée légèrement bombée et pla-
cée de façon à recevoir le maximum de so-
leil.
Les petits planteurs le remplacent par un
boucan formé par des rondins de bois posés
paralèllement et sur lesquels on met un lit
de feuilles de bananiers ou de palmisrs. Sou-
vent même ils se contentent de quelques
feuilles de palmiers directement placées sur
le sol. Les plus soigneux retournent leur
gingembre à midi, le replaçant le soir dans
la position qu'il avait primitivement.
Le gingembre met six à huit jours pour
sécher. Il perd environ 70 p. 100 de son-
poids par le séchage. Si le ciel est nuageux-ou
s'il y a de la pluie, il arrive fréquemment
que le gingembre se recouvre de moisissu-
res, ce qui le détériore. Le gingembre bien
séché au soleil et convenable pour la vente
contient encore de 7 à 12 p. 100 d'eau qn'il
abandonne àl'étuve à 100° ; mais, lorsqu'il est
mal séché, il peut y laisser 25 p. 100. Le sé-
chage n'est pas toujours possible, et certai-
nes années pluvieuses, la récolte de gingem-
bre a été perdue en totalité par suite de
l'attaque par les moisissures.
On a essayé de sécher le gingembre sans
avoir à le peler, car si l'on pouvait arriver à
ce résultat, on économiserait une grande
quantité de travail. Le produit que l'on ob-
tient de la sorte est tout à fait noir et son
odeur est loin de valoir celle du gingembre
scéhé au soleil. On a également expérimenté
un séchoir à fruits, appareilnord-américain.
Mais, soit à cause que l'on a utilisé le bois
comme combustible, soit que la tempéra-
ture fût trop élevée et l'opération mal con-
duite, le produit était noir et sans arôme. En
outre, il avait contracté l'odeur de la fumée
et un goût de brûlé.
Signalons un procédé de préparation to-
talement différent, adopté en Chine et qui
consiste à râper le gingembre. On obtient
une fine poudre que l'on peut déssècher
d'une façon parfaite et qui est utilisée par
les Chinois comme condiment.
Il ressort de ce qui vient d'être exposé que
leprocédéemployé à la Jamaïque, permettant
d'obtenir le gingembre blanc, estle meilleur.
Le gingembre jaune a l'odeur la plus fine
et est préféré au gingembre bleu; dans tous
les cas, les rejetons de gingembre ayant un
goût sauvage et moins d'arôme sont peu
recherchés.
L'essence de gingembre s'obtient en dis-
tillant les rhizomes avec de l'eau; la vapeur
d'eau entraîne l'essence qui est recueillie à
part. Bien que l'essence de gingembre ne
soit pas soluble dans l'alcool, on fait des
extraits de gingembre avec ce liquide. Il faut
autant que possible prendre l'alcool à 95°.
Lorsque l'on ajoute de l'eau à ces extraits,
les résines sont précipitées et l'eau prend
une délicieuse odeur de gingembre. Si l'on
a utilisé des produits gâtés en séchant ou
moisis, l'odeur est très faible, rappelle la
moisissure, et le goût, au lieu d'être aroma-
tique, devient franchement amer.
L'essence de gingembre est utilisée dans
les remèdes calmants.
Le gingembre commercial présente plu-
sieurs qualités. La meilleure qualité est for-
mée par les pattes les plus grosses, d'une
couleur légère et uniforme, ne présentant
pas de trace de moisissures. Le gingembre
de cette qualité est très fragile et casse
aisément, mais les pattes brisées diminuent
de valeur. Les acheteurs veulent des pattes
avec des doigts pleins et fermes, sans plis ni
taches.
On divise cette première qualité en cinq
sortes ; les pattes petites et ridées formant la
dernière sorte. Une autre qualité est formée
par le gingembre noir, une troisième par le
gingembre pierreux, enfin une quatrième par
le gingembre de rejetons. Chacune de ces
trois dernières qualités est divisée en deux
sortes et dans la première on met les pattes
Le gingembre bien travaillé a décidément
une couleur blanche, et le gingembre bien
connu de la Jamaïques est blanc. Il arrive
quelquefois que sa couleur n'étant pas réus-
sie, on l'enrobe de blanc d'Espagne. Dans
d'autres cas, pour le blanchir, on a employé
l'acide sulfureux et le chlorure de chaux;
mais ce sont là des procédés qu'il n'est pas
bon de recommander.
Après le lavage, vient le séchage. Il s'effec-
tue au soleil. Lorsque l'on opère en grand,
on .utilise le « barbecue ». C'esi une aire
pavée et cimentée légèrement bombée et pla-
cée de façon à recevoir le maximum de so-
leil.
Les petits planteurs le remplacent par un
boucan formé par des rondins de bois posés
paralèllement et sur lesquels on met un lit
de feuilles de bananiers ou de palmisrs. Sou-
vent même ils se contentent de quelques
feuilles de palmiers directement placées sur
le sol. Les plus soigneux retournent leur
gingembre à midi, le replaçant le soir dans
la position qu'il avait primitivement.
Le gingembre met six à huit jours pour
sécher. Il perd environ 70 p. 100 de son-
poids par le séchage. Si le ciel est nuageux-ou
s'il y a de la pluie, il arrive fréquemment
que le gingembre se recouvre de moisissu-
res, ce qui le détériore. Le gingembre bien
séché au soleil et convenable pour la vente
contient encore de 7 à 12 p. 100 d'eau qn'il
abandonne àl'étuve à 100° ; mais, lorsqu'il est
mal séché, il peut y laisser 25 p. 100. Le sé-
chage n'est pas toujours possible, et certai-
nes années pluvieuses, la récolte de gingem-
bre a été perdue en totalité par suite de
l'attaque par les moisissures.
On a essayé de sécher le gingembre sans
avoir à le peler, car si l'on pouvait arriver à
ce résultat, on économiserait une grande
quantité de travail. Le produit que l'on ob-
tient de la sorte est tout à fait noir et son
odeur est loin de valoir celle du gingembre
scéhé au soleil. On a également expérimenté
un séchoir à fruits, appareilnord-américain.
Mais, soit à cause que l'on a utilisé le bois
comme combustible, soit que la tempéra-
ture fût trop élevée et l'opération mal con-
duite, le produit était noir et sans arôme. En
outre, il avait contracté l'odeur de la fumée
et un goût de brûlé.
Signalons un procédé de préparation to-
talement différent, adopté en Chine et qui
consiste à râper le gingembre. On obtient
une fine poudre que l'on peut déssècher
d'une façon parfaite et qui est utilisée par
les Chinois comme condiment.
Il ressort de ce qui vient d'être exposé que
leprocédéemployé à la Jamaïque, permettant
d'obtenir le gingembre blanc, estle meilleur.
Le gingembre jaune a l'odeur la plus fine
et est préféré au gingembre bleu; dans tous
les cas, les rejetons de gingembre ayant un
goût sauvage et moins d'arôme sont peu
recherchés.
L'essence de gingembre s'obtient en dis-
tillant les rhizomes avec de l'eau; la vapeur
d'eau entraîne l'essence qui est recueillie à
part. Bien que l'essence de gingembre ne
soit pas soluble dans l'alcool, on fait des
extraits de gingembre avec ce liquide. Il faut
autant que possible prendre l'alcool à 95°.
Lorsque l'on ajoute de l'eau à ces extraits,
les résines sont précipitées et l'eau prend
une délicieuse odeur de gingembre. Si l'on
a utilisé des produits gâtés en séchant ou
moisis, l'odeur est très faible, rappelle la
moisissure, et le goût, au lieu d'être aroma-
tique, devient franchement amer.
L'essence de gingembre est utilisée dans
les remèdes calmants.
Le gingembre commercial présente plu-
sieurs qualités. La meilleure qualité est for-
mée par les pattes les plus grosses, d'une
couleur légère et uniforme, ne présentant
pas de trace de moisissures. Le gingembre
de cette qualité est très fragile et casse
aisément, mais les pattes brisées diminuent
de valeur. Les acheteurs veulent des pattes
avec des doigts pleins et fermes, sans plis ni
taches.
On divise cette première qualité en cinq
sortes ; les pattes petites et ridées formant la
dernière sorte. Une autre qualité est formée
par le gingembre noir, une troisième par le
gingembre pierreux, enfin une quatrième par
le gingembre de rejetons. Chacune de ces
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